Sixième homme de l’Année 2016-17 : pour aller chercher Gordon, faudra la détente d’Aaron

Le 05 janv. 2017 à 11:08 par Bastien Fontanieu

Eric Gordon pari
Source image : YouTube

Après un premier checkpoint effectué ici le mois dernier, on démarre l’année 2017 avec un nouveau coup d’oeil sur la course au titre de Sixième homme de l’Année. Sortez vos piles Duracell, préparez vos serviettes pour les titulaires, on sent penche sur la crème des remplaçants !

Bien évidemment, les mentions honorables doivent être ajoutées pour ne pas oublier de saluer le formidable travail effectué par ces soldats sur ces quatre dernières semaines de compétition. Des joueurs comme Brandon Jennings, Tim Hardaway Jr, Nikola Vucevic, Greg Monroe, CJ Miles, Doug McDermott, Tyler Johnson, Ian Clark, Shelvin Mack et tant d’autres.

Stats arrêtées au 5 janvier.

PlaceJoueurBilan du mois

10°

Wilson Chandler

Il aurait pu laisser sa place à des gars comme Vucevic dont la production est aussi fat, Greg Monroe dont les résultats d’équipe sont meilleurs ou Tim Hardaway Jr qui montre plus de progression, mais Wilson est une assurance qui mérite sa place dans le Top 10, tout simplement car il est le troisième meilleur marqueur en sortie de banc cette saison. Lou Williams et Eric Gordon devant lui, on pourrait le mettre plus haut mais il faudra d’abord que Denver fasse mieux, et vite. On rappelle que le vainqueur est dans une équipe… plutôt positive.

Statistiques : 16,2 points et 6,9 rebonds en 31 minutes

Marco Belinelli

Si Frank Kaminsky et Jerey Lamb répondent toujours présents afin de booster le banc de Steve Clifford à Charlotte, aucun des deux ne peut présenter la sérénité et l’expérience du cuistot italienne, qui a tendance à arriver à ébullition dans le money-time. C’est d’ailleurs ce qui fait qu’il est dans ce Top 10 : ses statistiques personnelles ne sont peut-être pas folles, par contre vous le verrez assassiner une ou deux équipes en sortie de banc et les Hornets peuvent le remercier pour avoir repris le scoring de Jeremy Lin.

Statistiques : 10,9 points et 2,6 rebonds en 25 minutes

Zach Randolph

Question : qui réalise probablement une de ses meilleures saisons en carrière, sur des bases de 36 minutes ? Oui, c’est bien lui. Zibo n’a peut-être plus le même temps de jeu que par le passé, mais son rapport production / minutes est difficilement touchable tant le gaucher régale dans les peintures. Il a surtout bien récupéré de ses pépins familiaux et représente Memphis en long comme en large, du coup depuis qu’il va mieux sa franchise va mieux aussi. Elle est pas belle la vie ?

Statistiques : 13,3 points et 7,6 rebonds en 23 minutes

Enes Kanter

On venait de parler de Zach en rapport production / minutes, voilà le champion toutes catégories confondues. Avec un temps de jeu parmi les plus shorts de la compétition, Enes fait des enfants aux intérieurs qui veulent défendre sur lui, et c’est limite si on pense qu’il va exploser dans le cas où il n’envoie pas un double-double sous un temps précis. Certes, il n’arrive pas à défendre sur un lampadaire en un-contre-un, mais le Thunder est bien placé à l’Ouest et on lâche tous un sourire lorsque Kanter rentre chaque soir sur le terrain. La puissance de la moustache.

Statistiques : 13,6 points et 6,1 rebonds en 21 minutes

Terrence Ross

Comme mentionné le mois dernier, difficile de faire grimper le frère de Philippe quand on voit le boulot global réalisé par son banc à Toronto. Patrick Patterson, Norman Powell, Cory Joseph, ça en fait du monde qui vient lui piquer la vedette, mais Ross reste ce pétard ambulant qui peut occasionnellement sauver les Raptors lorsque DeRozan et Lowry sont en galère. Et bonus, lorsqu’on claque plus de 10 points en moins de 21 minutes au quotidien pour une des 5 meilleures équipes de la Ligue, on a sa place dans le classement.

