Stephen Curry is back : 13/17 à trois-points face aux Pelicans, nouveau record all-time !
Le 08 nov. 2016 à 07:18 par Bastien Fontanieu
Il fallait bien que cela arrive. Qu’il reprenne feu et qu’on s’incline devant l’arme la plus dévastatrice du circuit actuel. Hier soir ? Le chef a pris feu, mieux encore, il a tapé un nouveau record : 13/17 à trois-points. Boom.
Avons-nous bien fait. Avons-nous eu raison, de pointer le numéro 30 du doigt après son infâme match face aux Lakers, une défaite de 20 points à Los Angeles qui avait été notamment marquée par l’extinction du réacteur Wardell devant des milliers de gens. Ce vendredi, Curry vivait un moment personnel assez triste, puisque non seulement son 0/10 à trois-points faisait la couverture des journaux, mais sa fabuleuse série de 157 matchs avec au moins une bombe plantée prenait fin. Double-peine, double-haine. En sortie de match, Steph apprenait cela avec le sourire, murmurant que c’était une belle page qui se tournait et qu’il fallait en créer une nouvelle. Well, dans une démarche qui illustre parfaitement la carrière du bonhomme, Curry a tout simplement décidé de calciner les Pelicans ce lundi, eux qui étaient déjà tout au fond de la piscine mais pouvaient en reprendre une couche. New Orleans, dernier de la Ligue et avec de la marge, face aux Warriors, de retour à la maison et humiliés par une jeune équipe des Lakers ? On appelle ça ‘une fessée en perspective’, une branlée, une leçon, bref tout sauf un match compétitif, permettant notamment à quelques poignets de retrouver leur forme. Sauf que NOLA a justement joué le jeu à fond. Et si Klay Thompson a lui aussi profité de la soirée pour claquer 24 points en mode bouteille d’oxygène, ce n’était certainement pas le héro de la soirée devant lequel s’agenouiller.
46 points, à 16/26 au tir dont 13/17 de loin, 5 rebonds et 5 passes en bonus, nouveau record all-time sur un match de régulière : qui est froid, déjà ? La meilleure des réponses a eu lieu sur le parquet, devant un public qui avait déjà pris son pied lord du match face au Thunder mais en redemandait un peu plus en ce début de semaine. Le pire choix des Pelicans ? Peut-être d’avoir voulu s’accrocher dans le 3ème quart, une phrase horrible à écrire en terme de compétitivité mais qui a notamment poussé l’animal à aller chercher le record. Trois bombes dans le premier quart, trois dans le second, quatre juste après la pause puis trois pour finir ? Invraisemblable. La dernière, pour définitivement s’asseoir sur l’histoire, était aussi absurde que le joueur en lui-même, en déséquilibre total et avec une hauteur remarquable. L’an passé, chez le Thunder de KD, Steph avait égalé le record de Kobe et Marshall en claquant 12 ficelles dont la dernière pour la gagne, un match qui avait marqué toute la communauté basket car celui-ci avait presque explosé le noyau de notre chère planète. Cette fois, Steph a choisi une plateforme un peu moins médiatisée, mais il a profité d’un contexte rare pour réaliser un match phénoménal. Taper 0/10 un vendredi, se faire pointer du doigt et revenir en battant un record all-time, dans le genre patron qui veut rappeler à tout le monde comment se déroule la hiérarchie des snipers, on a rarement vu plus impressionnant.
Ce trône lui était réservé, on le savait depuis des lustres. Il allait forcément taper les 13, mais quand ? Ce lundi 7 novembre 2016, le plus grand bombardement individuel à distance a été offert par le plus grand tireur de toute l’histoire. Et quelque part, retrouver le Curry de la saison dernière, c’est tout ce qu’on demandait en NBA.