La série de Stephen Curry touche à sa fin : 157 matchs de suite avec une flèche, terminus !

Dans la défaite des Warriors chez les Lakers hier soir, le meneur de Golden State est reparti avec une grimace encore plus grande que celle de ses coéquipiers : il faut dire qu’une de ses plus belles séries vient de chuter…

Ce sera 157. Pas un de plus, pas un de moins, juste 157. Avant d’affronter Luke Walton et ses poulains ce vendredi, le meneur des Warriors avait réussi à rentrer au moins un tir du parking par match, sur les 157 derniers joués. Un record qu’on ne voyait jamais tomber, et surtout augmenter jusqu’à la fin de carrière du bonhomme, tant sa gloutonnerie offensive et son fouetté redessinaient les lois des bouquins d’histoire. Plusieurs saisons avec au moins une bombe par rencontre ? Trop dur, trop inconcevable sachant que les défenses sont focalisées sur vous, mais Curry avait réussi à valider deux campagnes quasi-complètes puisque son dernier match cauchemardesque remontait au 11 novembre 2014. Oui oui, 2014, pas 2015. Un barrage offensif tellement indéfendable que le premier plateau imposé par Kyle Korver n’avait tenu que quelques mois. En effet, le shooteur des Hawks pensait être propriétaire d’un record pour quelques temps en ayant enchaîné 127 matchs avec un tir primé minimum, mais Curry a fait passer le beau-gosse d’Atlanta pour une simple anecdote en délivrant ficelle après ficelle ces deux dernières saisons. D’ailleurs, la stat faisait mal lorsqu’on comparait les deux joueurs : 337 tirs rentrés par Korver sur 127 matchs de suite… 769 tirs rentrés par Steph sur 157 matchs de suite. Mais aujourd’hui, comme dirait Kenny Smith, it’s ova.

Les Lakers pourront ajouter cette anecdote parmi les pages de leur longue et belle histoire, eux qui viennent de mettre fin à cette série faite pour durer des siècles et encore des siècles. Hier soir, Steph se sentait particulièrement gauche comme on peut le voir ci-dessus, le côté droit étant délaissé pour des raisons qu’on ignore encore. Mais quelque part, Luke Walton doit lui aussi pouffer en haussant des épaules, après avoir réussi un acte qu’un autre entraîneur a pu se permettre en deux ans : empêcher Curry de claquer un trois, c’était comme vouloir stopper LeBron en contre-attaque, il fallait que les planètes soient alignées. Aujourd’hui, c’est J.J Redick qui prendra la relève avec un large sourire, la gâchette des Clippers ayant tamponné 61 matchs consécutif en claquant une filoche de 9 mètres. Interrogé sur sa fin de série, Steph a ricané en susurrant que c’était une belle aventure, mais qu’il allait tout de même penser à relancer une nouvelle session afin de garder ses adversaires en sueur. Quand on voit ce qui s’est passé lorsqu’il a entamé sa dernière série, on ne peut qu’imaginer ce qu’il va encore nous proposer d’irréel.

Les records sont fait pour tomber, chuter et s’arrêter. Alors qu’on pensait voir Curry continuer sur sa route pour taper l’immense barre des 200 rencontres avec au moins une filoche du parking, ce sont les Lakers qui ont imposé le premier stop au meneur… en deux ans.