Un Big Ticket pour un jour férié : les Playoffs 2008 de Kevin Garnett, 37 minutes de pures actions

Le 11 nov. 2016 à 08:15 par Tom Crance

Kevin Garnett
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Après la cuite de la veille ou juste une nuit trop courte, TrashTalk s’improvise médecin et te propose son meilleur remède en ce 11 novembre : du “KG” à l’état pur. Plaisir, émotion et pop-corn, à déguster bien au chaud sous la couette.

L’élection d’Obama, la sortie de Bienvenue chez les Ch’tis ou encore le mariage de Nicolas Sarkozy. Oui, 2008 fut une année frissonnante. Cependant l’info principale de cette cuvée, c’est bien le sacre des Celtics, portés par un Kevin Garnett monumental. Pour sa première saison dans le Massachusetts, le “Big Ticket” a dépassé toutes les attentes. Tenez-vous bien, le bilan pique les yeux :  66 victoires, premier à l’Est,  Defensive Player of the Year, All-NBA First Team et All-NBA Defensive First Team. Quelque chose à ajouter ? Seuls les Celtics de 1986 ont réalisé une aussi bonne saison que l’équipe dirigée par Doc Rivers à l’époque. Avec 18,8 points, 9,2 rebonds et près de 53% au shoot, Kevin Garnett a fait souffrir bon nombre de pivots. On n’a pas tort quand on vous dit que les -15°C du Minnesota, ça vous change un homme. Au premier tour des Playoffs, Boston s’est extirpé du piège d’Atlanta. Les Faucons ont sortis les griffes pour tenter de priver “KG” de sa bagouze. En sept matchs, le DPOY affiche des statistiques solides : 21 points, 8,9 rebonds, 3,9 assists, 2 blocks et 1,4 steal. Il mène son équipe dans tous les compartiments du jeu excepté en passes décisives. La demi-finale était toute aussi éprouvante. Les Cavs sont portés à bout de bras par un LeBron James all-around : 26,7 points, 6,4 rebonds, 7,6 assists, 2,1 steals et 1,3 block le tout à 48%. L’addition s’il vous plaît. Malgré un Game 1 plus que solide où le “Big Ticket” va planter 28 points et gober 8 rebonds à 59%, celui-ci va être en difficulté lors des prochaines rencontres : 13, 17 et enfin à nouveau 13 points. Cependant “Da Kid” n’est jamais à sous-estimer : 26 points et 16 rebonds sur le museau d’Ilgauskas lors du Game 6. Malgré un “LBJ” stratosphérique lors du Game 7 au TD Garden, les Celtics accèdent à la finale de la Conférence Est.

Victorieux des Sixers puis du Magic d’Orlando, Detroit espérait bien déloger Boston de son statut de favori. C’était sans compter sur un Kevin Garnett qui, une nouvelle fois, a fait du Kevin Garnett. 22,7 points, 9,7 rebonds sur la série, avec au menu un maxi best-of lors du Game 5 qui change le cours de la série (33 points, 7 rebonds à 63%). Les Pistons s’inclinent 4-2 et les Celtics sont propulsés en Finale NBA face au rival historique : les Los Angeles Lakers. Chéri, on la regarde en noir et blanc la série ? Comme on se retrouve. L’affiche entre les Celtics et les Lakers a un goût vintage, une saveur que l’on peut retrouver dans les vieilles cassettes de papy Michel. Portée par le nouveau trio Garnett-Pierce-Allen, la franchise de Danny Ainge retrouvait des Lakers affûtés et renforcés par l’arrivée à la mi-saison de l’Espagnol Pau Gasol. MVP de la saison régulière et en jambes lors de ces Playoffs avec 25,7 points, 4,7 rebonds, 5 assists et 2,7 steals, le “Black Mamba” va tomber sur plus fort que lui cette année. Avec des moyennes de 18 points, 13,2 rebonds et 1,7 steal lors des Finales, le “Big Ticket” va être un grand artisan de la victoire des siens. Malgré certains passages à vide et une adresse en panne lors des Games 2 et 3 (36% et 28%), l’intensité et le cœur de “KG” ont fait la différence. Bagarreur, trash-talker et fidèle à ses principes, le grand Kevin va précipiter son équipe vers la victoire. Alors à 2-2 dans la série, Monsieur va envoyer un gros 26 points et 14 rebonds, le tout servi sauce maison avec 55% au shoot. La suite, vous la connaissez : 131 – 92 lors du Game 6.  Ce sacre valide l’excellente saison des Celtics, et récompense l’un des plus grands basketteurs de l’histoire. Comme quoi, “Anything is possible“.

Du courage, de l’envie et une soif insatiable de victoires. La campagne de Playoffs de Kevin Garnett en 2008 restera à jamais gravée dans l’histoire de la NBA. Encore merci mon grand ! Nostalgie quand tu nous tiens…