Dion Waiters est une légende : tir de la gagne sur les Warriors, 33 points pour le flic de Miami !

Le 24 janv. 2017 à 05:00 par Bastien Fontanieu

Dion Waiters

S’il fallait qu’on écrive l’histoire de Dion Waiters en NBA, sa plus belle page serait probablement liée au lundi 23 janvier 2017 : ce fameux soir où l’arrière du Heat a planté son record en carrière face aux Warriors, avec le tir de la gagne.

Non, ceci n’est pas un Kamoulox surprise. Non, vous n’êtes pas bourré au réveil. Hier soir, les hommes d’Erik Spoelstra se sont bien offert le plus beau cadeau de leur saison en abattant l’armée californienne à domicile, devant un public qui était en délire devant le spectacle proposé. Il faut dire qu’au niveau des écarts de classement, on était quasiment aux extrêmes puisque le Heat est avant-dernier de l’Est pendant que Golden State possède le meilleur bilan de toute la Ligue. Cependant, s’il y a bien une chose que la NBA nous apprend tous les ans et qu’on retrouve avec joie ici ou là, c’est que n’importe quel soir peut réserver son lot de surprises et n’importe quelle franchise peut en taper une autre. Le bonheur de la compétition, et des petits poussins qui accueillent les gros. Avec trois victoires de suite dans les jambes et une équipe des Warriors qui restait sur une semaine impeccable, le challenge était de taille pour le Heat. Mais en imaginant assez bien Kevin Durant et ses potes se coucher très tôt ce dimanche pour leur seule venue de la saison à South Beach, Goran Dragic et ses potes faisaient le nécessaire pour mettre la pression sur les visiteurs. Une bonne petite défense athlétique et une belle adresse à distance tout en défendant l’arc face à des Dubs maladroits, ça sentait bon le finish torride à l’American Airlines Arena.

Et après avoir déjà claqué 33 points ce samedi contre Milwaukee, Dion Waiters devait faire coup-double à domicile, n’est-ce pas ? Dans le scénario le plus adapté à sa brouette, c’est-à-dire avoir la meilleure équipe de toute la Ligue chez lui avec un coach qui décide de le laisser driver sa machine, l’arrière formé à Syracuse se prenait pour un certain Dwyane Wade et enchaînait les bonnes décisions. Pénétrations, jumpers, tirs de loin et passes après avoir attiré la défense, Waiters servait les punitions comme un vrai serveur et Steve Kerr ne pouvait que se marrer en voyant l’improbable avoir lieu sous ses yeux. Le coach de Golden State faisait pourtant le minimum syndical en effaçant l’avantage du Heat avec un peu de discipline, mais après un dunk de Kevin Durant qui permettait aux Warriors d’égaliser, Miami possédait la dernière possession et une dizaine de secondes à jouer. Autant vous dire qu’à ce moment-là, avec 30 points au compteur et un Erik Spoelstra qui gueule vamos, Dion ne voulait faire que du Céline devant son public : All by myself en isolation, trois points en YOLO total et ficelle qui claque… Miami explose. S’en suit une célébration royale qui fera le tour des réseaux sociaux avec cette pause de bad boy merveilleux, et un dernier stop défensif empêchant Stephen Curry de provoquer une prolongation. Buzzer final, victoire du Heat face à l’armada de Golden State, bienvenue en NBA.

Bienvenue en NBA, cette fabuleuse Ligue dans laquelle l’équipe avec le meilleur bilan peut perdre contre l’équipe avec le troisième pire bilan, et au sein de laquelle des légendes vivantes comme Dion Waiters illuminent notre quotidien. Un carton à 33 points et le tir de la gagne, si ça c’est pas le plus grand moment de sa carrière, on abandonne tout de suite !

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