Isaiah Thomas a hâte de jouer avec Gordon Hayward : enfin une 2ème option sur laquelle compter
Le 06 juil. 2017 à 03:08 par Bastien Fontanieu
Merveilleux à la tête des Celtics la saison passée, Isaiah Thomas a été au four et au moulin chaque soir mais il savait que son équipe était un poil trop prévisible : avec Hayward à ses côtés, tout peut changer.
C’est à la fois l’avantage et l’inconvénient d’être esseulé, offensivement. Quand on est dans les pompes du lutin au bandeau bien vissé l’an dernier, on trouve autant de points positifs que négatifs dans l’affaire. Le verre plein, c’est voir Isaiah proposer des performances exceptionnelles, du money-time unique, des mises à mort permanentes sans que qui que ce soit puisse faire grand chose. Le verre vide, c’est observer les galères de Boston, lorsque Thomas n’était pas en feu ou qu’il était tout simplement absent. Face à ce pépin offensif majeur, les Celtics ont décidé de sortir le chéquier en récupérant Gordon Hayward. Désormais, la franchise verte possède bien deux créateurs, capables d’aller chercher deux points sans trembler dans le dernier quart. Et ce n’est pas pour manquer de respect à tous les autres membres de l’équipe de Brad Stevens en 2016-17, mais un panier marqué par un autre joueur que celui portant le numéro 4 était un petit miracle en fin de match. De Jae Crowder à Avery Bradley en passant même par Al Horford, les options étaient trop limitées. Du coup, en voyant le All-Star du Jazz le rejoindre, le meneur n’a pas caché sa joie en étant interviewé sur Sirius XM Radio. Isaiah le sait, le fardeau offensif pourrait bientôt s’alléger, et pas qu’un peu.
Gordon était All-Star la saison dernière, c’est un joueur que l’équipe adverse doit surveiller. L’ajouter à notre effectif, c’est nous faire monter au niveau supérieur. On a certes remporté la Conférence Est en saison régulière, mais on n’avait juste pas assez en Playoffs, face aux Cavs. L’ajouter à notre groupe, ça nous donne le sentiment de pouvoir encore mieux nous battre, remporter l’Est et aller en Finales NBA.
Quel que soit le joueur avec la balle, il n’y a pas de mauvais choix. Il suffit de faire confiance au coach, ce qu’il met en place. En tant que compétiteur, il est évident que je souhaite avoir la balle dans mes mains pendant les moments chauds, mais vous savez comment fonctionne le jeu : c’est pour celui qui est en rythme et qui va prendre la meilleure décision. Je veux la balle, il veut la balle, mais c’est toujours bien d’avoir mieux qu’une seule option.
Ambition, sérénité, confiance, le mix habituel signé Isaiah Thomas, qui se voit bien retrouver LeBron et sa claque en mai 2018, histoire de faire chuter l’ogre de la Conférence Est. Offensivement, il est clair que la simple présence d’Hayward va pouvoir changer la vie du lutin, qui était la solution des Celtics en fin de match. Inutile de préciser qu’IT a géré comme un pro sous ce modèle solo, mais la NBA est stricte sur ses derniers champions : une seule option est insuffisante, il en faut deux… minimum. Même à Cleveland, où on peut fièrement avancer un duo LeBron James – Kyrie Irving, ce n’est pas assez pour inquiéter des Warriors capables d’envoyer du KD, du Curry, du Klay et même du Draymond. C’est dans cette optique que les Celtics ont recruté Hayward, une addition qui pourrait rendre l’équipe de Boston encore plus chiante à défendre. Car même si on parle beaucoup des exploits de Thomas, il y a aussi un pur stratège à qui faire confiance sur le banc, en la personne de Brad Stevens. Donner à l’entraîneur des options aussi variées, c’est s’exposer à de violentes punitions en terme d’exécution.
Isaiah Thomas sait qu’il va devoir lâcher davantage la balle, et c’est tant mieux. Car si la gloire individuelle a été obtenue la saison passée, le collectif n’avancera pas en restant dans l’IT-dependance.
Source : Sirius XM Radio