Evan Turner s’adapte lentement mais sûrement à Portland : lentement surtout, non ?

Le 29 nov. 2016 à 15:04 par Giovanni Marriette

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En signant cet été avec les Blazers pour 70 millions sur quatre ans, Evan Turner validait deux belles saisons passées à Boston, dans un double rôle d’allumeur de mèches offensives et de défenseur très solide. Bien souvent raillé depuis ses débuts, le N°2 de la Draft 2010 avait semble-t-il passé un cap. Malheureusement, ses débuts dans l’Oregon sont plus compliqués que prévus et le combo des Blazers doit se reconstruire, une fois de plus.

C’est un nouveau Evan Turner que l’on avait aperçu la saison passée à Boston. Un mec sortant du banc pour apporter du scoring mais sans trop en faire, un mec souvent envoyé au charbon pour défendre sur les incendiaires adverses. Le genre de joueur ultra-important pour une franchise, probablement d’ailleurs ce qui a poussé cet été Neil Olshey a sortir une si grosse somme du compte commun des Blazers. Sauf que tout n’est pas si facile, tout ne tient qu’à un fil et Evan Turner rencontre en ce début de saison quelques difficultés pour s’adapter à sa nouvelle franchise. Ce qu’il reconnait sans peine d’ailleurs. Après nous avoir prouvé depuis deux ans qu’il était capable d’être autre chose que ce sniper décérébré qu’il avait pu être au début de sa carrière NBA, Evan doit désormais se remettre au boulot, une partie du succès des Blazers en dépend…

Je ne me suis jamais senti aussi bien que là-bas (à Boston). Je pouvais tirer profit de situations dans lesquelles mes précédents coachs ne comprenaient pas mon jeu et dans lesquelles je n’arrivais pas à me sentir bien auparavant. Quand tu arrives finalement à jongler entre le plaisir sur le terrain et le plaisir en dehors, c’est là que tu te rends compte que rien n’est jamais acquis.

C’est surtout une question de confort et je pense que je me mets beaucoup de pression. Ils m’ont rassuré (le staff des Blazers) en me conseillant de jouer mon jeu et en me disant qu’on s’adapterait en conséquence. C’est un ajustement perpétuel en fait… Le rythme de la Conférence Ouest est tellement dingue… Je dois juste m’habituer à tout ça et devenir plus constant.

Avec 8,8 points, 3,9 rebonds et 2,6 passes par match en 24 minutes, Evan Turner est loin d’être invisible cette saison mais les missions pour lesquelles Terry Stotts compte sur lui ont pour l’instant du mal à être cochées. Ses 40% au tir représentent sa plus faible moyenne en carrière, sa défense n’aide pas les Blazers à prendre moins de 170 points par match et on attend encore l’once d’un leadership sur le second unit. Beaucoup de boulot donc mais une lueur d’espoir dans le brouillard de l’Oregon puisque l’on sait depuis le passage d’Evan à Boston que ce dernier est finalement capable d’être très très bon lorsqu’il est mis dans de bonnes dispositions.

Les Blazers récupèreront bientôt Festus Ezeli et voilà peut-être un mec capable de fédérer un tant soit peu son équipe au niveau des tâches défensives. La résurrection d’Evan Turner passera sans doute par là car un homme seul ne pourra jamais soigner les maux de tout un groupe. Demandez donc à James Harden tiens. Ah bah non en fait, ne lui demandez pas.

Source : realgm


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