Russell Westbrook a broyé les Grizzlies : 45 points, 9 rebonds et 10 passes en étant clutchissime !

Le 06 avr. 2017 à 05:35 par Bastien Fontanieu

Russell Westbrook
Source image : Todayfastbreak

Nouvelle salle, nouveau public, mais même tarif ! Hier soir, ce sont les Grizzlies qui ont accueilli Russell Westbrook et son Thunder, pour une défaite déterminée par l’animal venu d’ailleurs (103-100).

Même dans l’adversité, même lorsqu’il ne satisfait pas les attentes de la majorité, le Brodie arrive à repousser les limites. Ce que cela veut dire, concrètement ? C’est que dans la tête de nombreux fans de basket, ce mercredi devait être celui de l’histoire. Un 41ème triple-double écrit au stylo doré face aux Bucks la veille, un 42ème attendu dans le Tennessee le lendemain. Le script était donc écrit, les acteurs connus, tout ce qu’il nous restait à faire c’était de nous préparer émotionnellement pour voir Westbrook dépasser Oscar Robertson, devant un public qui braillait sur la moindre de ses actions et des anciens prêts à se lever pour une standing ovation. Et finalement ? Pas de triple-double. Oh bah flûte alors ! De quoi frustrer les plus malins, certainement, mais pas assez pour nous stopper dans notre émerveillement. Peut-être que Russell a manqué un rebond hier soir. Peut-être que Russell a vu sa série de 7 triple-doubles consécutifs s’arrêter hier soir. Peut-être que Russell n’a pas encore battu le Big O et qu’il aurait pu le faire sur une ultime élévation après un tir raté. Mais peu importe, et pour ceux qui ont vu la rencontre en direct, clairement peu importe.

Car non seulement Westbrook a eu le plus important, la gagne qui permettait au passage de créer une distance définitive entre OKC et Memphis, mais il a obtenu ce qu’il voulait avec un nouveau chef d’oeuvre de sang froid. Bien plus axé sur le scoring en tout début de rencontre et sentant qu’il allait devoir basculer sur ce mode full-Kobe, le numéro 0 était au four et au moulin sauf qu’en face les Grizzlies n’avaient pas dit leur dernier mot. Orphelin de Mike Conley, ce rondouillet de Zach Randolph torturait la raquette de Billy Donovan en duo avec Marc Gasol, le public du FedEx priant pour qu’en face le phénomène ne prenne pas feu…. Perdu. Une première bombe de huit mètres pour calmer tout le monde, un dixième caviar exquis pour un Doug McDermott bien clutch à l’aile, et un dernier tir venu d’ailleurs en isolation, que pouvait-il faire de plus ? Avec un petit point d’avance, vingt secondes à jouer, un match la veille dans les jambes, Tony Allen dans le short et 40 pions au compteur, Westbrook lâchait la pire des sanctions pour les Grizzlies qui devaient eux aussi rendre leurs armes. Ficelle, célébration, cris dans l’arène, victoire verrouillée sans trembler, et un homme au-dessus de la marée humaine, en gardant son niveau de jeu exceptionnel. Non, en effet, Russell n’avait pas de triple-double. Mais honnêtement ? Rien à foutre, en le voyant diriger un money-time avec autant de sang-froid et de sérénité.

Et en sortant de la douche ? Cette nouvelle ligne venue de Jupiter : 45 points, 9 rebonds, 10 passes, 5 interceptions, à 14/25 au tir dont 8/13 de loin (record personnel égalé). La gagne, surtout la gagne, en ayant assuré au finish et gardé ses yeux sur le trophée de MVP. Complètement possédé le Brodie.

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