Brandon Ingram trouve son rythme : deuxième match de suite à 17 points, la tige progresse bien
Le 09 janv. 2017 à 08:21 par Bastien Fontanieu
Dans la victoire des Lakers hier soir face au Magic (111-95), Brandon Ingram a une nouvelle fois planté 17 points, son record en carrière qu’il avait également claqué… l’avant-veille : de beaux progrès chez le rookie.
Nombreux furent ceux qui, en voyant le numéro 14 s’amuser face au Heat ce vendredi, ont annoncé avoir vu le meilleur match de la jeune carrière d’Ingram. En confiance dans ses décisions, moins peureux dans ses initiatives, l’ailier était comme un poisson dans l’eau et régalait forcément le public du Staples Center, qui n’avait pas forcément eu l’occasion de jouir des progrès du bonhomme. Quelques soirées intéressantes, ici et là, quelques actions d’éclat, isolées dans des blowouts, mais pas vraiment de régularité pour la pépite formée à Duke, qui voulait avancer petit à petit dans sa saison rookie. La bonne nouvelle ? Un premier élément de stabilité a été trouvé ce weekend, en voyant le joueur profiter d’un temps de jeu plus réduit (27 et 28 minutes) mais des responsabilités et des mises en situation plus grandes. Hier soir, notamment, on en avait le plus bel exemple avec des balles données au poste sur des défenseurs forcément plus petits. Grâce à ses bras infinis, sa capacité à déjà bien lire le jeu et à ne pas fuir devant une possibilité de scorer, Ingram se gavait avec des fade-away ou des feintes lui permettant de progresser dans cet aspect du jeu. Même balle en main, ses pénétrations semblaient moins timides, ses finitions mieux négociées.
Ce qui lui offrait du coup deux soirées consécutives à 17 points, son record en carrière jusqu’ici et qu’il explosera d’ici très peu de temps, et 17 vrais points. Par vrais points, on parle évidemment de points obtenus sur jeu placé, sans avoir à faire les poubelles, et dans un match qui n’est pas forcément un blowout. Certes, le Heat et le Magic ont offert un combo assez crade dans leur dernier quart-temps vécu au Staples Center, mais Luke Walton n’avait pas besoin d’attendre que la moitié du public se taille pour envoyer son rookie au poste. Et avec des décisions souvent justes qui lui permettent de proposer de beaux pourcentages au tir (6/9 sur ses deux derniers matchs), on sent que le jeu commence à ralentir pour Brandon. C’est d’ailleurs, chez la plupart des joueurs de première année, un aspect de leur progression qui est assez attendu. Lorsqu’on débarque en NBA, il y a cette sensation de jeu trop rapide, les décisions doivent s’enchaîner et à peine est-on majeur qu’on doit savoir penser comme un trentenaire. Certains mettent des années à y arriver, d’autres sont plus rapides en ce sens. Et si Ingram ne propose pas encore les chiffres qui font de lui un second choix de Draft, son évolution jour après jour nous rassure, car il montre déjà un calme et une sérénité sur le terrain qui augmente au quotidien.
Bien évidemment, pour la suite, on espère que ces deux performances ne seront pas des hits isolés. Que Luke Walton fera encore plus confiance à son gamin, que ses coéquipiers surtout n’hésiteront pas à lui filer la gonfle, et que son immense talent replace les Lakers dans les équipes les plus excitantes de la Ligue.