Otto Porter respecte les déclas de John Wall sur Paul George : humilité, encore une bouche à fermer
Le 27 juil. 2017 à 20:10 par Fantine
Peu de joueurs auraient réagi comme Otto Porter aux récentes déclarations de John Wall, déçu que Washington n’ait pas recruté Paul George pour compléter le tandem Beal-Wall. Alors qu’il joue au même poste, le numéro 22 des Wizards a préféré jouer l’humilité et comprend les propos de son meneur sur la supériorité individuelle de l’ancien Pacer. Attention cependant à ne pas sous-estimer le discret Porter, beau joueur d’avenir…
Hormis quelques basketix hérétiques, personne ne peut contester les propos de Jean Mur : PG est meilleur qu’Otto Porter. L’un est un All-Star, a la carrure d’être franchise player depuis plusieurs saisons, des stats à en faire tomber les cheveux de Jason Kidd, surtout en Playoffs -28 points, 8,8 rebonds et 7,3 assists pour l’édition très courte de 2017- et se classe dans le Top 5 (si ce n’est mieux) des postes 3 de son époque. L’autre est doué, mais a encore du boulot devant lui. Avec le nouveau joueur du Thunder, les Wizards auraient en effet pu franchir un pallier qui les bloque pour l’instant au rôle d’outsider à l’Est. Néanmoins, si plusieurs équipes ont dragué Porter durant l’intersaison – coucou les Nets – les Sorciers ont sorti le chéquier pour près de 106 millions sur 4 ans sur Otto, et ce n’est pas pour rien : le joueur est aussi bon que nécessaire à la franchise. Retour rapide sur les propos de John Wall, histoire d’installer l’ambiance.
“Regardez notre équipe. Il nous manque une grosse pièce. On a le meneur, l’arrière, le pivot, l’ailier-fort. Notre ailier a fait du très bon boulot pour nous. On ne peut rien lui reprocher là-dessus. Mais Paul George est un gars qui peut défendre sur LeBron et répondre à LeBron. C’est une pièce à avoir pour espérer gagner. Si vous n’avez pas un gars comme ça, vous n’avez aucune chance. […] Il faut ajouter une autre star. Il faut avoir trois gros joueurs.”
Drafté en 2013, le jeunot de 24 ans se classe parmi les meilleures progressions de l’année, aujourd’hui capable d’apporter des deux côtés du parquet. Le genre de mec que tu ne vois pas forcément dans les stats (13,4 points, 6,4 rebonds et 1,5 assists), mais qui pourtant fait le job de l’ombre pour gagner les matchs. Un joueur polyvalent donc, mais qui est de plus devenu un très bon shooteur et bosseur : tu passes pas de 19% à 43% d’adresse à 3 points en trois ans en bouffant simplement des cacahuètes. Aujourd’hui, avec sa capacité d’adaptation et sa marge de progression, le gars complète parfaitement le duo Wall-Beal et a clairement annoncé la couleur : il a faim de titres pour la saison prochaine. Suffisamment intelligent pour ne pas se froisser, il prend la remarque de son franchise player comme une motivation.
Ca me motive. Je vais poursuivre le travail physique, je ne prend pas ça personnellement. Je vais juste continuer à travailler et jouer mon jeu.
Certes, Porter n’est pas PG et il le sait. Mais comme l’a reconnu le meneur des Wizards, le jeune de Georgetown a également beaucoup à apporter à l’effectif : polyvalent, adroit, défensif et sur-motivé, ne sous-estimons pas son impact à Washington. Alors que la course aux super-teams continue, d’autres exemples ont montré qu’il était aussi bénéfique de garder et former la relève au chaud à la maison…
Source : NBC Sport