Klay Thompson a gardé le même profil : de la brique à distribuer, mais une défense de taré

Le 02 juin 2017 à 08:18 par Bastien Fontanieu

Klay Thompson
Source image : Montage Pinterest

Klay Thompson a-t-il retrouvé son poignet magique en brûlant les filets de l’Oracle Arena ? Non. Mais Klay Thompson a-t-il continué son immense travail défensif, permettant aux Warriors de l’emporter ? Oui.

C’est un des secrets les moins bien gardés, et surtout les moins bien partagés de toute la NBA sur ces Playoffs. Le sniper de Golden State est en train de donner l’exemple à un paquet d’arrières unidimensionnels, qui pensent ne pas pouvoir contribuer au jeu lorsque leurs tirs ne rentrent pas. La performance de Thompson hier soir était justement le meilleur moyen de prouver le contraire, grâce à l’activité du All-Star. En effet, si on se base uniquement sur la feuille de match et qu’on regarde les pourcentages de Klay, il y a de quoi prendre un bon vieux stock de tomates pourries et les envoyer à la gueule de l’homme au bouc. Un hideux 3/16 au tir dont 0/5 à trois-points, comment rattraper ça ? Comment peut-on cacher ça ? Est-ce seulement possible ? Oui, c’est possible. Et Thompson l’a justement souligné une nouvelle fois ce jeudi, en proposant un travail merveilleux dans sa propre moitié de terrain, tout comme en attaque dans ces petites choses qui permettent à votre équipe de bien fonctionner. Sur une feuille statistique, on ne compte pas les bons cuts bien exécutés, le respect des systèmes et la discipline d’un soldat devant ses leaders. On ne compte pas une course en contre-attaque juste pour attirer un défenseur, afin qu’un copain soit libre d’aller dunker. On ne compte pas une pression tout-terrain, ou une belle orientation vers l’aide d’un coéquipier.

Tout ça, et bien d’autres choses encore, furent apportées par un Klay qui a proposé une nouvelle page pour son édition 2017 de “Comment se rendre utile en Playoffs, lorsqu’on a perdu son adresse ?“. Pourtant, ce n’est pas faute d’avoir une nouvelle fois pris des tirs qu’il a rentré les yeux fermés en carrière, mais on connaît aussi l’animal. Deux matchs pourris en attaque, et le troisième se termine avec la quarantaine. Une perspective qui peut effrayer les Cavs, eux qui doivent tout de même se coltiner un défenseur redoutable sur tout-terrain comme demi-terrain. Première action de ces Finales, comment était-il possible de ne pas vibrer devant son impeccable couverture de Kevin Love, le pauvre barbu étant obligé d’envoyer une soucoupe au-dessus du plexiglas ? Variant les missions de choix entre Kyrie Irving, J.R Smith et même un peu de LeBron, Klay était le soldat parfait pour permettre aux autres de s’éclater. Son association avec Iguodala, idéale et redoutable en défense, créant des balles perdues à foison et offrant à KD et Curry la possibilité de sanctionner derrière. Alors oui, numériquement, il sera difficile de se lever pour acclamer le numéro 11 des Warriors. Mais dans le match, son impact fût énorme.

Et quand ses tirs rentreront à nouveau, il ne faudra pas s’étonner de le voir dépasser la trentaine. Mais c’est ça aussi, Klay Thompson : une gâchette aussi légendaire qu’imprévisible, alliée à une défense de fer et un mental exemplaire. Le genre de coéquipier qui vous fait gagner des matchs… et des titres.