Le cartoon du jour : Michael Jordan qui frappe Steve Kerr, un épisode mythique de la saison 1996

Le 17 juil. 2017 à 08:24 par Bastien Fontanieu

Michael Jordan

Toujours sympa de revivre les années Bulls sous Michael Jordan, surtout quand elles sont racontées de façon originale : un petit cartoon concernant l’embrouille entre Jojo et Steve Kerr ? C’est par ici.

Que les plus jeunes s’installent, que les anciens se régalent. Nous sommes en 1995, à l’aube d’une saison 1996 qui sera celle de la rédemption pour la franchise de Chicago. Car après des Playoffs frustrants quelques mois auparavant, les hommes de Phil Jackson ont le couteau entre les dents et retrouveront le sommet de la NBA. Cependant, au moment de ces événements ci-dessus, Orlando vient de mettre une triste fin au comeback légendaire de Jordan. Michael est encore furieux de sa balle perdue et de ses performances irrégulières quelques semaines après son retour sur les parquets, le numéro 23 est au camp d’entraînement d’automne avec les siens. Et qui fait partie de la rotation des Bulls ? Ce bon Steve Kerr, aujourd’hui à la tête des Warriors. Le sniper doit tenir sa place dans une équipe aussi légendaire, il ne faut donc pas baisser le regard, même face à MJ. L’esprit de compétition de l’un, la détermination de l’autre, vous mettez tout ça dans un bol, 10 minutes au four et vous obtenez cette anecdote mythique. Et racontée par qui, en vidéo ? Jojo lui-même, s’il-vous-plaît.

C’était donc après la série décevante en Playoffs (1995 contre Orlando). Tout le monde disait que c’était l’équipe de Scottie Pippen désormais, mais je bossais à fond pour retrouver mon niveau et que ce soit mon équipe. Puis un jour, j’étais dans une sale humeur. Phil Jackson met Steve Kerr face à moi à l’entraînement, sauf qu’il siffle à chaque fois en sa faveur. Du coup je commence à m’énerver, je fais une grosse faute sur lui, il fait une grosse sur moi, et la tension déborde. Je prends mon élan et lui colle une patate, droit dans l’oeil. Toutes les critiques sur mon jeu et sur le fait que je n’étais plus le même qu’avant, je relâchais tout d’un seul coup.

Phil me vire donc de l’entraînement, je suis seul sous la douche et me dis que je suis le type le plus con qui existe. Je quitte la salle, sans dire un mot au coach, sans dire un mot à Steve. Et quand j’arrive chez moi, je suis énervé mais j’appelle les Bulls pour obtenir son numéro de téléphone. J’appelle et je tombe sur le répondeur chez Kerr. Je lui dis donc que je suis désolé, que la frustration a pris le dessus, que j’essaye simplement de retrouver mon meilleur niveau et que je m’excuse car cela n’aurait jamais dû se produire. Le lendemain à l’entraînement, je vois Steve et il a un énorme oeil eu beurre noir (rires). Je vais le voir et m’excuse à nouveau, il me dit que c’est aussi sa faute car il savait qu’il ne fallait pas me provoquer. Et on est là, debout, deux adultes s’excusant pendant près de 20 minutes. Depuis ce jour je l’ai toujours respecté. Il ne s’est pas laissé faire, il m’a répondu. Et même s’il est reparti avec un beau cocard, je l’ai toujours respecté.

Et dire que cette patate sera suivie par 72 victoires en saison régulière, un point d’exclamation royal face aux Sonics et l’année suivante un caviar inoubliable de Jordan pour Kerr en Finales contre Utah… Comme quoi, une bonne gouache peut parfois régler bien des choses.


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