Andrew Wiggins plante 47 points sur la tête des Lakers : record en carrière, la ficelle brûle encore
Le 14 nov. 2016 à 06:27 par Bastien Fontanieu
Dans un match que les Wolves devaient impérativement remporter à la maison, c’est le Canadien qui s’est énervé en décidant tout simplement de martyriser la défense des Lakers : mission accomplie (125-99).
Peut-être qu’il lui fallait ça, pour s’énerver. Un scénario idéal, une plateforme bien installée, bref toutes les étoiles qui s’alignent afin que Wiggo sorte de sa timidité habituelle. Sur ce début de saison, on voyait déjà une agressivité intéressante dans son jeu, en obtenant notamment le feu vert de la part de son coach. Allié à Zach LaVine sur les ailes, Andrew claquait déjà quelques performances bien brûlantes, mais hélas la plupart d’entre elles se terminaient avec une triste défaite, ce qui décrédibilise forcément une domination individuelle lorsqu’il n’y a pas le coup de tampon collectif. Et hier soir, LaVine était justement gardé sur le côté, ce qui représentait déjà un premier bon signe pour le Canadien. Plus de munitions pour bibi, plus de possibilités de faire des folies. Ce à quoi, quitte à rendre les choses parfaites, s’ajoutait la soirée compliquée de Karl-Anthony Towns, l’intérieur n’arrivant pas à trouver ses spots habituels sauf en fin de rencontre, lorsque l’écart était déjà creusé. Saupoudrez le tout d’un petit Julius Randle face à lui, copain de Draft, d’un grand Brandon Ingram sur son short, dans le genre ailier qui veut faire ses preuves, d’une victoire à impérativement obtenir et vous vous retrouvez avec le record en carrière de Wiggins, soit la troisième plus grosse perf offensive de cette saison, derrière Westbrook et Anthony Davis.
47 points, 4 rebonds et 3 passes, à 14/21 au tir et 17/22 aux lancers ? Même à distance, le garçon nous a envoyé un petit 2/5 qui ne faisait pas de mal à Thibodeau et son staff. Tout au long de la soirée, les Lakers en ont chié pour tenter de contenir le félin, qui arrivait à obtenir des coups de sifflets en permanence. Avantage à domicile pour certains, favoritisme incompréhensible pour d’autres, malheureusement pour Luke Walton et ses gosses le grand Andrew était plus agressif que tous les autres joueurs présents sur le parquet, ce qui permettait cette différence et donc ce total assez incroyable sur la ligne. Dès le début de la rencontre, on voyait déjà Wiggins donner le ton en enchaînant tirs à distance avec pénétrations, rebonds offensifs et lancers grattés, ce qui lui permettait de passer la vingtaine à la pause et surtout assurer une belle avance aux siens. Derrière, comme attendu, les Lakers tentaient un comeback derrière leur banc toujours aussi productif, mais la défense californienne n’y était vraiment pas et il fallait également faire avec le grand match de Bjelica en complément du cinq majeur (24 points). Du coup, difficile de lutter sur ce genre de match en déplacement, avec des cannes qui avaient beaucoup donné la veille à New Orleans. Les cadenas de Los Angeles n’en pouvaient plus d’entendre coup de sifflet sur coup de sifflet, mais c’est aussi là un aspect dans lequel Wiggins s’est déjà fait une belle réputation : sa capacité à aller chercher des points façon DeRozan, quand les espaces le permettent. Et en dédicace à l’arrière qui joue de l’autre côté de la frontière, Wiggo est devenu le premier joueur né au Canada à dépasser la barre des 40 points dans un match en NBA (Steve Nash est venu au monde en Afrique du Sud).
Le retour de Ricky a fait le plus grand bien aux Wolves, et celui de LaVine forcera Andrew à devoir s’ajuster offensivement. Mais pour une explosion qu’on attendait depuis quelques temps avec la gagne en bonus, le marsupial n’a pas déçu : on en redemande, coups de sifflets inclus.