Rudy Gay se rompt le tendon d’Achille : la poisse s’abat sur les Kings et leur joueur

Le 19 janv. 2017 à 17:44 par Maxime Cazenave

Source : Twitter @sacramentokings

Après plusieurs années à galérer, Sacramento semblait voir le bout du tunnel en étant engagé encore à fond dans la course aux Playoffs. Sauf que cette nuit, Rudy Gay s’est fait la pire blessure possible en se rompant le tendon d’Achille. L’état d’urgence est décrété à Sacramento tandis que pour le joueur, la blessure intervient à quelques mois de la Free Agency. VDM.

Une seule blessure peut faire basculer une carrière pour un joueur, et une saison pour une franchise. Cette nuit, c’est le funeste destin qu’ont connu Rudy Gay et ses Kings. A l’occasion de la réception des Pacers, la franchise californienne mène de 10 points alors que le 3e quart est sur le point de se finir. Servi par Temple dans le corner, Rudy Gay drive vers le cercle comme il enfile ses baskets. Sauf que cette fois, il s’écroule avant de pouvoir atteindre le panier, puis reste de longues minutes au sol avant de rentrer la tête basse aux vestiaires. On ne le reverra pas du match, et les Kings finissent par s’incliner. Plus tard, la franchise annonce sur son site que le joueur souffre d’une rupture du tendon d’Achille. Une putain de blessure qui met d’ores et déjà fin à sa saison, au mieux. Si un joueur comme Wesley Matthews a réussi à s’en remettre avec le temps comme les Bulls ont pu le voir récemment, un monstre physique comme Kobe n’a jamais vraiment réussi à s’en remettre quand il l’a subi. Pour ce bon vieux Rudy, c’est un terrible coup du sort. En fin de contrat cet été, il comptait tester le marché pendant la Free Agency. Est-ce qu’une franchise aura le courage de proposer un contrat à un joueur dont les capacités risquent d’être sérieusement endommagées ? Compliqué. Une telle blessure va l’éloigner des parquets pendant au moins 8 mois, si ce n’est pas plus, et revenir à 100 % derrière est un exploit que peu de joueurs ont réussi à accomplir. Le natif de Baltimore est donc parti pour vivre une année 2017 galère.

Dans le même temps, la vie se complique aussi sérieusement du côté de Sacramento. Il faut dire que cette saison, Rudy fait un bien fou aux Kings. Dans ses standards habituels, il tourne ainsi à 18,7 points à 45 % de réussite, 2,8 passes et 6,3 rebonds par match. Avec seulement 2 défaites de retard sur la 8e place à l’Ouest, Sacramento peut donc encore légitimement ambitionner une chose folle : une qualification en PlayOffs. La dernière fois que c’est arrivé en 2006, Ron Artest et Mike Bibby défendait les couleurs de la franchise pendant que Rudy Gay effectuait lui sa dernière année universitaire dans le Connecticut. Mais maintenant, cela se complique. Alors que depuis des semaines on essaye d’échanger le joueur pour éviter de se retrouver à poil en fin de saison, voilà qu’un possible trade est désormais inimaginable. De plus, en perdant un starter de cette qualité, trouver un remplaçant est désormais vital pour espérer pouvoir se mêler à la lutte pour la 8e place. Sans manquer de respect aux solutions envisageables dans l’effectif (Garrett Temple, Matt Barnes, Anthony Tolliver), ça fait un poil léger. Un véritable dilemme va donc se poser au board des Kings : soit attendre la fin de saison et compter sur la Free Agency, soit recruter un autre joueur en montant un trade. Mais pour cette deuxième solution, il sera quoi qu’il arrive impossible de récupérer un joueur du niveau de Rudy Gay.

Les prochains jours s’annoncent donc bien sympathiques pour Vlade Divac et ses potes dirigeants en Californie. Il va falloir faire des choix compliqués pour déterminer si on continue avec cet effectif jusqu’au bout, quitte à tronquer une chance d’aller en PlayOffs, ou si l’on monte un trade pour récupérer une alternative plus consistante que celles actuellement disponibles. Pendant ce temps-là, on souhaite un bon courage à Rudy Gay pour se relever de ce sale coup du sort.

Source : ESPN


Dans cet article