Preview des Pacers 2017-18 : avenir mitigé sans PG par où commencer ?

Le 24 sept. 2017 à 14:30 par Benoît Carlier

Indiana Pacers - pari
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Nouveau logo, nouveaux maillots, nouveau parquet et surtout, plus de Larry Bird ni de Paul George : la franchise de l’Indiana a décidé de tout reprendre à zéro cette saison. Les Playoffs ne sont plus d’actualité pour les Pacers qui chercheront avant tout à se trouver une nouvelle identité suite à l’abandon de leur leader cet été.

Résumé des transferts de l’été

  • Ils arrivent : Chad Buchanan (GM), Victor Oladipo, Darren Collison, Cory Joseph, Damien Wilkins, Bojan Bogdanovic, Domantas Sabonis, T.J. Leaf (Draft), Ike Anigbogu (Draft), Alex Poythress (two-way contract), Edmond Sumner (two-way contract)
  • Ils prolongent : /
  • Ils sont partis : Larry Bird (président), Paul George, Monta Ellis, Rakeem Christmas, Kevin Séraphin

On ne pourra plus suivre le quotidien des Pacers sur Twitter et Instagram grâce au hashtag #KSLife mais ce n’est évidemment pas ce que retiendront les fans d’Indianapolis, abandonnés par le visage mythique de leur management et leur franchise player à quelques semaines d’intervalle. Les Pacers récupèrent en plus le contrat de Victor Oladipo qui pèse plus de 80 millions de dollars sur les quatre prochaines années, pour faire simple c’est ce qu’on appelle un été de merde.

Effectif pour la saison 2017-18

  • Meneurs : Darren Collison, Cory Joseph, Joseph Young, Edmond Sumner
  • Arrières : Victor Oladipo, Lance Stephenson
  • Ailiers : Bojan Bogdanovic, Glen Robinson III, Damien Wilkins
  • Ailiers-forts : Thaddeus Young, Domantas Sabonis, T.J. Leaf, Alex Poythress
  • Pivots : Myles Turner, Al Jefferson, Ike Anigbogu

Les joueurs en gras sont ceux qui devraient intégrer le cinq majeur au début de chaque rencontre dès le début de la saison.

Il y a de quoi faire la gueule pour les fans des Pacers qui ont perdu trois titulaires cet été. Jeff Teague, Monta Ellis et Paul George devraient être respectivement remplacés par Darren Collison, Victor Oladipo et Bojan Bogdanovic. Mis à part au poste d’arrière où la comparaison se défend selon de quelle saison de Monta Ellis on parle, on assiste donc à un affaissement général du niveau de ce cinq majeur qui comptera plus que jamais sur l’énergie et le leadership de Myles Turner malgré son jeune âge. Planqué derrière le MVP la saison dernière, Vicky va aussi devoir débrider son scooteur pour alimenter le scoring de manière beaucoup plus régulière. On ne remplace pas les 24 points de moyenne de PG13 comme ça…

Question de la saison : Myles Turner a-t-il les épaules suffisamment larges pour être franchise player ?

Sélectionné en onzième position de la Draft en 2015, le pivot représente l’avenir de la franchise de l’Indiana. Très costaud sous les paniers, il était déjà un membre incontournable du cinq majeur des Pacers la saison dernière. Cette année, il va carrément changer de dimension en devenant le leader de son équipe. Attendu au scoring et au rebond, le produit des Longhorns semble prêt à assumer ses nouvelles responsabilités. Mais à seulement 21 ans, le statut de franchise player sera tout de même lourd à porter. Son envie et son énergie ne sont pas remises en cause mais on a vu lors des Playoffs qu’il manquait encore de régularité au plus haut niveau. Heureusement pour lui, les ambitions d’Indiana ne seront pas trop pesantes cette saison même s’il a déjà réussi à se mettre la pression tout seul avec des déclarations qui seront difficiles à assumer.

