Alec Burks, au rapport : le combo-guard du Jazz va devoir assurer en l’absence de Rodney Hood

Le 15 janv. 2017 à 09:02 par Bastien Fontanieu

Alec Burks

Dans la victoire du Jazz hier soir, Alec Burks a enfin pu tester ses jambes plus de 10 minutes sur le parquet et son équipe a profité de son impact pour battre Orlando. Une bonne nouvelle, qui doit en couvrir une mois bonne.

Silence pesant ce samedi, dans la Vivint Smart Home Arena de Salt Lake City, alors que l’ambiance était folle et le plafond allait s’écrouler. Sur un contre stratosphérique de Rudy Gobert avec quelques secondes à jouer, Utah récupère la balle et c’est Rodney Hood qui s’apprête à aller scorer en un-contre-un. Malheureusement pour le joueur formé à Duke, son genou tourne et le voilà au sol, hurlant de douleur. Des cris troublants, pour ne pas dire violents. Une scène terrible à regarder, et qui plongeait forcément les fans dans un doute anxiogène. Rupture des ligaments croisés ? Hyperextension ? Faut-il s’en foutre de la fin de match ? Devant autant d’incertitude, le public venu en masse pour soutenir le Jazz se bouffait les doigts en voyant Hood se relever à l’aide de ses coéquipiers, l’arrière rejoignant le vestiaire sans pouvoir poser le moindre poids sur sa jambe. En sortie de match, et de victoire puisque les hommes de Quin Snyder parvenaient à terminer leur business, les nouvelles étaient moins pires que prévues puisqu’il était question d’hyperextension. De quoi envisager une petite absence sans lourdes conséquences, pour les objectifs court comme long-terme du Jazz.

Cependant, au milieu de cette scène semi-chaotique, un garçon vivait une première vraie bonne soirée avec ses coéquipiers. Opposition totale avec le cas de Rodney Hood, pourtant le même poste à partager. Alec Burks dépassait pour la première fois cette fameuse barre des 10 minutes de jeu (15 au total), après avoir mis une plombe à revenir de ses soucis aux genoux. Envoyé en D-League puis rappelé pour trottiner quelques minutes, le combo-guard pouvait enfin se lâcher et créer balle en main, profitant notamment de l’absence de Joe Johnson pour gratter ces belles minutes devant son public. Et en observant Rodney quitter le parquet sur blessure, le dossier Burks prenait une toute nouvelle dimension, forcément inattendue. Pour le Jazz, cette saison est plus importante que jamais, dans sa quête de crédibilité au sein de la Ligue. L’effectif est talentueux, les cadres assez expérimentés, le coach en adéquation avec ses joueurs. Cependant, une grosse blessure comme celle que vient de subir Hood est un sacré test pour une équipe de ce genre. On l’a déjà vu en début de saison avec les pépins de George Hill, de Gordon Hayward et de Derrick Favors, Utah n’est pas béni par les dieux de la santé mais il ne faut pas trouver d’excuses pour autant. Dans le cas de Burks, il sera question d’opportunisme et de véritable test sur ce genou qui l’a fait cauchemarder pendant des mois. Est-il suffisamment solide pour prendre la place de Rodney quelques matchs et rappeler aux fans que tout  va bien, ou bien sera-t-il en galère en imposant au Jazz de devoir s’incliner jusqu’à ce que leur arrière titulaire revienne ? Une question qu’Alec devra tacler avec confiance, lors des prochains jours de compétition.

Avec seulement 58 matchs joués en deux ans et un potentiel pourtant prometteur, Alec Burks est dans un grand virage de sa carrière. Son genou a l’air de le laisser tranquille, son concurrent direct au poste d’arrière vient de se blesser : saisira-t-il cette opportunité ou la laissera-t-il passer ?