Les 41 points de Bradley Beal face aux Clippers : une pure salade offensive, avec plein d’ingrédients

Le 19 déc. 2016 à 05:12 par Bastien Fontanieu

Bradley Beal - pari

Ce dimanche soir, l’arrière de Washington a totalement pris feu pour permettre aux siens de s’imposer à domicile : une douche qui a rendu malade les défenseurs de Los Angeles et tout le coaching staff.

Il faut dire qu’en terme de propreté et de variété, on pouvait difficilement demander plus chez le produit formé à Florida. D’abord gardé par J.J Redick, puis passé entre les mains de Chris Paul, Austin Rivers, Lus Mbah a Moute, Jamal Crawford et tout ce qui avait deux jambes en portant un maillot des Clippers, Beal s’est régalé en activant le bouton agressivité qui semblait avoir disparu depuis quelques temps. Face aux Suns, un peu plus tôt dans la saison, Bradley avait inscrit son record en carrière, qui est encore de 42 points. Hier ? Seulement 41 entre immenses guillemets, mais face à une équipe bien plus sérieuse que celle de l’Arizona, et surtout dans une disposition offensive qui n’était pas aussi impressionnante. Car dans cette victoire des Wizards à domicile ce dimanche, ce ne sont pas forcément les chiffres, ou la manière, ou le public, ou le klaxon qui nous soûlait en regardant la rencontre qui attirait l’étonnement général. C’est bien dans cet immense déploiement offensif que Beal régalait ses fans, les habitants de D.C. et pourrissait ses détracteurs, eux qui attendaient justement ses habituelles poussées de chaleur avant de se renfermer dans son coin.

Chris Paul était d’ailleurs le premier à le dire en sortie de rencontre, même si ce n’est pas vraiment son business puisqu’il a une défaite à digérer puis effacer, le meneur All-Star affirmait que c’est ce Bradley Beal, cet arrière explosif et surtout agressif, qui devait faire plus souvent apparition. Que pour que Washington passe d’équipe average et irrégulière à celle de dominante et stable, la production allait devoir venir plus fréquemment de la part du sniper. Ce qui n’est pas vraiment faux, au passage, quand on sait que John Wall parvient généralement à trouver un ou plusieurs aspects du jeu dans lesquels contribuer au cas où son tir ne rentre pas. Beal ? Pas la même machine, pas le même mental, pas la même approche. Hier soir, dans un troisième quart qui le voyait planter 18 points et garder sa franchise dans le coup, Bradley montrait un feu différent, quelque chose de plus passionnant et notamment parce qu’il était bien plus mis en avant par ses coéquipiers. Ce qui permettait, par conséquent, cette variété offensive car découlant d’un culot enfin laissé en libre-expression. Mi-distance, planche, sans planche, derrière deux écrans, en catch-and-shoot, balle en main, aux lancers, derrière l’arc, en pénétration, tout y est passé et Austin Rivers doit probablement en cauchemarder encore à l’heure actuelle. Oui, Chris Paul n’a pas tort, c’est ce BB qu’on veut voir plus souvent, plus hargneux et déterminé. La preuve, son équipe en profite et lui aussi.

Ainsi, avec 41 points à 13/23 au tir, 6/10 de loin et 9/11 aux lancers, Bradley Beal a été le parfait complément dans le boulot qui a été abattu par John Wall et Markieff Morris. Mais mieux que ça encore, l’arrière n’a pas été qu’un complément : c’est lui qui a pris les rennes du carrosse quand ça commençait à secouer, et qui a remis les Wizards dans le droit chemin. On en redemande ? On en redemande.

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