Al-Farouq Aminu est de retour : c’est la défense des Blazers qui va enfin pouvoir bosser

Le 07 déc. 2016 à 11:41 par Bastien Fontanieu

Al-Farouq Aminu
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En ayant joué ses premières minutes face aux Bulls ce lundi, Chief a mis fin à trois semaines de galères d’un point de vue individuel comme collectif : les Blazers vont pouvoir aller de l’avant, notamment défensivement.

On en avait carrément fait un Overtime, tant la protection de Portland était devenue honteuse sur plusieurs matchs consécutifs. Rotations flinguées, engagement limité et communication partielle, dans sa propre moitié de terrain Portland ne faisait pas le job et Terry Stotts était le premier à vouloir trouver une solution. Comment faire sans mon cinq au complet ? Quels changements effectuer afin de retrouver un standard correct d’équipe de Playoffs ? Face à ces interrogations, l’entraîneur des Blazers avait notamment répondu à l’attaque… par l’attaque, les soldats de l’Oregon gagnant leurs 6 derniers matchs en plantant pas moins de 118,6 points (!) par victoire. Une méthode compréhensible mais peu efficace sur le long-terme, sachant que le jeu demi-terrain du mois de mai était le sujet de travail le plus sérieux de Damian Lillard et compagnie cette année, après avoir séduit l’an dernier puis montré des limites évidentes et attendues face aux Warriors en Playoffs. Du coup, ce qu’on attendait surtout, c’était le retour d’Al-Farouq, Monsieur Minou comme on aime l’appeler, si précieux pour Stotts et le fonctionnement des Blazers. Touché au mollet, l’ailier avait dû regarder les siens galérer pendant 13 longues rencontres, offrant notamment un bilan mitigé de 6 victoires pour 7 défaites et une insupportable moyenne de 112,6 points encaissés par soirée. Des matchs remportés sur le fil, des défaites sanglantes, même si Portland tentait de résister on sentait qu’il manquait un petit plus.

Et ce petit plus a justement fait son retour, en toute discrétion, cette semaine. Idéal pour des Blazers démarrant leur roadtrip de 5 affiches consécutives, Bucks, Grizzlies, Pacers et Clippers se présentant sur le menu des noirs et rouges après avoir écarté les Bulls. Concernant Aminu, sa première partie était anecdotique mais elle servait surtout de décrassage, 17 petites minutes à Chicago histoire de faire chauffer les mollets et les poumons. Mais revenons-en à nos moutons, et en l’occurrence à cette place possédée par l’ailier dans le coeur des Blazers. Si à titre collectif on l’avait vu l’année dernière participer à 82 rencontres sur… 82 dans le cinq majeur, et si la défense de Portland le ressentait notamment dans sa capacité à défendre efficacement sur plusieurs postes ainsi que celle de chercher du rebond, c’est individuellement qu’Al-Farouq manquait cruellement à Stotts et son staff. En effet, dans les statistiques offensives des gros clients du circuit gardés en un-contre-un et les rebonds laissés à l’adversaire, AFA s’offrait des bases généreuses qui permettaient notamment aux Blazers de pouvoir laisser des copains comme Lillard ou McCollum défendre mollement. Dans son coin, Aminu ne possédait pas de réputation élite dans sa moitié de terrain, mais c’est aussi parce qu’il était entouré de copains particulièrement navrants en défense. Compliqué d’orienter efficacement un attaquant, si on n’est pas sûr de la rotation derrière : en ayant conscience de cela, Al-Farouq faisait tout de même son job et offrait à Portland un soldat royal au quotidien.

Aujourd’hui, il est de retour et reprendra sa place petit à petit dans la rotation de Terry Stotts. Lorsque les Blazers ont dû se démerder sans leur couteau-suisse préféré et roi du colmatage, on a vite vu que l’Oregon pouvait couler sur chaque rencontre. Aminu va pouvoir aider à nouveau le siens, et c’est peu dire s’ils en avaient besoin.