Meilleure Progression, présentation des favoris : qui pour succéder à C.J. McCollum ?

Le 02 nov. 2016 à 15:57 par Giovanni Marriette

C.J. McCollum, MIP Ranking
Source : youtube

Qui dit nouvelle saison dit nouvelle course au trophées. MVP, DPOY, COY, YMCA, MDPH, LMFAO, LGBT et tutti cuanti. Et parmi la masse de médailles à distribuer en fin de saison, celle qui récompensera la meilleure progression de la saison fait toujours partie des plus attendues. Le trophée jadis remporté par Boris Diaw avait atterri l’an passé dans les mains de C.J. McCollum est donc remis en jeu depuis le 25 octobre pour récompenser le Most Improved Player 2017. Et même si la NBA peut parfois nous sortir une histoire impossible à imaginer en septembre, quelques blases se détachent tout de même au moment de jouer aux Madame Irma. Petit point sur les favoris de la rédac, en balayant large histoire de n’oublier personne.

Nos favoris (dans un ordre aussi aléatoire que la hiérarchie chez les shooteurs de Golden State)

  • Jabari Parker

Les + : le petit Jabari est un tricheur. Car si un sophomore a, selon une règle non-écrite, très peu de chances d’être élu un jour MIP, l’ailier des Bucks démarrera en octobre son officieuse saison de… sophomore. Beh oui, avec 25 matchs seulement avant sa blessure en 2014, la saison dernière était en fait son véritable premier opus chez les grands et celle qui démarrera sera donc la seconde. Vous suivez toujours ? Tant mieux car d’ailleurs, il faudra s’accrocher cette année pour suivre Jabari et le squad de Jason Kidd. Progression individuelle attendue pour le n°2 de la Draft 2014 mais aussi probable progression collective puisque les 33 wins de 2016 devraient être dépassées sans mal cette saison.

Les – : une équipe d’athlètes aussi affamés les uns que les autres, ce qui pourrait empêcher Jabari d’exploser statistiquement. A Milwaukee tout le monde ou presque peut et doit progresser cette année. On pense bien sûr à Giannis Antetokounmpo (voir plus bas), mais aussi au sous-coté Khris Middleton ou encore à John Henson voire Matthew Dellavedova. Beaucoup de paris individuels qui pourront peut-être nuire à l’explosion d’un seul homme.

Stats 2015/16 : 14,1 points, 5,2 rebonds, 1,7 passe et 0,9 steal

  • Bojan Bogdanovic

Les + : après un tournoi olympique de toute beauté (25,5 points de moyenne, meilleur scoreur des Jeux), le Croate pourra profiter cette saison d’une année de transition pour continuer une progression linéaire depuis son arrivée dans la Ligue (9 points en 2015, 11 en 2016). Dans un roster où seuls Brook Lopez voire Jeremy Lin semblent capables d’être des leaders d’attaque, le sniper bientôt chauve aura tous les tickets du monde pour balancer du shoot par packs de douze et connaissant la bête et ses pourcentages du champ de tir, les chiffres du bonhomme pourraient bien dépasser allègrement la quinzaine. Et dans une année où le bilan de sa franchise comptera guère, c’est le moment où jamais pour se montrer.

Les – : parlons-en du bilan projeté… Spécialistes ou non, tout le monde ou presque s’accorde à dire que les trente victoires seront cette année une douce utopie pour les Nets. Attention tout de même à l’effet Blazers 2016 que tout le monde voyait au fond du trou avant la suite que l’on connait, même si Jeremy Lin n’est pas Damian Lillard, enfin de ce que l’on sait. Difficile donc pour Bojan de candidater pour un trophée de MIP quand sa franchise pourrait perdre 60 matchs cette saison.

Stats 2015/16 : 11,2 points, 3,2 rebonds et 1,3 passe

  • Victor Oladipo

Les + : Toto a en fait pas mal de trucs pour lui cette saison. L’âge de toutes les folies (24 berges), le besoin et l’envie de se relancer après une dernière saison au Magic ou sa place fût plusieurs fois remise en cause et où ses stats auront fini par en pâtir, puis surtout… la grosse hype qui entourera le Thunder cette année. N’en déplaise à Brad et John, c’est bien dans l’Oklahoma que l’on verra l’un des backcourts les plus excitants de la Grande Ligue version 2016/17 et si le n°2 de la Draft 2013 confirme l’immense talent qui semble sommeiller en lui et que le Thunder gratte au moins 45 victoires, les votes en faveur de Pipo pourraient tomber comme des mouches au mois d’avril.

Les – : premièrement le bilan d’OKC. Car si Russell Westbrook devrait logiquement tout démolir sur son passage, rien n’indique que le Thunder sera une machine à gagner sans Kevin Durant. Et si pas de Playoffs, les chances de trophées s’amenuiseront inexorablement. Autre chose, l’ancien arrière du Magic tournait l’an passé à plus de 16 points de moyenne avec des stats très correctes. Et pour s’inscrire au palmarès des meilleures progressions il faudra… qu’il progresse. Si ça dépasse les 20/5/5 ? Ce sera probablement dans la poche. Si ce n’est pas le cas ? Ce sera beaucoup plus compliqué. Fallait pas être si bon si tôt ma gueule.

