Jamal Crawford, l’amour du jeu jusqu’au bout : rejoindre les Cavs ou les Warriors aurait été la facilité
Le 21 juil. 2017 à 06:59 par Tom Crance
Malgré ses 37 ballets, Jamal Crawford est toujours animé par l’amour du jeu et une faim de loup insatiable. Le génial dribbleur aurait pu suivre la tendance et aller chercher une bagouze depuis l’Ohio ou Oakland. Mais au contraire, l’arrière à décidé d’exporter ses talents chez les Timberwolves dans une nouvelle équipe jeune, ambitieuse, talentueuse et pleine de fougue.
“Ils ont montré qu’ils étaient sérieux en essayant de faire les choses bien. J’ai senti que le moment était propice. J’ai senti que je pouvais m’inscrire dans le projet. A ce stade de ma carrière, j’aurai aisément pu chasser une bague. Je ne suis pas en train de dire que nous n’allons pas lutter pour, ce n’est pas ça. Je veux juste prendre mon sac et aller à la guerre avec ces gars. Les Cavs étaient disponibles, ces gars savent ce que ça fait d’être en finale et de gagner un titre. Pareil pour les Warriors. Si j’allais la-bas et qu’on aurait gagné, qu’est-ce qui se serait passé ? Parfois, il est bien plus gratifiant d’aider des équipes à aller d’un point à un autre.
C’est le challenge, c’est ce qui est excitant là-dedans. Que se passerait-il si vous alliez au cinéma et vous saviez comment se termine le film avant qu’il ne commence ? C’est excitant car personne ne sait réellement ce que c’est.”
Sur ces sages paroles, on peut affirmer que Jamal Crawford est loin, très loin d’abandonner les parquets NBA. Désormais joueur des Minnesota Timberwolves, J-crossover est prêt à se battre aux côtés de KAT, Wiggins et les autres joueurs fraîchement débarqués pour mettre le bordel à l’Ouest. Près de 17 ans après sa Draft, le joueur retrouve la franchise qui l’avait initialement choisie en 8ème position, avant d’être récupéré par les Cavs puis envoyé aux Bulls. Jamal rejoint ainsi Minnesota malgré les pressions de LeBron James, car oui, le joueur aurait pu faire la spéciale vétéran et aller chercher doucement mais sûrement une bague dans une méchante écurie. Oui mais voilà, Crawford n’est pas un vétéran comme les autres malgré son âge, son expérience et son vécu au sein de la ligue. Le joueur se sent en forme et plus prêt que jamais pour relever le nouveau défi qu’est le sien et celui de sa nouvelle franchise. Avec respectivement 82 et 79 matchs disputés lors des deux dernières saisons, le joueur démontre sur les parquets qu’il est affûté et respectueux de son corps. Son hygiène de vie impeccable lui permet de continuer à être performant avec la second unit en sortie de banc, avec du scoring et de l’adresse à n’en plus pouvoir finir.
Avec les arrivées de Jimmy Butler, Jeff Teague ou encore Taj Gibson, le front office des Wolves a réalisé une intersaison tout bonnement incroyable. La hype est immense à Minneapolis. Le savoureux cocktail jeunesse-expérience est de plus finement préparé par l’un des meilleurs barmen du pays, en la personne de Tom Thibodeau. Au-delà de l’aspect purement sportif, Jamal Crawford n’arrive pas en touriste : le joueur a ses repères au sein de la franchise. Lors de son passage à Atlanta entre 2009 et 2011, Crawford évoluait aux côtés de Jeff Teague, l’actuel meneur titulaire des loups. D’autre part, le grand Cole Aldrich a récupéré plus d’un rebond offensif après un shoot de croqueur de Jamal lorsqu’ils jouaient ensemble chez les Clippers en 2015-2016. L’assistant coach Rick Brunson était quant à lui un des vétérans qui a pris le petit sous son aile lorsque celui-ci était rookie aux Bulls. Jamal Crawford à Minnesota, c’est un grand oui. Son apport en attaque et dans le vestiaire ne sera pas négligeable et sa condition physique va lui permettre d’enchaîner les bonnes performances. On espère voir le bougre arroser KAT en rebonds offensifs toute l’année, mais surtout en avril-mai…
Cleveland ? Mouais, pas mal mais pas assez excitant. Jamal Crawford a laissé son cœur parler, le voici impliqué dans le nouveau projet ultra sexy des Minnesota Timberwolves. Dynamiteur de banc, son rôle au sein de l’équipe sera déterminant dans le succès des siens. Désolé LeBron, l’amour du jeu a encore primé.
Source : StarTribune