Stephen Curry a tué les Bucks : 28 points en 30 minutes, du matos de sa saison 2015-16
Le 19 mars 2017 à 07:24 par Bastien Fontanieu
Peu de perspectives sont aussi flippantes que celle de voir Stephen Curry retrouver son Human Torch Mode de la saison passée. Malheureusement pour les Bucks, c’est ce qui s’est produit hier soir.
Est-ce la présence de Matthew Dellavedova qui le motivait ainsi ? Ou peut-être les récents propos de Russell Westbrook ? La preview d’un énorme duel ce lundi à OKC ou bien une question de rythme trouvé un samedi soir ? Difficile de pointer un seul élément pour tenter d’expliquer ce qui a poussé Steph à prendre feu contre Milwaukee, mais comme souvent on ne pouvait que regarder l’animal dévorer ses adversaires sans pouvoir y faire grand chose. En tout début de rencontre, pourtant, ce sont bien les Bucks qui menaient au score, profitant de leur envergure collective et de leur jeunesse pour agresser les soldats d’Oakland. Une expérience sympathique à observer, mais qui allait forcément pousser les Warriors à se retrousser les manches. Andre Iguodala, JaVale McGee, Draymond Green et compagnie, chacun mettait ses mains dans la boue pour renverser la vapeur et la défense locale mettait un gant immédiat sur les poulains de Jason Kidd. Les 14 points d’avance de Milwaukee au premier quart-temps ? Transformés en 19 points de retard à la pause, Golden State trouvant son rythme de croisière derrière son chef préféré. Car même si le rideau défensif et la polyvalence d’Iggy étaient des raisons majeures pour justifier ce retournement de situation, Curry était bien le plus incisif, le plus punitif.
Et lorsque vous voyez le double-MVP en titre reprendre des tirs du logo en plein match, vous pouvez commencer à attacher votre ceinture. Profitant parfaitement de la présence de Jason Terry sur lui pour pénétrer à outrance, Steph régalait justement dans cette belle balance entre entrée dans la raquette adverse et coup de poignet à 8 mètres. Plutôt que de rester loin du panier, Curry poussait le rythme des siens afin de jouer le type de basket qui rendait justement Golden State injouable l’an dernier. Pas besoin d’un immense Klay, ni d’un immense Draymond, ou d’autres joueurs prenant feu à ses côtés. Tout ce que Curry devait faire, c’était prendre ses tirs préférés et terminer la rencontre en trois petits quart-temps, histoire d’observer le dernier sur le téco, serviette sur la tête. Et pendant que les Spurs s’inclinaient à Memphis ? Les Warriors bouffaient leur popcorn au premier rang, devant la gâchette infernale : 30 minutes de jeu, 28 points à 6/8 de loin, 9/13 au tir et quasiment aucun déchet, du Stephen Curry 2015-16 sur le papier. Avant de prendre l’avion pour se rendre dans l’Oklahoma, c’était peut-être ce qu’il pouvait y avoir de mieux, pour sa confiance comme celle de ses coéquipiers.
Car ce lundi, il y aura un sacré steak à manger dans ce restaurant qu’on appelle la Chesapeake Arena. Curry et Westbrook, Westbrook et Curry, deux copines qui s’adorent et s’en mettront certainement plein la gueule. Le Thunder va devoir serrer les dents, car quand Steph joue ainsi…