Candidat sérieux au transfert : Thaddeus Young

Thaddeus Young

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Quitte à laisser la place aux jeunes, autant le faire à fond en se délestant des derniers vétérans du groupe. Il sera difficile de trouver une franchise assez folle pour vouloir Al Jefferson mais Thaddeus Young peut intéresser quelques équipes à la recherche de muscles et d’expérience. En possession d’une player option pour sa dernière année de contrat, il pourrait être tradé en cours de saison pour laisser la place à Domantas Sabonis dans le cinq majeur et assurer aux Pacers de récupérer une contrepartie plutôt que de le perdre contre peanuts dans un an.

Candidat sérieux pour la surprise : Cory Joseph

cory joseph

Source image : Facebook/Toronto Raptors

Si Darren Collison semble avoir les faveurs de Nate McMillan pour débuter à la mène, le Canadien pourrait surprendre du monde cette saison et, pourquoi pas, s’imposer comme le meneur titulaire de cette équipe dans quelques mois. Toujours placé dans l’ombre d’un All-Star à San Antonio et Toronto, Cory Joseph n’a jamais eu aussi peu de concurrence à son poste. Il pourrait en profiter pour enfin s’affirmer comme un starter à part entière. A 26 ans, le défi semble à sa taille alors qu’il avait eu l’occasion de remplacer Kyle Lowry dans le cinq de départ en fin de saison dernière avec les Raptors. D’autant que si tout se passait comme prévu, il pourrait décliner sa player option pour aller gratter un contrat juteux dès la prochaine intersaison.

Meilleur et pire scénario possible

  • La Conférence Est a été désertée cet été et ça se confirme très vite dans le niveau de jeu des formations évoluant du côté de l’Océan Atlantique. Comme depuis quelques années, les spots 5 à 8 sont très ouverts et Indiana reste en embuscade une bonne partie de la saison. Thaddeus Young partage son expérience avec les plus jeunes et Cory Joseph connaît le chemin des Playoffs par cœur. Myles Turner prend son nouveau rôle de leader très au sérieux et ses coéquipiers adhèrent bien. Il faut dire que son double-double de moyenne le place très haut dans la hiérarchie des intérieurs de sa Conférence. Malheureusement, même tronquée, la concurrence est trop forte pour permettre aux Pacers d’accrocher le bon wagon. Les dernières semaines du calendrier sont fatales avec une double confrontation face aux Warriors et aux Hornets ainsi qu’un déplacement à Toronto. Pas de post-saison mais une bonne base sur laquelle construire un nouveau projet.
  • Larry Bird a abandonné un navire en plein naufrage. De sa barque, il regarde le triste spectacle des Pacers sombrant dans les abymes de la faible Conférence Est. Au loin, Paul George est récupéré par le paquebot du Thunder. Pendant ce temps, Nate McMillan peine à créer une alchimie la faute à un playbook tellement faible qu’il a pu être assimilé par Lance Stephenson en quelques jours. Les grandes promesses de Myles Turner coulent au fur et à mesure que les mois passent et sa blessure à la cheville n’arrange rien. D’autant que derrière, Al Jefferson tire la langue pour courir plus de dix minutes sans son déambulateur. Sans véritable fond de jeu ni entente collective, Indianapolis termine à hauteur des Nets et des Bulls. Dommage, la NBA a justement modifié le règlement de la Lottery pour ne plus encourager le tanking. Décidément, rien ne s’est passé comme prévu.

Pronostic de la rédaction : 31 victoires – 51 défaites

Même les plus optimistes peinent à envoyer les Pacers en Playoffs. C’est la saison de la reconstruction et il en faudra probablement encore quelques autres avant de rejouer les trouble-fêtes en Finale de Conférence comme à l’époque de PG et Roy Hibbert. Heureusement que Sir Lancelot est toujours là pour amuser la galerie. Autrement, le temps semblerait bien long dans l’Indiana.

On jette tout et on recommence. Abandonnés par leurs pièces majeures de l’encadrement et sur le terrain, les Pacers ont décidé de tourner la page en changeant d’identité graphique à l’intersaison. La patience est de mise à Indy où Paul George n’est plus là pour résister à lui tout seul à une franchise sur une série en sept matchs.