Udonis Haslem se prosterne devant Hassan Whiteside : “J’ai jamais vu un joueur comme lui”

Le 25 avr. 2017 à 08:00 par Bastien Fontanieu

Source image : Zimbio

Après un retour fulgurant en NBA et un contrat en or signé avec le Heat, Hassan Whiteside aurait pu se reposer sur ses acquis. Seulement, en ayant un vétéran comme Haslem à ses côtés, le pivot a atteint un niveau supérieur cette saison.

Sacré Udonis. Toujours là pour donner des tartes et offrir les mots nécessaires à ses coéquipiers. Depuis des années, l’intérieur servait de col bleu pour Erik Spoelstra et le Heat, mais on savait bien que sa production allait changer avec une page tournée en Floride. Désormais, le rôle du vétéran devait tourner autour du leadership, de son expérience et des bagues remportées avec le maillot de Miami. En récupérant justement une pépite comme Whiteside, Haslem a vite compris qu’il allait devoir retrousser ses manches. Car aussi talentueux que soit le monstre aux bras tentaculaires, l’attitude d’Hassan pouvait parfois laisser à désirer. Effort aléatoire, déclarations borderline, attitude un peu puérile, pas de quoi en faire une pièce maîtresse autour de laquelle construire un avenir serein. Sauf que la magie d’Udonis a payé, et après des mois passés à soûler le pivot sur ce qu’il peut réellement devenir, les résultats sont devenus remarquables cette saison : moins d’importance donnée à la production statistique, plus de leadership, et un Heat aux portes des Playoffs, CQFD. Du coup, invité chez Sirius XM Radio la semaine passée, Haslem n’a pas tourné longtemps autour du pot lorsqu’il s’est exprimé sur son mutant de coéquipier.

Honnêtement, j’ai été dans le monde du basket depuis longtemps, j’ai joué avec des légendes du jeu comme Shaquille O’Neal ou Alonzo Mourning. Je ne veux pas dire qu’il est meilleur que ces gars, ou qu’il va accomplir ce que ces deux joueurs ont accompli, mais j’ai jamais vu un joueur comme lui. Il peut avoir un double-double dans son sommeil, parfois même des triple-doubles, les choses lui viennent tellement facilement. Ce qu’on a essayé de faire comprendre à Hassan, c’est de ne pas se satisfaire de ce qui est moyen. Ne pas rester sur une domination naturelle, mais motiver ses coéquipiers en montrant l’effort et la bonne énergie. Ce qui n’était pas facile, car il ne comprenait pas trop au début : il jouait sans forcer et à la mi-temps il était déjà à 12 points et 12 rebonds… Du coup, pour transformer cela en succès et en leadership, ce n’était pas gagné. Mais dès qu’il a capté que ce n’était pas qu’une question de statistiques, et qu’il pouvait servir d’inspiration pour ses gars, c’est là qu’il a atteint un niveau supérieur. C’est quand il a compris ce que son attitude corporelle transmettait, et l’impact que ses efforts pouvaient avoir sur une rencontre.

Il est clair que cette année, si Erik Spoelstra, James Johnson, Goran Dragic, Dion Waiters et compagnie ont fait du sacré boulot pour être une darling de la NBA en 2017, c’est bien Hassan Whiteside qui était au centre des opérations : 17 points, 14,1 rebonds et 2,1 contres en 77 matchs joués, les stats étaient là et l’attitude aussi. Finies les soirées passées à vouloir tout gober dans les airs, en gérant mieux ses fautes HW a aussi permis à son équipe de compter sur lui dans les moments forts, en patrouillant la raquette et en utilisant son intimidation naturelle afin de générer des contre-attaques pour ses coéquipiers. Et quand on sait que Pat Riley devait très certainement transpirer en offrant une prolongation de 98 millions sur 4 ans l’été dernier, c’est une vraie belle saison qui fût offerte par l’animal. Maintenant viendra le plus intéressant et le plus costaud, ce leadership afin de mener son équipe jusqu’aux Playoffs l’an prochain, et s’adapter à des équipes qui voudront le tester dans tous les compartiments du jeu. Toute façon, tant qu’Haslem est dans le coin, on peut pioncer peinard du côté de Sud-Plage…

Aux portes du All-Star Game, Hassan Whiteside espère bien être invité au match des étoiles l’an prochain. Sauf qu’au lieu de le gueuler haut et fort comme il aurait pu le faire il y a deux ans, le géant a compris qu’il devait plutôt laisser son jeu parler, et quel jeu…

Source : Sirius XM Radio