Quand Tracy McGrady prenait feu comme jamais : 62 points face aux Wizards d’Arenas, record en carrière !
Le 10 mars 2017 à 11:43 par Nicolas Meichel
Finaliste pour la prochaine cuvée du Hall of Fame, Tracy McGrady fait partie des meilleurs scoreurs des années 2000, lui qui enchaînait les cartons avec une facilité déconcertante. S’il n’a jamais vraiment connu le succès collectif, T-Mac reste aujourd’hui encore une référence lorsqu’on parle de machine offensive. Du coup, pour rafraîchir la mémoire aux anciens ou pour donner un aperçu à ceux qui ne l’ont pas connu, TrashTalk a décidé de revenir sur son record en carrière. C’était il y a 13 ans pile-poil.
10 mars 2004, TD Waterhouse Centre, Orlando, Florida. Ce jour-là, le Magic accueillait les Wizards pour un match de saison régulière qui avait autant d’enjeu qu’une rencontre de Nationale 3. A l’époque, la franchise floridienne et celle de la capitale n’étaient pas vraiment des poids lourds de la Conférence Est. Au contraire, elles se retrouvaient toutes les deux dans les bas-fonds du classement, avec un bilan de 19 victoires et 48 défaites pour Orlando et de 20 succès contre 43 revers pour Washington. Bref, ce n’était pas le genre d’affiche qui passait en antenne nationale ou qui vous forçait à mettre le réveil à une heure du mat’. Pourtant, c’est bien ce soir-là que Tracy McGrady allait réaliser la plus grande performance offensive de sa carrière, ce qui n’est pas rien lorsqu’on sait à quel point T-Mac affolait les compteurs au cours des années 2000.
Meilleur marqueur de la NBA en 2003 et à nouveau en tête de la ligue au scoring au moment du match, McGrady va tout simplement évoluer sur une autre planète face aux Wizards. Défendu essentiellement par Jared Jeffries, l’ailier du Magic commence la rencontre tranquilou avec seulement quatre points lors des dix premières minutes de la partie, et sept à la fin du premier quart-temps. Autrement dit, rien d’exceptionnel pour celui qui est capable de marquer les yeux fermés. Mais suite à cet échauffement, T-Mac va sévèrement prendre feu. Au début du second quart, Tracy sort son arsenal complet et ça fait très mal. Fadeaway, turnaround jumper, shoot en sortie d’écran, bombes du parking, pénétration malgré les prises à deux, tout y passe ! Résultat, McGrady rejoint les vestiaires en ayant scoré 28 des 49 points de son équipe, le tout à 11/15 au tir. Plutôt propre non ?
En deuxième mi-temps, la machine d’Orlando ne refroidit pas. En fait, elle va chauffer encore plus. Que ce soit à mi-distance ou derrière l’arc, avec un ou plusieurs défenseurs, avec ou sans faute de l’adversaire, T-Mac enchaîne les ficelles contre une équipe de Washington qui ne trouve aucune solution pour le stopper. En d’autres termes, le troisième quart-temps est un véritable récital de la part de McGrady, qui score pas moins de 24 points durant la période ! Au début du quatrième, le magicien bat son record en carrière ainsi que le record de la franchise détenu jusque-là par Shaquille O’Neal, en marquant son 53ème et 54ème point depuis la ligne des lancers francs. Dans les dernières minutes du match, T-Mac provoque de nombreuses fautes et se permet même un magnifique lay-up renversé sur la tête d’Etan Thomas. Au final, Tracy McGrady guide les siens vers une victoire 108-99 et termine la rencontre avec une feuille de statistiques irréelle, à savoir 62 points, 10 rebonds et 5 assists à 20/37 au tir, dont 5/14 du parking et 17/26 aux lancers francs. En face, les 40 unités de Gilbert Arenas passe évidemment au second plan.
Claquer 62 pions en étant la seule grosse option offensive de son équipe, qui plus est à une époque où les attaquants avaient moins de liberté qu’aujourd’hui et où le rythme des matchs ainsi que le nombre de points étaient beaucoup plus faibles, c’est tout simplement exceptionnel. Alors oui, Tracy McGrady n’a rien gagné dans sa carrière et on parle que d’un simple match de saison régulière, mais ce n’est pas une raison pour oublier à quel point T-Mac était inarrêtable dans ses meilleures années.