Karl-Anthony Towns sur les All-NBA Teams : “Me faire manquer de respect, c’est pas nouveau”

Le 19 mai 2017 à 07:45 par Bastien Fontanieu

Source image : karlanthonytowns.com

Si le jeu des All-NBA Teams a encore créé de nombreux débats et qu’on y participera tout au long du weekend, Karl-Anthony Towns a plutôt prévu de bosser comme un dingue pour se faire respecter.

Il est immense, ultra-talentueux, déjà bien avancé pour son âge, bourré de fondamentaux et devrait dominer la Ligue pendant plusieurs années. Le monstre du Minnesota n’a peut-être que 21 ans, mais il souhaite se faire respecter en NBA dès aujourd’hui et il sent que ce n’est pas encore le cas. On se rappelle de février dernier, quand le All-Star Game avait eu lieu sans lui dans le squad de la Conférence Ouest. Déjà bien soûlé par cette non-sélection alors qu’on peut le considérer dès aujourd’hui comme un des 5 meilleurs pivots au monde, Towns avait préféré envoyer toute sa frustration sur ses défenseurs en deuxième partie de saison, envoyant des prunes à base de 30-10 sans sauter. Sauf qu’hier soir, les All-NBA Teams sont tombées et pas la moindre trace de chaton dans un des trois quintets proposés. Du Rudy Gobert, du DeAndre Jordan, du Anthony Davis, mais zéro Karl-Anthony Towns. Du coup, doublement vénère, le garçon a envoyé ça sur son compte Snapchat.

karl-anthony towns

Qu’il se fasse manquer de respect, c’est pas nouveau ? Oui et non. On peut évidemment comprendre le clin d’oeil au dernier All-Star Game, mais que le jeune KAT se réveille aussi un peu et sorte de son monde imaginaire pour cette histoire de All-NBA Teams. Car si on regarde les joueurs pris à sa place, le débat se termine très rapidement en mode mute. Chez les pivots, trois hommes sont devant lui, avec des arguments tout à fait différents. Anthony Davis ? Meilleur bilan et meilleures statistiques. Rudy Gobert ? Moins offensif certes mais tellement important et au centre des opérations d’une équipe qui a fini Top 5 de sa conférence. DeAndre Jordan ? Là ça se complique, et il n’y a d’ailleurs que 4 votes séparant DJ du phénomène des Wolves. On peut intégrer KAT à la place du pivot des Clippers, qui a fait une très grosse saison malgré les critiques multipliées envers lui, mais Towns doit aussi comprendre une chose : avant de bouder sur les récompenses individuelles, il faudrait peut-être gérer la dimension collective. Et même si chaque athlète a logiquement envie de passer ses premières années à se faire un nom dans la Ligue, Karl-Anthony ne peut pas tirer une gueule de trois kilomètres en étant leader de la 3ème pire équipe à l’Ouest. Le talent individuel est indéniable, sa domination aussi, mais c’est surtout à lui de montrer qu’il fait partie des plus grands en menant les Wolves dans le Top 8 l’année prochaine.

Et là, il n’y aura pas de débat. DeAndre Jordan, Rudy Gobert et même Anthony Davis laisseront alors leur place à ce magnifique joueur, qui a toute la planète basket devant lui et un été pour progresser. Attention, le KAT énervé arrive…