DeMar DeRozan s’est occupé du Heat : 38 points pour la gâchette, Toronto reste sur le podium
Le 08 avr. 2017 à 06:45 par Bastien Fontanieu
Ce n’était pas le match le plus beau, mais ce fût cependant le plus intense et serré. Dans un duel qui sentait bon la survie, les Raptors ont pu compter sur un gros DeMar DeRozan pour s’enfuir avec la victoire.
Le principal a été géré, comme dira probablement Dwane Casey en s’épongeant le front. Il faut dire que son équipe s’était installée dans de sales draps, après avoir dominé la première période. Près de 20 points d’avance envolés à cause d’une maladresse collective et une défense moins relou, les Raptors tendaient presque la joue pour se faire gifler mais heureusement pour les Canadiens, Miami était un poil trop court. Manque de réussite, malgré une bonne exécution générale, manque de talent aussi quand il faut planter du gros shoot en mode climatiseur : un combat épique mais finalement remporté par Toronto, ce qui permettait à DeRozan et ses potes de garder leur place sur le podium de l’Est. Il aura fallu en chier jusqu’au bout, jusqu’à ce que Kyle Lowry se mette à chauffer un peu après un début de rencontre compliqué. Il aura fallu la bonne intensité de PJ Tucker et quelques mimines défensives bien placées par Ibaka pour stopper le Heat, une force souvent sous-estimée du côté de Toronto et qui pourrait bien soûler du monde lors du printemps à venir.
Car si les pirates comme Serge et Pierre-Jean seront les premiers à faire le taf dans leur propre moitié de terrain, DeMar DeRozan répondra présent avec du scoring dans tous les registres. Bien défendu et orienté par les extérieurs de Miami, le All-Star devait s’y prendre à plusieurs fois pour scorer ne serait-ce qu’un seul panier, même en ayant à balancer du airball ou de la brique pour prendre son propre rebond. Sauf que dans ce genre de match façon guerre des tranchées ? Il faut qu’un mec puisse marquer des points, aussi dégueulasse que ce soit ou pas. Et à ce petit jeu, les Raptors avaient bien plus d’avance que le Heat, puisque Whiteside, Richardson et Dragic n’étaient pas non plus prêts à mettre leur franchise sur leurs épaules en demandant chaque gonfle. Malgré un beau combat bien tenu jusqu’au bout, Miami doit s’incliner et partir tête baissée, en voyant une mini-distance se créer avec les Bulls et Pacers. Pas de panique, rien n’est officiel, il reste encore suffisamment de temps pour se reprendre. Même chose pour DeRozan, qui ira chez les Knicks et les Cavs afin de terminer sa régulière. Plutôt pas mal comme duo pour planter à nouveau une quasi-quarantaine, non ?
Ce ne fût pas la plus belle performance de sa saison, mais DeMar DeRozan a été juste quand son équipe le fallait : bouillant en première mi-temps, serein en fin de match, la force tranquille en gros.