Les Cavs chient à la maison : 114 à 100, défaite honteuse face à l’équipe C des Hawks
Le 08 avr. 2017 à 04:31 par Bastien Fontanieu
Ce vendredi, les Cavs ont réussi un exploit de taille. Perdre à la maison, contre une équipe d’Atlanta privée de ses titulaires, et seulement 48h après avoir pourtant envoyé un message fort en écrasant les Celtics à Boston : petit scandale.
Schizophrène ? Bipolaire ? Ou juste retour à la normale ? Difficile d’effectuer la moindre conclusion ou le moindre début de réflexion autour de l’équipe de Tyronn Lue, elle qui montre des visages totalement différents en l’espace de deux jours. Ce mercredi, c’est le champion en titre qui était en déplacement dans le Massachusetts, montrant un sérieux et un enthousiasme aussi réconfortants pour les fans que flippants pour la concurrence. De LeBron à Kyrie en passant par J.R., Love et le banc, chacun élevait son niveau de jeu pour assurer en antenne nationale et rappeler la hiérarchie dans la Conférence Est. Le patron ? C’est bibi, on le scandait sans peur. Et bonheur supplémentaire, les Celtics se flinguaient même en back-to-back… à Atlanta, de quoi assurer un oreiller au champion en titre. Une équipe des Hawks qui avait besoin de se reprendre, mais ne voulait pas non plus quitter son plan initial. Lequel ? Celui d’avoir ses cadres en pleine forme au début des Playoffs, quitte à reposer tout le monde un soir. Et on vous le donne en mille, Mike Budenholzer envoyait un clin d’oeil à Gregg Popovich suite à un strike somptueux : Paul Millsap, Dwight Howard, Dennis Schröder, Kent Bazemore et Thabo Sefolosha, tous absents. Autant dire que sur une échelle de 1 à 10, la probabilité de voir Atlanta l’emporter chez les Cavs était d’environ seize millions. Mais c’était sans compter…
… sur l’irrégularité chronique des Cavs, et cette capacité à se métamorphoser en si peu de temps. L’énergie et la discipline de l’avant-veille ? Laissées dans le Massachusetts. L’application et la sérénité du champion remises en avant ? Rangées dans la cave. Non seulement Tyronn Lue devait encore une fois forcer LeBron à jouer sa quarantaine de minutes face à un cinq majeur composé de Kris Humphries, Ersan Ilyasova, Taurean Prince, Jose Calderon et Tim Hardaway Jr (!), mais en plus l’entraîneur de l’Ohio se faisait gifler devant des milliers de spectateurs dans le dernier quart-temps. Laisser une équipe dans le match, c’est risquer de s’en prendre plein la gueule : pendant que la défense des Hawks se resserrait, THJ prenait feu en plantant 15 pions dans le money-time et le reste du groupe suivait dans son élan. Un run dévastateur qui permettait à Atlanta de transformer la Q Arena en salle de torture personnalisée, le public ne pouvant s’empêcher d’envoyer quelques huées à ses soldats. Comment se conduire ainsi à quelques jours des Playoffs ? Comment ne pas montrer un peu de sérieux et d’envie, ce qu’on avait vu à Boston ? Ne pas construire sur la bonne phase récente, en faisant exactement l’inverse ? Certes, en rejouant dix fois cette rencontre, Cleveland l’emporterait neuf fois… mais le seul scénario déprimant a été sélectionné et les Cavs ont réussi un exploit de taille : faire cinq pas en arrière, après avoir fait quatre pas en avant.
Retrouvailles ce dimanche à Atlanta, pour une branlée des Hawks cette fois-ci ? On l’espère pour le champion en titre, car ces montagnes russes ne sont plus acceptables à un tel moment de la saison. Les Cavs au complet, face à l’équipe C de Mike Bundeholzer, qui perd devant son public : inacceptable.