Les détails des votes pour le All-Star Game : un système encore tendu, mais qui progresse
Le 20 janv. 2017 à 09:44 par Bastien Fontanieu
Encore et toujours au centre des débats, les résultats des votes pour le All-Star Game ont été dévoilés et ont montré deux voies distinctes : une frustrante pour les fans de Westbrook et Isaiah, et une prometteuse concernant la suite des opérations.
C’était une des priorités de la NBA cette saison, au milieu de toutes ses améliorations. Essayer d’éviter qu’un troll maximal prenne place dans le match des étoiles, avec des fans de plus en plus actifs sur les réseaux sociaux. Sentant la menace venir de Géorgie l’an passé, avec un Zaza Pachulia qui avait terminé aux portes du cinq majeur, Adam Silver comprenait qu’il fallait quelque chose de neuf. Une nouvelle balance, un pari osé mais qui pourrait entamer une nouvelle ère. Puis vint ce système, à tester pour l’édition 2017. En résumé ? 50% de la décision finale dans les votes des fans, 25% dans les votes des joueurs actuels et 25% dans ceux de quelques médias. Un équilibre intéressant, mais qui ne pouvait empêcher un “scandale” (ou “injustice”, également très à la mode) se produire. Paf, alors que le nettoyage était assez propre sur les premiers retours, le monopole de Westbrook dans les discussions du vendredi matin empêchait de pouvoir apprécier ce que la NBA avait déjà réussi à faire en l’espace de quelques mois : proposer un début de nouveau système, plus juste. Oui, Russell ou pas, plus juste.
Plus juste car plus équilibré, plus juste car rendu public aussi. Pendant des années, les interrogations se sont multipliées autour de ces fameux votes récupérés par la Ligue, un sujet encore sensible mais sur lequel la NBA reste assez propre dans sa communication, car on retrouvait des choix parfois déroutants. Qui ne se souvient pas de Yi Jianlian, Jeremy Lin, Shane Battier et donc au centre de ce beau bordel un certain Yao Ming ? Propulsés dans les hauteurs du classement, ces cadres faisaient parfois des queues de poissons à des franchise players grâce à la notoriété de leurs coéquipiers. C’est peu dire si, sur plusieurs mois de février consécutifs, on a froncé nos sourcils. Aujourd’hui, il y a encore des restes de cette méthode nocive quand on voit le bombardement réalisé par LeBron et sa bande sur les réseaux sociaux, avec un Kyrie Irving tout en haut et Dwyane Wade qui a failli démarrer dans le cinq, deux joueurs qui ne réalisent pas le même boulot qu’Isaiah Thomas et DeMar DeRozan cette saison. Mais pendant que certains regarderont le verre à moitié vide, on se rangera plutôt dans le crew des verres bien remplis : le cas de Westbrook est peut-être choquant, mais il s’agit du seul (avec Isaiah) quand on voit le beau nettoyage réalisé par la NBA.
Ci-dessus, les résultats des votes.
En cas d’égalité, le classement auprès des fans l’emporte.
Et c’est là qu’un vrai pas vers l’avant peut être souligné. Certes, le système parfait n’a pas encore été trouvé (NDLR : cela n’arrivera jamais), mais la publication de ces votes et une répartition plus équitable montre un premier pas vers un All-Star Game “plus méritant”. Ainsi, la clique 2003 gérée par LeBron, Wade et Melo a finalement été priée de laisser James jouer tout seul, alors que précédemment le CV de Flash et Anthony ainsi que le marché dans lequel ils jouaient faisaient le job. Même affaire pour Pachulia, catapulté hors du classement au profit d’un Anthony Davis rehaussé par les médias et joueurs actuels. Maintenant, doit-on se satisfaire pleinement de ce nouveau modèle ? Non. Peut-être que la NBA envisagera une répartition en 33-33-33 plutôt qu’en 50-25-25, ou un tie-breaker qui reviendra aux joueurs actuels plutôt qu’aux fans. Mais dans tout ce bordel annuel qui crée souvent des débats houleux, il convient de souligner cette avancée et qui pourra annoncer de nouveaux beaux jours lors du All-Star Weekend. On dirait peut-être pas comme ça, mais ça bosse en coulisses.
La NBA ne réussira jamais à satisfaire tout le monde, c’est comme ça. Isaiah Thomas aurait pu remplacer Kyrie Irving, Russell Westbrook aurait pu remplacer Stephen Curry, des embrouilles auraient quand même eu lieu. Mais en incluant les joueurs et les médias dans le processus de sélection cette saison, la Ligue a fait un beau premier pas vers des résultats plus justes. Verre plein, verre plein.