Kevin Durant est le MVP des Finales 2017 : sa plus belle oeuvre en carrière, une série fabuleuse !
Le 13 juin 2017 à 06:58 par Bastien Fontanieu
Snake. Traître. Aucune âme. Pleureuse. Trop facile. Tout a été dit et lu sur Kevin Durant cette saison, sauf que l’ailier des Warriors est aujourd’hui en possession de ce qu’il souhaitait tant : un trophée de MVP en Finales et un premier titre de champion.
On en parlera pendant longtemps, de cette décision. Celle qui fit basculer la NBA, provoqua des Playoffs assez déséquilibrés et poussa chaque fan à devoir choisir un camp. Pour ou contre KD ? Juste ou injuste ? Logique ou critique ? Face à ces débats envenimés que nous avons nous-même installé tout au long de la saison, l’ailier a préféré se boucher les oreilles pour se concentrer sur le plus important. Et quand le moment est venu, il a réservé son meilleur basket, son meilleur Durant, la crème de la crème dans sa carrière. Kevin peut-il mieux jouer que sur ces 5 derniers matchs ? Oui, c’est techniquement possible. Mais compte tenu du contexte, de la pression, de l’adversaire et de ce qu’il lui était demandé, KD a offert dix jours de toute beauté. Affronter LeBron James au sommet de son art, en tant que champion en titre, et avec l’envie d’abattre une nouvelle fois les Warriors, ce n’est pas la plus simple des missions. Après tout, Durant aurait pu surfer sur les ailes de Stephen Curry et repartir avec une bague, en laissant le meneur remporter enfin son titre de MVP des Finales. Il aurait pu, et les Warriors se seraient peut-être imposés en sept manches, maybe.
Sauf que le numéro 35 n’avait pas envie de cela. Il ne voulait pas laisser planer l’ombre d’un doute, ni sur ses capacités, ni sur son mental. Préférant conserver la distance avec les médias afin de reste concentré sur le basket, KD était infernal du premier au dernier match. Une symphonie en 5 parties, dans tous les registres possibles et imaginables, alors que face à lui se trouvait le meilleur joueur au monde. Bien aidé par des All-Stars ? Certes. Moins crevé que le cyborg d’Akron ? Certes. Mais c’est justement là que Kevin a aussi changé. Pas d’excuses, pas de moyen de se justifier, Durant a pris les Finales NBA 2017 à deux mains et a décidé d’en faire son petit show personnel : 35,2 points, 8,4 rebonds, 5,4 passes, 1,6 contre, 1 interception. 55% au tir, 47% du parking, 93% aux lancers. Des moyennes fabuleuses, mais qui ne témoignent que trop légèrement le reste, le plus important, l’attitude, l’impact. Son investissement en défense, ce shoot exceptionnel lors du Game 3, pour enterrer les espoirs des Cavs. Son attitude moins provocante avec les journalistes, son souhait de rester en retrait, pour mieux aborder sa mission. Incontestable MVP de cette série, KD a pris du poids dans la tête et a même réussi à forcer certains détracteurs à devoir ranger leurs armes. Ok, il craint toujours pour avoir quitté OKC, mais quel joueur. Une phrase qu’on a pu lire et relire, entendre et à nouveau entendre, comme si l’ailier avait imposé par son seul talent une nouvelle façon de le regarder.
Des critiques, il continuera à en recevoir, encore heureux. Mais pour aujourd’hui ? On s’inclinera devant sa série. Une merveille de maîtrise et d’efficacité, contre ce qu’on considère comme le meilleur à son poste : Kevin Durant a marché sur les Finales NBA 2017, deal with it.