Kevin Durant a fait péter son code Wifi : 33 points, 13 rebonds, 6 passes, 3 interceptions et 5 contres !

Le 05 juin 2017 à 05:45 par Bastien Fontanieu

Kevin Durant

Après un Game 1 déjà phénoménal, Kevin Durant nous laissait penser qu’il ne pouvait pas faire mieux. Pas un deuxième match de suite, avec un LeBron James possédé face à lui et autant de pression sur ses épaules. Et bien…

… même si les chiffres ont été moins hallucinants d’un point de vue offensif, la partition globale de KD a encore une fois été énorme et sa polyvalence a elle été encore plus soulignée sur ce Game 2. Sérieusement, comment jouer face à l’ailier en ce moment ? Quel que soit le défenseur qu’on lui fout sur le dos, il se croit dans sa salle de bain, et quand bien même on pourrait abuser de lui dans sa propre moitié de terrain, il se donne avec exemplarité. Hier soir, ce fût justement en défense qu’il réduit à néant les espoirs des Cavs, imposant sa discipline et ses longs bras dans la gueule des visiteurs. On va faire simple, disons que Durant aurait pu claquer un five by five avec une canette à la main. Une performance qui ne démarrait pas sur les bases numériques du match de jeudi dernier, mais qui nous rappelait à quel point le garçon pouvait dominer des deux côtés du terrain. Cette fois, ce sont les contres qui ont rendus fous les hommes de Tyronn Lue, les pattes de KD traînant en permanence dans les initiatives adverses. C’était un Kevin Love repoussé au poste, un Kyrie Irving menacé en pénétration, même LeBron avait droit à son propre cupcake, goût blowout. Et en suivant l’impact offensif proposé par Steph et Klay, le bonhomme laissait juste le jeu venir à lui.

Témoignage ultime de la maturité gagnée au fil des années, en quelque sorte. Aurait-il pu forcer ses tentatives en essayant d’aller gratter une nouvelle quasi-quarantaine ? Avec autant de talent offensif, forcément. Mais au lieu de ça, Durant ne faisait que respecter les choix de son entraîneur en lui demandant de pousser la balle et défendre intensément. Prendre le relais derrière un Draymond Green une nouvelle fois en difficulté, pousser, pousser et encore pousser en attaque, afin de punir les Cavs sur leur repli et créer des occasions aisées pour ses copains. Les boulevards étaient totalement ouverts en faveur de Kevin au Game 1 ? Il en créa cette fois par son effort et sa motivation en attaque comme en défense. Une petite partition quatre étoiles, avec des moments de folie comme cet enchaînement stop sur Kevin Love + panier acrobatique derrière, ou bien un LeBron James sur sa hanche mais ne pouvant rien faire face à cette flèche de près de 8 mètres déployée par un garçon au sommet de ses capacités. Sur les deux premiers matchs de cette série, Durant a totalement dominé sa matchup, en étant au centre des bonnes opérations californiennes et en mettant le coup de marteau lorsqu’il fallait. Deux pépites qu’on regardera encore, encore et encore, car voir un bonhomme évoluer à un tel niveau et bousculer le meilleur joueur de sa génération est un événement à ne pas prendre à la légère. C’est d’ailleurs ce combo à domicile qui nous permettra de voir le LBJ possédé qu’on connaît à la maison : celui qui devra non seulement cartonner offensivement, mais aussi tenter de freiner une machine actuellement en feu de la tête aux orteils.

33 points, 13 rebonds, 6 passes, 3 interceptions et 5 passes, à 13/22 au tir, 4/8 à distance et le tout sans montrer le moindre signe de fatigue ou de manque de confiance ? On en a connu, des semaines durant lesquelles Kevin était en feu. Mais sur ces deux premiers matchs de Finales NBA, compte-tenu du contexte et de l’importance du moment, difficile de trouver mieux dans sa carrière…