La fabuleuse semaine de Marcin Gortat : un hymne au Shaqtin, sous-titré en polonais

Le 05 mars 2017 à 15:38 par Bastien Fontanieu

Source image : @Wizards

Dernièrement, on avait parlé de la semaine d’Omri Casspi, l’ailier ayant été touché par les dieux de la VDM. Cette fois, c’est Marcin Gortat qui va y avoir droit, avec un dieu du Shaqtin qui l’a frappé de plein fouet : 7 jours dans la légende.

De base, le Polish Hammer était un bon fournisseur d’actions rares pour le segment favori du Shaq. Entre ses tentatives foireuses de move au post, ses coups dans l’entre-jambes ou des passes terminant au troisième rang du Verizon Center, le pivot des Wizards avait déjà une belle petite réputation. Mais ce que vient de nous propos Marcin en l’espace de 7 jours ? C’est de l’art, de l’intemporel, un enchaînement d’événements qui dépasse notre imagination. Retour sur une semaine de rêve.

# Dimanche 26 février – Où suis-je ?

Face au Jazz, Gortat doit se retrousser les manches car il joue un certain Rudy Gobert dans la raquette d’en face. Si le tricolore n’est pas réputé pour sa finesse balle en main, il reste tout de même capable de bien improviser lorsque les occasions lui sont données. Et avec six mois passés aux côtés de Boris Diaw, Rudy décide alors de nous lâcher un caviar so Babac en pleine course. Mais qui peut bien défendre sur Gobert et passer pour un type complètement paumé dans sa propre raquette ? Marcin, évidemment. En plus de se prendre un petit match à 15 points, 19 rebonds et 4 contres par notre vraie Tour Eiffel, le Polonais a droit au room service de la soirée. Selon plusieurs sources, il aurait cherché la balle pendant une grosse demi-heure après la rencontre.

# Mardi 28 février – Le vrai MVP des Finales

Après la défaite contre Utah, il faut bien se reprendre face aux Warriors. Marcin est motivé, il va pouvoir se chauffer avec Zaza Pachulia, autre spécialiste de la lutte greco-romaine avec un maillot de basket sur les épaules. Entre Pologne et Géorgie, on se fait des bisous à l’entre-deux avant de passer aux choses sérieuses. Et qui envoie l’un valser l’autre au bout de 55 secondes de jeu ? C’est Gortat. Voulant prendre position au rebond, le chauve saisit Pachulia comme un tas de foin et balance le tout sur l’ancien fermier de l’Oklahoma au numéro 35. Mauvais délire, non seulement Martine a droit à une faute offensive, mais Kevin Durant a droit à une entorse du genou sous les larmes des fans de Golden State. Si Cleveland réalise le back-to-back grâce à un KD touché, faudra ouvrir le vote au plus large pour le titre de MVP des Finales.

# Mercredi 1er mars – Dauphin-dauphine

Après la Géorgie ? L’Espagne. On passe de Pachulia à Ibaka, avec pour mission principale de soûler le nouvel intérieur des Raptors. Alors certes, on le sait depuis longtemps, c’est un gagnant Serge. Il a toujours le bon flair pour se mettre dans les bonnes affaires, mais pour le coup il assiste comme nous au premier meurtre d’un joueur sur un coéquipier, et c’est pas Patrick Abitbol qui va venir le sauver. Roi de l’offrande cette saison, John Wall récupère la gonfle et tente une passe-laser pour Markieff Morris, qui se transforme finalement en passe-bégère pour Gortat. L’ogive du meneur atterrit en pleine face, de quoi plaquer Martine au sol et l’obliger à monter les quatre fers en l’air. Sur l’échelle Stockton-Malone, on est à -200 000.

# Vendredi 3 mars – Alley-oop

Toujours être bon esprit avec ses adversaires, même quand on ne s’apprécie pas. Retrouvant les Raptors après la victoire de l’avant-veille en ayant presque perdu la vue, Gortat vient cette fois en aide à Cory Joseph, qui n’avait rien demandé. Une belle contre-attaque qui aurait pu se terminer par une balle perdue, mais Marcin a le bon réflexe : celui de mettre ses mains dans le tas. Et quand on a un karma aussi puissant que celui du Polish Hammer, on se retrouve assez rapidement capable de marquer contre son camp. Dépité, le vétéran voit la balle rentrer comme par hasard dans son propre panier. Le point d’exclamation sur une semaine de rêve.

On l’adore, notre Martine. Il fait le boulot avec le sourire, en rajoute une tonne et se retrouve souvent là où il ne faut pas. Mais dans le genre enchaînement des actions légendaires sur un espace de temps aussi court, difficile de faire mieux. Allez, à ce soir contre Orlando, pour la balle perdue sur la possession de la victoire.