Curry, Durant et Thompson unissent leurs épées : 89 points à eux trois, paye ta Triforce
Le 14 nov. 2016 à 07:10 par Bastien Fontanieu
Dans un match engagé et bien plus serré que le score final ne pourrait le révéler, les Warriors ont pu compter sur leurs 3 snipers afin d’écarter la menace venue de l’Arizona : victoire 133 à 120, il a plu bien comme il faut à l’Oracle hier soir…
Tellement injuste. Et à la fois beau à voir, et à la fois indescriptible, et aussi difficile à affronter. Ce dimanche, Klay Thompson, Stephen Curry et Kevin Durant étaient accordés sur la même partition, et celle-ci était bien belle à écouter. Car même si les instruments des trois stars ont mis du temps à se régler, le dernier mouvement joué fût exceptionnel dans sa globalité. Il fallait d’ailleurs le voir pour le croire. Comment ces Suns, qui tenaient bon tout au long de la partie et menaient même de 5 points à 5 minutes de la fin, pouvaient se prendre une telle déflagration en l’espace de 4 minutes ? Comment pouvait-on stopper cette vague, qui renversait la partie alors que 43 minutes d’efforts avaient été donnés auparavant ? Ce scénario, on l’avait tous plus ou moins envisagé, dessiné cet été, en voyant KD changer de zone de confort. On se demandait simplement au bout de combien de temps il se mettrait solidement en place, et on peut dire aujourd’hui qu’il commence à prendre forme. Car même si les lacunes défensives, l’investissement de chacun et des rotations parfois zappées sont des éléments à surveiller sur le long-terme dans le clan de Steve Kerr, les Warriors ont pu et su activer le mode mortel pour distancer définitivement leur adversaire, ce qui était assez effrayant à regarder. Hier soir, dans un money-time qu’on aurait espéré plus serré, c’est comme si la fable de Jean de La Fontaine perdait tout son sens : le lièvre est peut-être parti à la bourre, mais il a tout de même tracé la tortue sans véritablement paniquer.
Et alors qu’on voyait surtout Durant et Curry faire le plus gros du boulot depuis le début de saison, c’est bien Klay qui a confirmé sa bonne forme récente en claquant 30 points aux côtés de ses deux copains snipers, les banderilles de dernière minute achevant Earl Watson et sa troupe. Tout au long de la rencontre, KD faisait son job habituel en allant chercher ses points avec aisance, laissant Steph prendre le relais en deuxième période pour tenter de mettre le feu à l’Oracle Arena. Davantage tourné vers le jeu à mi-distance et la recherche de lancers, l’ailier offrait 29 points avec une efficacité typique, sans oublier un petit effort défensif qui provoquait la différence lorsque les Warriors en avaient vraiment besoin. Car pour battre ces Suns combatifs et motivés par la vilaine défaite de la veille face à Brooklyn, il fallait jouer sérieusement quelques minutes. Du banc au cinq majeur en passant par les rookies et les shooteurs, on s’était mis sur son 31 à Phoenix, en espérant faire chuter l’ogre californien. Malheureusement, le trio offensif de GS bien soutenu par le boulot de Livingston, McCaw et Draymond était suffisant pour éviter une nouvelle désillusion à domicile. Et c’est donc dans ces 4 dernières minutes que tout s’est joué, la vague montée sur les visiteurs étant bien trop lourde à contrer pour Devin Booker et ses potes. Score final, 133 à 120, alors que celui à 6 minutes du buzzer était de 114 à 109… pour les Suns.
La dernière fois qu’on a vu un trio marquer autant de points autour de la trentaine ? C’était en 2011, lorsque LeBron, Wade et Bosh avaient planté 94 points avec le sourire face aux Rockets. Nous étions en mars, le Heat avait pu prendre quelques mois pour se découvrir et créer des automatimes. Alors qu’à Golden State, on a démarré la saison… il y a trois semaines, et ce genre de performance a déjà lieu. Flippant, c’est le mot.