Statistiques : 10,9 points et 2,4 rebonds en 21 minutes

Marcus Smart

Probablement le cas le plus intéressant, car assez différent de ses coéquipiers au sein du classement. En effet, si on ne regarde que ses statistiques individuelles et son fort temps de jeu, difficile de soutenir Monsieur Intelligent. Cependant, entre le bilan de Boston et son importance dans le fonctionnement des Celtics, les fans savent parfaitement ce dont on parle avec Marcus. Présent dans le money-time, fabuleux en défense et capable de réaliser une ou deux actions qui vont créer la différence, le pitbull de Beantown aura difficilement ce trophée mais quel booster.

Statistiques : 9,5 points et 4,3 passes en 30 minutes

Jamal Crawford

Les années passent, les gens vieillissent, des équipes perdent mais Jamal Crawford ne bouge pas. De plus en plus jeune, visuellement parlant, le professeur de danse le plus connu de Californie nous offre une nouvelle campagne solide en sortie de banc, avec sa douzaine de points et ses tirs très clutch dans le money-time. Si on pouvait lui demander un petit bonus, afin de rentrer dans le Top 3, ce serait d’assurer le boulot pendant que Chris Paul et Blake Griffin sont absents, mais on sait qu’il ne faut pas trop lui en demander, surtout vu le bonheur qu’il apporte balle en main tous les soirs.

Statistiques : 12,5 points et 2,6 passes en 26 minutes

Lou Williams
Notre polygame préféré est bien en train de réaliser sa meilleure saison en carrière, d’un pur point de vue statistique, lui qui tournait autour des 25-26 points de moyenne s’il avait un temps de jeu de titulaire…! Alors certes, c’est impressionnant lorsqu’on le prend seul à part, mais le problème reste le même : les Lakers sont en chute libre et les deux copains placés devant lui ont prévu de se retrouver au printemps. Si sa franchise se maintient dans les sièges 8 à 10 on pourra reconsidérer le podium, mais tant que Lou cartonne pour une équipe hors des Playoffs, ce sera tendu de le retrouver en costard et avec le trophée dans quelques mois.

Statistiques : 18,2 points et 3,1 passes en 25 minutes

Patty Mills

Tellement solide et important chez les Spurs qu’on en viendrait presque à ne pas mentionner ses statistiques personnelles. Une technique façon Popovich d’ailleurs, mais il faut tout de même souligner le travail énorme réalisé par le sniper australien, qui ne semble pas avoir calmé depuis les Jeux de Rio. Parfait dans son rôle de booster derrière Parker, le petit Mills réalise une grande saison et montre surtout une régularité fondamentale pour ses Spurs. Manu a beau faire le boulot, Simmons également, David Lee aussi et Dedmon sans aucun doute, mais le patron du banc c’est Patty, et tous les adversaires des noirs et blancs vous le confirmeront.

Statistiques : 10,5 points et 3,5 passes en 23 minutes

Eric Gordon

On peut commencer à graver son blase sur le trophée ? C’est bon ? Quelle résurrection pour le sniper, qui semblait décéder du côté de New Orleans. Après un premier mois en feu avec ses Rockets, on demandait confirmation sur le mois de décembre et Eric a distribué des cadeaux gros comme ses joues. Cinq matchs qu’il finit en tant que meilleur marqueur cette saison, alors qu’il joue avec un type assez sympa qu’on appelle James Harden. Et à des pourcentages exceptionnels, dans un système qui cartonne, pour une franchise sur le podium de l’Ouest. Stop ! Stop ! Ah non, tiens, on en rajoute une dernière. Qui a le plus grand nombre de trois points marqués cette saison en NBA ? Bingo (134), devant Stephen Curry, s’il-vous-plaît.

Statistiques : 17,7 points et 2,9 passes en 31 minutes

Prochain checkpoint lors de la première semaine de février, avec un leader du classement qui devra tenir sa cadence sans se blesser, et d’autres guerriers qui tenteront de dynamiter des bancs tous les soirs.