James Harden en auto-promo : un MVP doit être dans une top team
Le 14 mars 2017 à 09:35 par Maxime Claudel
Sans surprise, James Harden s’imagine déjà MVP à la fin de la régulière, malgré des statistiques aussi stratosphériques que moins impressionnantes que celles de Russell Westbrook. Son mode ? « Mon équipe, elle est troisième de la Ligue ».
Le titre MVP, James Harden en rêve toutes les nuits depuis qu’il a échoué à un souffle de Stephen Curry voilà deux ans. Cette saison, l’arrière devenu meneur est en pole position pour toucher le Saint-Graal. Il l’a encore démontré dimanche soir lors de la victoire des Rockets face aux Cavaliers, claquant un nouveau triple double sur la truffe de BronBron et Uncle Drew. Face aux records qu’enregistre ce diable de Westbrook chaque nuit, le barbu de Houston a besoin de performances de référence comme celle-là pour continuer à être le favori. Les bookmakers le placent dans le costume mais si jamais le Marsupilami d’OKC termine la régulière avec un triple double de moyenne, alors la donne pourrait être différente. Et Harden vivrait sans doute très mal que la tant promise distinction lui passe sous le nez pour la deuxième fois de sa carrière…
En toute logique, à mesure que les Playoffs approchent, les observateurs de notre sport favori vont donner leur avis sur l’identité du futur MVP. Récemment, Allen Iverson a par exemple partagé son choix – Russell Westbrook – et ce genre de sorties risque d’animer les débats ces jours prochains. James Harden, de son côté, sait pour qui il voterait : ce serait forcément pour lui, et personne d’autre. Animé par une grande confiance en lui, retrouvée après une année 2016 bien pourrie, l’ex-Kardashian est subtilement passé en mode auto-promo en suggérant les critères qui devraient être pris en compte pour élire le Most Valuable Player.
Individuellement, je pense que vous devez faire une grande, une très grande saison, mais vous devez aussi être dans l’une des plus fortes équipes de votre conférence. Ensuite, il faut regarder de ce que vous apportez à l’équipe. Si on vous retire, est-ce que votre équipe est toujours forte, serait-elle toujours playoffable ?
C’est surtout la phrase « mais vous devez aussi être dans l’une des plus fortes équipes de votre conférence » qui fait penser à un petit clin d’oeil à l’encontre de Russell Westbrook. Meilleur que James Harden quand ont prend les seules statistiques individuelles (sauf en termes de passes décisives), le meilleur ami de Kevin Durant ne hisse néanmoins son Thunder qu’à la sixème place, là où la bande du barbu est actuellement la troisième meilleure équipe de l’Ouest, et aussi de la Ligue. C’est d’ailleurs ce point précis qui pourrait faire la différence aux yeux des votants, qu’importe le nombre de triple double de Westbrook, qu’importe s’il finit bel et bien avec un TD de moyenne. Compliqué tout ça.
C’est peut-être tout le concept de MVP qui peut être remis en question dans les propos de James Harden. En 2015, on peut considérer qu’il apportait bien plus que Stephen Curry au sein de son effectif, hissant les Rockets à la deuxième place de la Conférence Ouest malgré quelques problèmes en interne. À l’époque, il avait quand même été battu. Cette saison, la situation sera peut-être identique mais en sa faveur : celui qui l’emporte, c’est celui qui est devant.
Source : chron.com