Rookie de l’Année 2016-17 : Dario Saric arrive à grands pas derrière The Process

Le 01 mars 2017 à 11:51 par Benoît Carlier

Dario Saric
Source image : YouTube

Ils sont 52 à avoir fait leurs grands débuts dans l’élite cette saison, 52 débutants qui ont commencé à gambader sur les parquets de la NBA avec l’espoir de pouvoir un jour y briller. Certains n’ont pas attendu très longtemps pour se faire remarquer et on ne parle pas des sacs-à-dos Hello Kitty imposés par les vétérans mais plutôt de la vérité du terrain. Qui a pris le meilleur départ chez les pros, on dresse un premier bilan après un peu plus d’un mois de compétition.

Ce rookie rankings prend en compte l’éventuelle progression statistique du joueur, sa situation dans l’effectif de sa franchise, ce qu’il apporte quand il est sur le parquet et de sa façon d’appréhender la Grande Ligue.

Statistiques arrêtées au 28 février 2017

Ils s’en vont : Dejounte Murray, Isaiah Whitehead, Caris LeVert.

Ils arrivent : Jamal Murray, Domantas Sabonis, Yogi Ferrell.

PlaceJoueurCommentaire

10
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Yogi Ferrell

Yogi Ferrell

La wild card du mois est consacrée au phénomène qui s’est mis tous les fans de Dallas dans la poche en moins d’une semaine. Accompagné d’une hype qui rappelle l’épisode de la Linsanity il y a quelques années, ce petit meneur formé dans l’Indiana a transformé un contrat de dix jours en un partenariat de deux ans avec la franchise texane. Avec quatre victoires en quatre matchs dont les Spurs et les Cavaliers, avec une pointe à 32 points grâce à un 9/11 du parking face à Portland, les Mavericks ne voulaient surtout pas laisser filer cette pépite non-draftée. Un conte de fée comme on aimerait en voir plus souvent en NBA.

Statistiques : 9,3 points, 2,4 rebonds, 3,5 assists et 0,9 interceptions à 40% au tir et 37,5% de loin en 25 minutes.

9
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Domantas Sabonis

Domantas Sabonis

L’arrivée de Taj Gibson en provenance de Chicago va peut-être faire baisser son temps de jeu mais le fils de son père reste cramponné à sa place de titulaire pour le moment. En même temps, on comprend parfaitement Billy Donovan qui possède à sa disposition un jeune ailier-fort bourré de talent avec des mains encore perfectibles mais qui ne rechigne pas à défendre. Il n’a que deux double-doubles sur son CV pour le moment mais il est souvent juste en-dessous d’en signer un nouveau. Domantas Sabonis n’a pas entendu parler du rookie wall et poursuit son chemin avec un apport anormalement régulier pour un débutant.

Statistiques : 6,1 points, 3,7 rebonds, 1,1 assist et 0,5 interception à 40,9% au tir et 31,5% de loin en 22 minutes.

8
(-4)

Brandon Ingram

Brandon Ingram

Période compliquée pour les Lakers et leur rookie qui a été baladé de poste en poste depuis le début de la saison. Cette fois, il semblerait que Luke Walton se soit décidé à laisser le deuxième choix de la dernière Draft à l’aile. Titulaire à ce poste depuis le début du mois, il alterne le bon et le moins bon avec toujours ce fâcheux problème au tir qu’il va falloir bosser pendant l’été en plus de manger des épinards. Mais on peut aussi voir les choses autrement en se disant qu’il pourrait évoluer à Sacramento alors que les rumeurs racontent que les Lakers auraient refusé un échange avec les Kings incluant leur rookie pour récupérer DeMarcus Cousins. Une belle preuve de confiance qu’il va également falloir assumer.

Statistiques : 8,3 points, 4,1 rebonds, 2 assists et 0,5 interception à 37,1% au tir et 29,9% de loin en 28 minutes.

7
(+2)

Willy Hernangomez

willy hernangomez

Le compatriote de Pau Gasol ne cesse de surprendre et enchaîne les double-doubles en sortie de banc. Ce n’est d’ailleurs que ce qui lui reste d’un remplaçant alors qu’il trottine presque une demi-heure sur les parquets chaque soir. Déjà très technique en attaque avec de bons fondamentaux, il régale aussi dans l’autre moitié de terrain grâce à une envie supérieure à ses adversaires et ses coéquipiers. Il a tout de la bonne pioche pour les Knicks et cela ne leur fait pas de mal dans cette saison difficile. Son association avec Kristaps Porzingis pourrait être la solution pour Jeff Hornacek alors que les deux hommes ont pu faire le chemin ensemble jusqu’à New Orleans pour le Rising Stars Challenge.

Statistiques : 6,8 points, 6,1 rebonds, 1,1 assist et 0,6 contre à 54,5% au tir et 74% aux lancers en 16 minutes.

