Tony Allen s’est occupé d’Andrew Wiggins : un étranglement signé First Team All Defense
Le 20 nov. 2016 à 08:55 par Bastien Fontanieu
Une mission qui lui était réservée, personnellement, afin de montrer aux plus jeunes qui était – est est encore – une référence en verrouillage personnalisé dans le circuit actuel : le Grindfather a étouffé Wiggo cette nuit.
Il n’aura fallu qu’un quart-temps, allez une vingtaine de minutes si on prend l’oeuvre complète, pour se rappeler du boulot énorme que peut abattre Tony Allen sur ses lignes extérieures. De moins en moins aidé physiquement, et de retour cette semaine avec les siens après un soucis à l’aine (ce qui est pratique quand on s’appelle Tony), l’arrière se frottait les mains en voyant un scoreur en forme se pointer dans sa propre maison. Comment ça ? Andrew Wiggins veut mettre plus de 20 points au FedEx Forum ? Et il est en feu depuis le début de saison ? Chic, chic, chic, voilà une affaire à résoudre personnellement. Du coup, David Fizdale se faisait plaisir en intégrant évidemment le vétéran dans son cinq majeur, et en lui pointant uniquement le numéro 22 du doigt. Il faut dire que, dernièrement, le marsupial du Minnesota était vraiment tendu à défendre. Près de 37 points de moyenne sur les trois derniers matchs, un calme exemplaire dans ses décisions et une belle balance entre jeu intérieur et bombardement extérieur, Andrew était clairement un plat consistant pour un aboyeur comme Tony. Ce qui suivit fût une petite démonstration d’harcèlement tout-terrain et de discipline en couverture individuelle, un sample de quelques minutes certes mais qui donna immédiatement le ton de la partie et pourrit la soirée du Canadien.
Un petit 1/7 au tir dans le premier quart-temps, avec des prises de positions fatigantes et des balles parfois claquées sur sa cuisse, Andrew soupirait déjà au bout de 12 minutes et il ne pensait pas que la suite serait tout aussi frustrante. Car si les roses reviennent évidemment à Allen sur cette performance de début de rencontre, c’est toute la défense collective qui se mettra au diapason en suivant son broyeur préféré. L’exemple ne pouvait être que flagrant, en voyant Vince Carter passer en couverture sur Wiggins, mais ses coéquipiers faisant l’effort permanent de venir en aide ou en orientant vers le pire côté possible dès que le scoreur souhaitait prendre position. Du coup, le meilleur scoreur des Wolves devait rendre les armes et exposer un sujet parfois encore sensible lorsqu’on évoque ses capacités offensives : le jeu physique avec lequel il peut avoir du mal. Il le disait, d’ailleurs, en sortie de défaite. Le visage visiblement marqué, Andrew confirmait que son équipe n’avait pas joué son jeu car elle s’était fait rentrer dedans par des anciens plus agressifs d’entrée. Et qui de plus relou que Tony Allen, dont le travail initial paya pour toute la suite de la partie ?
En limitant Wiggins à 7 points (2/11 au tir et 5 balles perdues), les Grizzlies ont étranglé un scoreur récemment en feu et ainsi validé un quatrième succès de suite. On peut remercier Carter, Gasol, les orientations collectives et le plan de jeu de Fizdale, mais quand vous voyez Allen donner le ton d’entrée… ça calme direct.