Les Cavs s’en sortent face aux Wolves : Wiggins et Towns c’est de l’or en barre, mais LeBron reste le taulier

Le 15 févr. 2017 à 06:36 par Giovanni Marriette

lebron james
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Les confrontations entre Cleveland et Minnesota dans les prochaines années auront toujours ce petit goût spécial. Ce petit goût de revanche pour un gamin drafté tout en haut de la pyramide en 2014 et échangé dans la foulée face à Kevin Love pour permettre aux Cavs d’aller chercher le titre plus vite. Primo, on peut dire que la stratégie a plutôt bien marché dans l’Ohio. Secundo ? On en connaît un qui continue de rappeler à LeBron qu’il a fait l’impasse sur une belle pépite.

C’est un fait avéré en NBA, “quand Wiggins jouer les Cavs, Wiggins sur-motivé”. Et le constat s’est donc encore une fois vérifié cette nuit puisque le Canadien a sorti l’une de ses plus grosses perfs individuelles en carrière. Bien dans le match dès le premier jump-ball, Andrew Wiggins aura passé 41 minutes à courir, harceler les Cavs et rentrer ses tirs, prouvant une fois de plus que les Wolves tenaient là une doublette prête à botter des paires de seufs pour dix bonnes années. Une doublette évidemment, car son chaton de coéquipier ne fût – une fois de plus – évidemment pas en reste. Le pauvre Tristan Thompson a ainsi pu en témoigner lors d’un premier quart-temps stratosphérique de la bête, personne ou presque en NBA ne peut arrêter Karl-Anthony Towns lorsque Karl-Anthony Towns a la bave aux babines comme cette nuit, notamment en début de match. C’est donc sur les épaules de leur doublette magique que les Loups prenaient les commandes au premier quart sans pour autant faire l’écart, un certain LeBron James veillant au grain afin de laisser les siens à distance respectable. Une pénétration tchou-tchou par-ci, un caviar pour Channing Frye par-là, LeBron a en fait passé sa soirée à jouer le régulateur, appuyant quand il le fallait sur l’accélérateur pour montrer à ses jeunes adversaires que c’est bien lui et lui seul qui déciderait de l’issue de ce match.

En tête à la mi-temps, les joueurs de Tyronn Lue laisseront ensuite le Target Center s’enflammer en fin de troisième quart après une série énorme de Wiggins avant de gérer sans trop de problème le money time, bien aidés il est vrai par un Ricky Rubio pas spécialement inspiré dans les cinq dernières minutes malgré un match ultra-solide à la distribution (16 passes décisives). Le n°22 aura beau dépasser cette nuit la quarantaine (41 points au final), c’est bien d’une autre option offensive à l’extérieur dont les Loups auraient une fois de plus eu besoin (rotation encore une fois limitée, tous les starters à plus de 37 minutes), une case qu’aurait d’ailleurs bien pu remplir Lance Stephenson après une entrée en jeu remarquée. Sauf que le pauvre Lancelot a vu sa cheville tourner à peine cinq minutes plus tard, nous faisant replonger dans ce yoyo incessant avec lui, ce voyage perpétuel entre espoir et déception. Toujours est-il qu’avec les seuls Towns et Wiggins capables de matraquer la défense des Cavs, les gamins de Tom Thibodeau finiront par craquer devant le rythme imposé par LeBron, un Kyrie intermittent et les quelques flèches assassines de Kyle Korver en deuxième mi-temps, malgré un gros abus général des tirs longue distance (13/39 au total, 5/18 pour la paire Drew/Shump). On notera par contre une fois de plus la très bonne entrée de Derrick Williams, auteur d’une interception ultra-importante en fin de match et d’une prestation globalement très solide. No Kevin Love, no problem pour les Cavs, qui ponctueront leur programme pre-ASG avec un match ce soir face aux Pacers. les Wolves passeront pour leur part au détecteur Jokic, ce qui n’avait pas semblé gêné KAT la dernière fois que les deux hommes s’étaient rencontré…

Deux hommes – aussi forts soient-ils – face à une armée habituée à gérer ce genre de match, c’était donc trop peu pour ces Wolves aussi plaisants à voir jouer que limités au niveau talent offensif. Mais l’essentiel est là puisque les jeunes progressent sous la houlette de Thibs, en attendant pour sûr des jours meilleurs… Mais face au patron ? On ne peut avoir le beurre et l’argent du beurre.

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