Au revoir président : Doc Rivers ne sera que coach des Clippers, l’été parfait continue à Los Angeles

Le 04 août 2017 à 23:11 par Bastien Fontanieu

Doc Rivers
Source image : TMZ

Président des opérations de la franchise depuis 2014, Doc Rivers a été gentiment invité à lâcher son poste pour ne s’occuper que du coaching. Y’a pas à chier, les Clippers sont en train d’enchaîner les bonnes décisions.

Il était en place depuis plus de trois ans, et avait fait des choix plus que mitigés à la tête du navire. Possédant cette double-casquette royale que seuls quelques poids lourds peuvent avoir, Doc était arrivé dans un merdier monstre puisque Donald Sterling avait foutu le feu à sa franchise en lâchant des déclarations choquantes lors des Playoffs de 2014. Et si Rivers était déjà vice-prez depuis quelques mois, il n’avait pas les deux mains fermement posées sur le gouvernail, ce qui changea en juin 2014. Stabilisant les Clippers face à la tempête, le père d’Austin méritait forcément des applaudissements pour avoir géré dans une situation aussi chaotique. Sauf que par la suite, ses décisions en tant que manager effaçaient les efforts antécédents. Un recrutement estival constamment comique, des gros noms du passé déterrés alors que les types jouaient peinards à la PS4 dans leur salon, Doc pensait munir ses stars de vrais flingues en sortie de banc alors qu’ils terminaient plus ou moins avec des pistolets à eau. On fait la liste ? Allez, si vous voulez. Hedo Turkoglu, Josh Smith, Lance Stephenson, Sasha Vujacic, Jordan Farmar, Glen Davis, Danny Granger, Raymond Felton,… On peut continuer longtemps comme ça, c’est une brochure de 200 pages le bordel. Mais avec une qui se tournait cet été et un nouvelle à écrire, les Clippers ont dit stop.

Lawrence Frank pour continuer son travail de l’ombre très sous-estimé, Dave Wohl pour récupérer le poste de GM (en gros, il hochera la tête) et Jerry West pour diriger tout ce beau bordel sans apparaître devant les caméras, voilà qui aère un peu plus les couloirs de la franchise. Un sentiment nouveau et qui fait un immense bien dans l’esprit des fans, eux qui stagnaient plus que jamais dans les éliminations en début de Playoffs et dans les punchlines permanentes des adversaires. Ce changement met aussi une nouvelle pression sur Doc Rivers, une dont il a bien conscient et qu’il devra affronter sans chercher d’excuses : avoir des résultats, concrets. Car si par le passé il avait la possibilité de changer de casquette et se rassurer en signant de la daube à tir de bras, l’entraîneur n’aura désormais qu’un seul job et il a plutôt intérêt à bien le faire. Coacher son équipe, la faire progresser et lui donner un souffle nouveau, afin que l’identité chouineuse et décevante de ces derniers mois se transforme en identité prometteuse et menaçante à l’Ouest. C’est d’ailleurs, entre nous, une autre bonne nouvelle pour les fans de la franchise. Car maintenant que Rivers sera uniquement jugé sur son coaching, d’autres grandes décisions devront être prises dans le management. Et si le Doc aura encore une voix importante, il n’aura plus le dernier mot.

Recrutement séduisant, changement de hiérarchie et plus de crédibilité en se tournant vers l’avenir, les Clippers confirment leur bel été avec un petit switch qui pourrait allumer de grandes lumières.

Source : ESPN