La revanche de Serge Ibaka : retour à OKC, record de points en carrière, panier de la gagne !

Le 14 nov. 2016 à 05:56 par Bastien Fontanieu

Serge Ibaka
Source image : NBA League Pass

Pour sa toute première à OKC en portant le maillot d’une autre équipe que celle du Thunder, l’intérieur d’Orlando s’est offert le scénario rêvé par tous les basketteurs : un match quasi-parfait, et clutch, pour Serge.

Comme dans un rêve. Comme dans un rêve ! Qu’aurait-il pu demander de plus, si ce n’est un poster sur la totalité de la raquette locale ? Ibaka le disait lui-même en interview de sortie de match. Un peu sonné par ce qui venait de se passer, il remerciait Dieu pour lui avoir donné la force nécessaire et la possibilité de vivre une telle nuit. Et avec tout le respect qu’on a pour les croyances de chacun, c’est peu dire s’il a été pointé sur doigt par les divinités du basket pour être en apesanteur ce dimanche. Le contexte était particulier, connu, et poussait Orlando à devoir sortir un énorme match. Depuis le transfert de cet été, dans lequel Ibaka avait été prié de quitter sa franchise de toujours contre Domantas Sabonis, Vicky Oladipo et Ersan Ilyasova, Serge n’avait pas eu l’occasion de revenir à OKC, et cette rencontre représentait sa toute première opportunité, pour revoir notamment son public. Celui qui, d’ailleurs, lui réserva une belle ovation lors de la présentation des joueurs. Pas de vidéo en hommage, tradition un peu chelou chez le Thunder, mais standing-o de toute la Chesapeake Arena, pour ce fabuleux soldat qui apprenait son transfert en juin dernier, le coeur meurtrit. Du coup, hier soir, il fallait forcément offrir à ce grand public un grand spectacle, n’est-ce pas ? Ce qui se passa par la suite restera comme la plus belle soirée de la carrière de l’intérieur.

Car même si la rencontre était globalement insignifiante, en comparaison avec les joutes des Playoffs auxquelles il avait participé, rien ne pouvait égaler la transe dans laquelle Serge se retrouvait ce dimanche. Dès les 8 premières minutes de la rencontre, ce sont 4 crêpes qui étaient distribuées à ses anciens collègues, dont Adams qui aura droit à la punition ultime par la suite. Quelques stops défensifs ponctués par des points bien cherchés et une agressivité exemplaire, Ibaka suivait ses propos par des actes : il fallait qu’il l’emporte ce soir. Malheureusement, l’écart créé par son Magic et notamment sous l’impact d’Elfrid Payton n’était pas suffisant, laissant assez de place au Thunder pour effectuer son comeback après la pause. Westbrook au four et au moulin, Kanter en soutien et Roberson en bonus, on sentait qu’OKC allait faire la spéciale et finir par gagner. Mais le money-time était assez bien géré par les visiteurs, qui se repliaient notamment derrière leur meneur ainsi que quelques décisions cruciales signées Evan Fournier, le frenchie répondant parfaitement aux assauts de Joffrey Lauvergne à distance avec une bombe fabuleuse pour l’égalisation. Plus le moindre doute, cette rencontre est encore faite pour se terminer sur un grand moment, comme si Orlando et le Thunder ne nous l’avaient pas prouvé par le passé… Et sur la dernière possession du match ? Derrière un temps-mort du Magic ? Frank Vogel décidera de donner la balle à son intérieur, trop adroit sur cette rencontre, pour jouer Steven Adams en solo. Ligne de fond, pump fake, je me redresse et je décoche : ficelle. Le public qu’i l’acclamait plus tôt était désormais silencieux, devant s’incliner face à son ancien joueur. Et pour un garçon qui venait de réaliser le plus grand match individuel de sa carrière, le finish ne pouvait être mieux dessiné.

Imaginez retourner dans votre ancienne franchise, votre ancien stade, affronter vos anciens coéquipiers, planter votre record de points en carrière (31) à des pourcentages exceptionnels, sans oublier de rentrer le tir de la victoire ? Serge Ibaka a vécu un véritable rêve éveillé cette nuit, et pour un garçon qui n’avait pas bien vécu son transfert de juin dernier, on ne pouvait demander mieux.