Jabari Parker se rattrape comme un grand : démolition des Rockets après avoir squatté le banc

Le 24 janv. 2017 à 08:01 par Bastien Fontanieu

Jabari Parker

Pour la venue de James Harden et ses Rockets hier soir à Milwaukee, les Bucks ont mis fin à leur série de défaites et en ont profité pour relancer Jabari Parker : un match de punition, un autre de réaction.

Voilà qui servait de bon test pour juger le caractère du bonhomme. Car pour ceux qui avaient récemment suivi l’actualité de la franchise située dans le Wisconsin, l’ailier avait eu droit à une petite claque sur la nuque suite à une loi du vestiaire brisée devant ses coéquipiers : les Bucks avaient organisé une réunion entre joueurs pour parler de ces 4 défaites consécutives qui venaient de leur être imposées, mais Parker en avait ensuite parlé aux médias. Une très mauvaise idée, puisqu’au delà de donner quelques détails à la sphère publique, Jabari avait surtout enfreint un code sportif universel, celui de garder dans le vestiaire ce qui se passe… dans le vestiaire. Résultat, Jason Kidd et ses joueurs avaient puni la pépite formée à Duke en lui imposant de devoir commencer la rencontre face au Heat en sortie de banc, pendant que Thon Maker se frottait les mains en prenant sa place. Une cinquième défaite de suite, un jeune qui tire la gueule mais devait surtout apprendre de ses erreurs, on attendait de voir comment Parker allait réagir devant son public. Avec une frustration dirigée vers son propre groupe, ou sur l’adversaire en réalisant une grande performance ? Heureusement pour les Bucks, c’est la deuxième option qui a été choisie par l’intéressé, permettant aux siens de l’emporter ce lundi tout en souriant devant ce signe de maturité montré face à un moment difficile à vivre.

Avec 28 points, 8 rebonds et 7 passes contre Houston, mais surtout une première mi-temps remarquable durant laquelle Jabari montrait toute sa polyvalence et sa domination athlétique, l’ailier retrouvait son rôle et la production numérique qui allait avec. On le sentait, d’ailleurs, en tout début de rencontre, que ses potes souhaitaient l’aider dans sa quête de pardon. Giannis et Dellavedova le nourrissaient de ballons afin qu’il attaque autant que possible la poreuse défense de Mike D’Antoni, et le Freak s’occupait ensuite de mettre le couvercle en seconde mi-temps avec le soutien de Greg Monroe en sortie de banc. Parfait pour mettre un terme à ces deux semaines de cauchemars, parfait pour effacer l’incident du vestiaire dans le camp de Jabari, et parfait pour aborder la suite. Voilà qui devait rassurer Jason Kidd en voyant l’état émotionnel de ses troupes et sa capacité à réagir au mieux devant un acte aussi délicat, eux qui auraient pu se décomposer avec autant de défaites consécutives dans le sac et un membre de l’équipe qui pète un plomb. Bien évidemment, on observera les prochaines sorties médiatiques de Parker en veillant bien à ce qu’il soigne ses choix de mots, mais on gardera surtout un oeil sur les parquets car l’ailier est fondamental dans la réussite des siens. Lorsque Jabari cartonne, c’est un poids en moins pour Giannis et une attaque encore plus dangereuse qui est offerte aux Bucks. On range donc cet incident, et on passe à la suite.

Une petite erreur de jeunesse, cela peut vite arriver en NBA. Coupable d’avoir sorti du vestiaire une discussion qui aurait dû y rester, Jabari Parker a réagi comme un grand garçon, avec une sanction assumée pleinement et une performance exemplaire pour que les Bucks passent l’éponge.