Andrew Wiggins claque son 16ème match à plus de 20 points : la régularité, un signe de maturité
Le 25 févr. 2017 à 08:44 par Bastien Fontanieu
Nouvelle victoire pour les Wolves hier soir, nouveau carton pour le Canadien qui commence à trouver ses repères au quotidien : Andrew Wiggins est en feu depuis le début de la nouvelle année.
C’est qu’on l’oublie souvent, mais le marsupial du Minnesota n’a que 22 ans. Dans sa troisième saison professionnelle, avec des responsabilités accrues et des attentes encore plus grandes le concernant, Wiggo est un phénomène qui nous a montré un visage assez prévisible sur le début de campagne. Formidable scoreur, capable de prendre littéralement feu pour devenir indéfendable, ses progrès au scoring sont évidents. Et en l’ayant notamment vu dire non à la sélection canadienne l’été dernier, pour bosser sérieusement sur son jeu, on voit bien que le travail paie puisque tous les indicateurs sont quasiment au vert. Mais si Andrew était propriétaire de quelques soirées folles à l’automne, on pense notamment à ses 47 points face aux Lakers ou les 36 sur Brooklyn, il manquait un élément crucial qui coule dans les veines de tous les grands scoreurs du circuit : la régularité, bien évidemment. Un thème qu’on avait déjà abordé autour de DeMar DeRozan lors de ses débuts, pareil pour Isaiah Thomas ou Kawhi Leonard. Des profils très différents certes, mais regroupés dans une classe aujourd’hui, celle de la royauté du scoring quand on voit leur régularité dans leurs performances.
Et c’est sur ce chemin que, doucement mais sûrement, Andrew Wiggins est en train de trottiner. En apprenant l’absence de Zach LaVine pour une longue durée, le jeune loup aurait pu craquer et continuer ses montagnes russes, mais Tom Thibodeau a voulu bombarder sur son félin et sa progression dans la gestion de balle, les situations de créations se multipliant pour Wiggins. Résultats ? Seize matchs de suite sans passer sous la barre des 20 points, neuf victoires sur ces seize rencontres et deux points consécutives au-delà des 40 points sans se crasher le lendemain. Alors certes, la crème de la crème restera Karl-Anthony Towns chez les Timberwolves, car avec une saison en moins et encore beaucoup de boulot sur son jeu, le monstre est déjà meilleur marqueur de sa franchise. Mais pour aller loin, et pour rejoindre l’élite de la Conférence Ouest, Minnesota ne pourra pas uniquement compter sur un phénomène intérieur. Andrew Wiggins devra assurer, au quotidien. Pas un match sur deux, pas un match sur trois, mais tous les soirs. Et quand le tir ne rentrera pas, il faudra aller gratter du lancer et contribuer dans les autres aspects du jeu, ce qu’il fait de plus en plus dernièrement.
Aussi doué et en feu soit-il, Andrew Wiggins devra bien redescendre sur Terre prochainement. Sauf qu’entre se crasher avec deux matchs à 8 points ou limiter les dégâts en assurant la quinzaine ou vingtaine, il y a un pas qui sépare justement les scoreurs moyens des grands clients : à confirmer.