Draymond Green veut le Defensive Player of the Year : allô Kawhi, on t’a trouvé un sérieux client
Le 18 nov. 2016 à 21:33 par Tom Crance
Féroce compétiteur, le Warrior ne cache plus ses ambitions. Se considérant déjà comme l’un des meilleurs joueurs de la Ligue, il continue sur sa lancée en voulant décrocher coûte que coûte le titre de meilleur défenseur. Le talent il l’a, on lui souhaite du courage et bonne chance.
Avec neuf victoires pour seulement deux défaites, tout roule pour Golden State. L’équipe de la baie d’Oakland reste sur cinq succès d’affilée, grâce notamment à une attaque de feu (117,4 points par match, meilleur attaque). Cependant ces W s’expliquent aussi par l’apport et la contribution d’un homme : Draymond Green. Malgré l’arrivé de Kevin Durant cet été et un roster chamboulé, le champion 2015 affiche une feuille de stat bien noire : 10,9 points, 9,8 rebonds, 6,9 assists, 2,3 steals et 1,8 block. Salade, tomate, oignons, sauce blanche, supplément curry s’il vous plaît. Ses performances, il les doit à une polyvalence et une mobilité hors du commun pour sa taille et sa corpulence. Très intelligent, il peut défendre sur les cinq postes avec efficacité. En bon compétiteur il se donne à fond pour remporter chaque saison le titre. Cependant cette année il ajoute un nouvel objectif à sa liste, puisqu’il désire remporter le Defensive Player of the Year. Lors d’une interview pour ESPN cette semaine, “Money Green” a exprimé ses motivations :
“C’est quelque chose que je veux gagner. S’il y a bien une chose pour laquelle je peux me montrer égoïste, c’est pour ce trophée. Oui je veux ce trophée. Cela ne me dérange pas de me considérer comme égoïste pour cette distinction étant donné que je suis un défenseur. Si j’étais un scoreur, je voudrais le titre de meilleur marqueur.”
L’ailier des Warriors a ses chances, cependant la concurrence est plus que jamais au rendez-vous. Le plus grand obstacle dans la course au trophée n’est autre que Kawhi Léonard, double tenant du titre. Avec 25 points, 5,8 rebonds, 2,6 assists et 2,4 steals, le Texan espère réaliser le triplé cette année. Véritable cadenas, il totalise avec son équipe neuf victoires et seulement trois défaites. Là où le joueur des Spurs marque des points, c’est que son équipe n’encaisse que 96,7 pions de moyenne par match ce qui constitue le quatrième meilleur bilan de la Ligue. Draymond ne profite pas de la même situation collective. L’arrivée de Kevin Durant et les nombreux départs ont complètement modifié l’effectif des Dubs. Ainsi la solidité défensive qui les caractérisaient lors des deux dernières années semble s’effacer au profit d’une attaque toujours plus efficace. Depuis le début de la campagne 2016-17, ils encaissent en moyenne 105 points toutes les 100 possessions : 23è pire bilan. Il faut cependant relativiser les statistiques, nul doute que la défense de Golden State va s’améliorer au cours de l’année, quand tout le monde aura réellement pris ses marques. D’autres clients toquent à la porte dans la course pour le titre de meilleur défenseur. Le Français Rudy Gobert devra justifier son nouveau contrat – 102 millions sur 4 ans – par un apport défensif toujours plus important au Jazz. Qui plus est, le mastodonte de Miami Hassan Whiteside ne sera pas à négliger dans ce classement : 17,6 points, 16 rebonds et 2,7 blocks cette année. Problème de chantier ? Contactez la “BlancCôté Compagnie”. Meilleur rapport qualité/prix du marché. Chaque édition réserve aussi son lot de surprises et de fantaisies, et celle-ci n’a pas dérogé à la règle. Petite pensée pour le grand Avery Bradley, qui avait exprimé en début de saison son envie de remporter le DPOY. Il faudra être costaud pour aller chercher ce trophée cette saison encore.
Grâce à son profil tout-terrain, Draymond Green est un candidat sérieux au titre de Defensive Player of the Year. Ambitieux, talentueux et passionné, il représente un véritable calvaire pour ses adversaires chaque soir. La marche est-elle trop haute pour le Dubs ? Nul ne le sait, en tout cas s’il doit hausser la voix pour se faire entendre, soyez en sûrs nous l’entendrons.
Source : ESPN