6
(-1)

Buddy Hield

Buddy Hield

C’est un drôle de destin pour l’ancienne terreur des parquets universitaires. Promu titulaire chez les Pelicans pour dynamiter un peu l’attaque et rajouter du spacing, le Bahaméen n’a pas su se rendre indispensable. En tout cas pas assez pour rester en Louisiane. Inclus au trade de DeMarcus Cousins, il va encore devoir s’adapter à de nouveaux coéquipiers à Sacramento. Même si les paroles de son nouveau propriétaire qui voit en lui le prochain Stephen Curry sont rassurantes, on attend toujours qu’il nous le prouve en réduisant les déchets au tir. Un défi qui s’annonce compliqué dans l’asile des Kings même s’il a au moins gagné au change concernant l’entraîneur.

Statistiques : 8,8 points, 3 rebonds, 1,3 assist et 0,3 interception à 39,8% au tir et 36,6% de loin en 21 minutes.

5
(Entrée)

Jamal Murray

Jamal Murray

Le sniper des Nuggets a flambé dans les cinq dernières minutes du Rising Stars Challenge dont il est ressorti avec le trophée de MVP grâce à ses 36 points et 11 passes à 13/19 au tir et 9/14 du parking. Le rookie n’en est pas à son coup d’essai et a déjà prouvé cette saison qu’il pouvait chauffer derrière l’arc. Entre le Canadien, Emmanuel Mudiay et Nikola Jokic, on peut dire que l’avenir est assuré à Denver. En tout cas, Jamal Murray porte bien son prénom et ce n’est pas un compliment que l’on fait à tout le monde, pas vrai Michael Beasley ?

Statistiques : 8,8 points, 2,5 rebonds, 1,7 assist et 0,5 interception à 38,6% au tir et 32,9% de loin en 20 minutes.

4
(+4)

Marquese Chriss

Marquese Chriss

S’il y a bien une autre équipe qui a du talent à revendre chez ses jeunes ouailles, ce sont bien les Suns. Devin Booker n’est plus le seul gosse à tirer la couverture à lui depuis que Marquese Chriss est arrivé dans l’Arizona. Discret dans les médias, il l’est beaucoup moins sur les planches avec une capacité à décoller du sol plutôt remarquable. Il s’est déjà offert quelques jolis posters et a terminé meilleur rookie à l’Ouest en février. Ce sera difficile d’aller plus haut dans ce classement mais pas dans les airs, où il semble très à l’aise malgré ses 19 ans tout mouillé.

Statistiques : 7,8 points, 3,5 rebonds, 0,6 assist et 0,8 interception à 42,7% au tir et 30,3% de loin en 19 minutes.

3
(-1)

Malcolm Brogdon

malcolm brogdon

 

Le steal de la dernière Draft garde le cap malgré les résultats en dents de scie des Bucks. Meilleur passeur et meilleur intercepteur des rookies, Malcolm Brogdon continue d’intriguer. Les haters vous expliqueront qu’il est trop vieux pour être considéré comme un rookie du haut de ses 24 ans mais Pablo Prigioni a bien joué son premier match NBA à 35 ans. Même si on attendait un nouveau poster au match des débutants à New Orleans, on se contentera de ses stats dans son rôle de sixième homme à Milwaukee.

Statistiques : 9,7 points, 2,6 rebonds, 4,2 assists et 1,2 interception à 44,4% au tir et 41,7% de loin en 26 minutes.

2
(+1)

Dario Saric

Dario Saric

Le Croate n’a pas dit son dernier mot dans la course au ROY. Si son coéquipier continue de squatter l’infirmerie un peu trop longtemps, il pourrait bien lui piquer la récompense suprême au prix de la régularité. Dario Saric est réglé comme une horloge sur ce mois de février où il a à la fois les statistiques et l’impact d’un vétéran. Une série en cours de huit matchs au-dessus des 18 points histoire de bien rassurer son coach en l’absence de la vraie star de l’équipe.

Statistiques : 11,3 points, 6,2 rebonds, 1,9 assist et 0,6 interception à 40,2% au tir et 31,1% de loin en 25 minutes.

1
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Joel Embiid

Joel Embiid

C’était le grand absent de ce week-end festif à la Nouvelle-Orléans. Mais le Camerounais a cumulé assez d’avance statistique et dans le cœur des fans pour ne pas presser son retour inutilement. Comme Ben Simmons, les Sixers prendront le temps qu’il faudra pour ne pas compromettre l’avenir doré qui se profile à l’horizon de Philadelphie. Nerlens Noel a libéré un peu de place dans la rotation intérieure pour que Jojo ait le temps de jeu qu’il mérite une fois remis sur pied. On ne s’en fait pas trop, le gamin a de la ressource mentale.

Statistiques : 20,2 points, 7,8 rebonds, 2,1 assists et 2,5 contres à 46,6% au tir et 36,7% de loin en 25 minutes.

Mentions : Jaylen Brown, Ivica Zubac.

Difficile de s’enthousiasmer pour cette cuvée 2016 qui restera sûrement comme l’une des plus faibles de ces dix dernières années, au moins concernant leur première saison dans l’élite. Seuls deux joueurs dépassent la dizaine de points et très peu ont une place de titulaire. Heureusement que Yogi Ferrell est là pour rajouter un peu de magie.

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