La France rentre enfin dans son Euro : 95-87 face à la Grèce, supplément harissa pour Joffrey Lauvergne

Le 02 sept. 2017 à 18:14 par Giovanni Marriette

Il fallait enfin retrousser les manches pour s’éviter un début de semaine relou. La France nous a fait flipper mais mission accomplie, grâce à un duo Fournier/Lauvergne intenable et à une attaque globalement on fire.

Ce n’était peut-être pas le match de la peur mais ça y ressemblait au moins un tout petit peu. Un premier match perdu face à la Finlande dans la plus pure tradition française et des Grecs qui se pointaient la bave au lèvre, avouez que la chose n’était que peu rassurante. Mais fort heureusement les Français ont relevé le défi d’entrée. D’entrée ou presque, puisque c’est après deux minutes d’inertie que la bande à Collet a enfin enlevé son frein à main. Evan du parking, Fournier pour le and-one, More Champagne avec la faute, ne cherchez plus le leader des Bleus, qui emmène dans son sillage un Joffrey Lauvergne des grands jours, probablement bien fané d’en avoir pris plein la tronche depuis jeudi. Les Bleus font rapidement le break, +12 après un quart-temps, les Français peuvent souffler devant leur PC. Un sentiment de domination qui s’agrandit d’ailleurs dès le début du deuxième quart puisque les paniers s’enfilent comme des perles dans les dreads de Kenneth Faried. 15/20 au tir avant la mi-temps, à deux doigts de la mention très bien et la Grèce s’appuie sur la bête Thanasis Antetokounmpo et l’imprimeur Printezis pour ne pas prendre l’eau jusqu’au cou. La mi-temps est atteinte avec 19 puntos d’avance et on se dit alors que la deuxième mi-temps sera surtout l’occasion de s’enfiler des Salakis en se marrant comme des cochons.

Sauf que… Sauf que les plus expérimentés d’entre nous connaissent le bail avec la Grèce… Et après avoir entamé la stratégie des mecs qui durcissent le jeu et qui jappent comme des teckels sur les arbitres, Calathes et compagnie vont revenir tranquillement sur les talons des Français. Printezis lâche des hook à la pelle et se met même à imprimer du parking, Sloukas embraye, Thanasis Antetokounmpo confirme que les parents ont enfanté leurs gosses sur Namek et les Grecs redeviennent les Grecs alors que les Français redeviennent français… Un poster de Thanasis sur le pauvre Edwin Jackson et quelques bombes envoyées ramèneront même nos vieux copains à six points, juste histoire de nous faire ravaler notre franchouillarde bave à l’abord du money time. Fort heureusement les leaders bleus sortiront enfin la tête de l’eau puisque si Evan Fournier plantera un énorme trois sur la tête du frangin Poumpo en fin de troisième round et un and one salvateur dans les deux dernières minutes, Jolo terminera pour sa part son chantier en atteignant la barre des 21 points, aka son record en Bleu et ce au meilleur des moments, tandis que la brouette d’Heurtel fera encore son taf pour terminer les Grecs.

Victoire 95-87, une grosse frayeur en fin de match mais la preuve que la France version 2017 marque un peu quand elle veut. Pour la défense on repassera mais le seul objectif du jour était de gagner et c’est donc chose faite. Rendez-vous demain 12h45 face à l’Islande, en espérant encore un peu plus de sérieux de la part de Babac et ses boys, en espérant voir Vincent Collet ouvrir un peu sa rotation histoire de donner confiance à Vincent Poirier, Axel Toupane et Antoine Diot, si ce dernier est en mesure de jouer bien sûr.

France stats Grèce stats