Nikola Pekovic vers la retraite : une triste fin pour la ballerine venue des Balkans

Le 31 déc. 2016 à 09:15 par Bastien Fontanieu

Nikola Pekovic
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Trop, c’est trop. Après plusieurs tentatives de comebacks mais un corps qui ne l’a jamais laissé en paix, Nikola Pekovic devrait mettre un terme à sa carrière en NBA et retourner au pays pour rester proche du basket.

Quelle tristesse. Tristesse de ne pas pouvoir se régaler une dernière fois, juste une seule, devant ce monstre physique et technique qui avait martyrisé bon nombre d’intérieurs lors de ses premiers pas en NBA. Niko, c’était la puissance d’un char soviétique avec la finesse des danseuses de Podgorica, des épaules à déraciner les sapins de la Toundra mais des mains capables de tisser les plus beaux pick and rolls. Pendant ses trois plus belles années passées chez l’Oncle Sam, quand son corps le laissait tranquille et qu’il évoluait dans une équipe en recherche de stabilité intérieure, Pekovic causait des bleus chez ses adversaires et orgasmes chez les fans des Wolves, conscients qu’ils possédaient là un vrai joueur capable de jouer collectivement comme seul au poste. Puis, au fil des mois, une cheville qui lâche, puis le tendon d’Achille, et toute une machine qui ne peut plus tenir sur des cannes aussi sensibles. Comment vouloir déplacer un corps aussi lourd et avec une mobilité aussi prestigieuse, quand le moindre aller-retour en sprintant est une affaire qui demande des heures de préparation ? C’est cette semaine que la rumeur la plus inquiétante est tombée, venant de Marc Stein chez ESPN. Le pivot devrait prochainement prendre sa retraite en NBA, et ainsi retourner au bled pour diriger le Partizan Belgrade, job qui le gardait occupé au quotidien ces derniers mois.

Techniquement parlant, les Wolves vont attendre logiquement que le 31 janvier passe, ce qui marquera un an pile poil sans avoir eu Nikola sur un parquet, dans un match officiel. Ainsi, selon les règles, la franchise proposera une retraite sous condition médicale pour Pekovic, ce qui permettra notamment à Minnesota d’effacer les 11,6 millions de dollars restants sur le contrat de l’intérieur. Et par effacer, on parle évidemment des books du management, c’est-à-dire enlever cette somme du cap qu’elle peut dépenser. Le salaire, lui, sera bel et bien versé à Niko. Détails financiers expliqués, on préférera évidemment parler du joueur plutôt que de ses chèques, et c’est peu dire s’il nous a fait plaisir pendant son court passage. Après tout, sans vouloir en mettre plein la gueule à Kevin Love, Ricky Rubio ou toutes les autres légendes passées par la région ces dernières années, Pekovic était l’homme fort du groupe ayant proposé le meilleur bilan sur les douze saisons passés ! C’était en 2013-14, Minnesota avait un bilan quasi-équilibré (40-42) et la poupée de 140 kilos démolissait les raquettes d’en face : 17,5 points, 8,7 rebonds et 54% au tir, avec un douillet 75% aux lancers au cas où certains inconscients voulaient effleurer son bras. Triste départ donc, mais logique quand on a vu ses tentatives de retour cet été, toutes annulées.

On retiendra Nikola Pekovic pour sa simplicité, sa force naturelle, sa mobilité exceptionnelle, son sourire doux malgré des tatouages à épouvanter des enfants. Un gars qui voulait juste jouer, mais qui devra s’en arrêter là en NBA.

Source : ESPN