La NBA est en feu : 8 joueurs avec minimum 50 points, un record symbolique en approche
Le 03 janv. 2017 à 07:48 par Bastien Fontanieu
Avec des récentes performances exceptionnelles aux quatre coins du circuit, la NBA est en train de vivre une époque offensive dorée, marquée par un nouveau record qui ne devrait pas tarder à tomber.
Mais de quel record s’agit-il ? On vous donne un indice, Jimmy Butler est le dernier à avoir contribué au listing, et ils sont désormais 8 à pouvoir écouter du Fifty. Oui, en seulement deux mois de compétition, et des poussières pour les plus tatillons, les fans se sont arrachés les cheveux en voyant des scoreurs prendre feu tous les soirs, en réalisant que les normes statistiques d’antan étaient désormais plus proches de la poubelle que de nos jolis bureaux. Pourtant, par le passé, la Ligue avait déjà observé de sérieux clients offensifs se répondre match après match, notamment LeBron et Melo qui s’envoyaient par exemple des soixantaines en 2014, ou bien le trio Lillard – Curry – Irving rendant officielle la nouvelle dictature imposée par les meneurs en NBA, à coup de cinquante ici ou de cinquante là. Mais si cette saison est différente de toutes les autres auparavant, rendant d’ailleurs sa beauté indescriptible au quotidien, c’est dans la multiplicité des performances offensives de choix, et surtout sa variété. Car avec les 52 points de Jimmy Butler plantés sur Charlotte ce lundi, la NBA a validé un 8ème joueur ayant marqué plus de 50 points sur un match, ce qui représente un record égalé… avec encore trois mois de compétition à jouer. Oui, dans toute l’histoire, le grand max sur toute une régulière fût un total de 8 joueurs différents, et on a déjà atteint cette base alors que le réveillon est encore présent dans nos têtes.
- Klay Thompson, 60 points (le 5 décembre)
- DeMarcus Cousins, 55 points (le 20 décembre)
- James Harden, 53 points (le 31 décembre)
- John Wall, 52 points (le 6 décembre)
- Isaiah Thomas, 52 points (le 30 décembre)
- Jimmy Butler, 52 points (le 2 janvier)
- Russell Westbrook, 51 points (le 28 octobre)
- Anthony Davis, 50 points (le 26 octobre)
Huit phénomènes qui portent leur franchise avec eux, huit joueurs qui pourraient d’ailleurs représenter leur pays lors des Jeux Olympiques de 2020 à Tokyo, mais surtout huit joueurs… qui sont loin de représenter la crème de la crème au niveau du scoring ! Car si le record all-time a été égalé cette nuit, il reste encore 15 semaines de compétition pour voir les soldats suivants intégrer le groupe des fifty : Kevin Durant, Stephen Curry, Kyrie Irving, LeBron James, DeMar DeRozan, Damian Lillard, Kawhi Leonard, Kyle Lowry, Kemba Walker, Kevin Love, Paul George, Carmelo Anthony, Karl-Anthony Towns… Pour certains, qu’on ne nommera pas Charles Barkley, la NBA est dans un état déplorable, notamment à cause de modifications au sein du jeu qui transforment des acquis du passé en option du présent. Les pivots jouent moins au poste, mais sont plus adroits à distance. Les meneurs sont moins gestionnaires, mais cartonnent sur leur technique et leur polyvalence. Les ailiers sont plus athlétiques, mais cela ne les empêche pas de suivre des fondamentaux qui permettent les grands duels d’aujourd’hui. Dans sa conquête médiatique et son envie d’occuper encore plus de place dans le paysage sportif américain comme mondial, la NBA est en train de vivre une saison qui redéfinit ce qu’on connaissait jusque là, statistiquement parlant. On enchaîne les triple-doubles consécutifs, on plante plus de 400 trois-points sur une saison, on réalise des TD en 50-15-15 et on joue plus rapidement pour se créer davantage d’occasions. Cela peut déplaire à quelques rares grincheux, mais cela rend surtout encore plus excitant notre quotidien en tant que fans. Que demander de plus, lorsqu’on veut voir notre sport attirer de nouveaux passionnés ?
Il y aura bien un neuvième scoreur, qui rejoindra Klay, DeMarcus, James, Jimmy, John, Isaiah, Russell et Anthony dans le club des fifty cette saison. Mais de qui s’agira-t-il ? Habituellement, on aimerait dire que la réponse arrivera dans quelques jours, mais vu le niveau offensif de la Ligue aujourd’hui, on préférera vous dire… à ce soir.