Stats 2015/16 : 16 points, 4,8 rebonds, 3,9 passes et 1,6 steal

  • Harrison Barnes

Les + : libéré des chaînes californiennes qui l’empêchaient de s’épanouir à 100% en attaque, Harrison Barnes va enfin pouvoir se lâcher. A la manière d’un James Harden à son départ d’OKC ? D’un Eric Bledsoe à son arrivée à Phoenix ? Nul ne sait aujourd’hui mais une chose est sûre, les 9,6 tirs qu’il s’autorisait à prendre l’an passé vont quasiment doubler et c’est un statut de franchise player qui attend l’ancien ailier des Warriors, qui plus est dans une équipe qui jouera probablement pour une place en Playoffs. 50 victoires, des stats multipliées par deux et un statut de leader d’attaque dans sa nouvelle franchise, vous nous suivez ?

Les – : aucune garantie. Car Harrison a beau avoir signé un chèque plutôt coquet, rien ne nous assure que le garçon assurera et assumera son nouveau statut. Dirk est toujours là pour porter la franchise, Wes Matthews peut prendre sa quinzaine de tickets par match et on saura de toute façon très vite si Barnes est de la trempe des leaders. Rajoutez à cela une période d’acclimatation peut-être compliquée pour un gamin qui n’a connu qu’Oakland depuis sa Draft et vous obtenez un pari. Que les Mavs peuvent très bien perdre.

Stats 2015/16 : 11,7 points, 4,9 rebonds et 1,8 passe

  • Doug McDermott

Les + : troisième saison pour Dougie la Marmotte, souvent celle de l’explosion. 3 points par match pour sa saison rookie, 9 l’an passé et de belles promesses pour l’opus à venir, sous les ordres d’un coach aux systèmes peut-être discutables mais qui a au moins le mérite de laisser ses joueurs… jouer. Et dans un game fait d’espaces et de prises de risque, l’ailier drafté en 2014 par les Nuggets a toutes les cartes et le talent en main pour augmenter encore considérablement sa production jusqu’à 16/17 unités tous les soirs. Et c’est ce qu’on appelle un beau candidat pour un trophée de MIP.

Les – : on ne sait pas vraiment à quoi ressembleront ces Bulls 2016/17. Seule certitude et sauf blessure, le starting five n’ouvrira pas cette année ses portes à McDermott puisque le “Big Three” de Chicago est évidemment intouchable. De quoi probablement positionner Dougie en sixième homme de luxe au relais de Wade avec un Butler qui retrouvera son poste 2 naturel, mais tout ça est aujourd’hui à l’état de chantier et rien ne peut nous assurer que la refonte du roster de Fred Hoiberg favorisera la progression du sniper… Et de manière générale, c’est aussi au nombre de victoires de ces new Bulls qu’on pourra juger le réel apport du troisième année. Et là encore, peu de garanties malheureusement…

Stats 2015/16 : 9,4 points et 2,4 rebonds à 42,5 % à 3 points

  • Clint Capela

Les + : là-aussi une troisième saison NBA qui s’annonce très solide. En pleine progression depuis son arrivée dans la Ligue en 2014, Clint Capela a intégré l’année dernière le starting five à 35 reprises et le départ de Dwight Howard à Atlanta lui ouvre cette saison les portes d’un double-double de moyenne. Très probable starter donc, un jeu rapide avec l’arrivée de D’Antoni sur le banc, une saison qui peut terminer aux alentours des 50 wins, les caviars à venir d’un James Harden qui n’aime rien de moins que balancer des alley-oops pour son grand pivot quand la route du panier lui est barrée… Et si on tenait là notre outsider n°1 dans la course au MIP ?

Les – : c’est le moment ou jamais pour le petit suisse de 22 ans… et il faudra montrer rapidement de quoi il est capable. Car Nene ne sera pas loin pour proposer une alternative d’expérience à Coach D’Antoni, car le small ball pointera également peut-être le bout de son nez cette saison à Houston, car Houston d’ailleurs peut très bien devenir un joyeux bordel autant qu’une machine à gagner. La progression du gamin est en cours mais rien n’est jamais acquis et c’est maintenant qu’il faudra montrer les muscles. C’est d’ailleurs peut-être grâce à ça que les Rockets passeront d’une équipe candidate aux Playoffs à une équipe candidate à une nouvelle finale de Conf…

Stats 2015/16 : 7 points, 6,4 rebonds et 1,2 contre

  • Dennis Schroder

Les + : on y est. Dennis est enfin libéré du poids (plume) Jeff Teague et sera à la rentrée le nouveau titulaire à la mène chez les Hawks. Une première saison bien calme puis un opus sophomore très solide avant d’attendre tranquillement la place du patron l’an passé, voilà pour l’état des lieux. Mais à 23 ans, le meneur allemand a désormais tous les skills qu’il faut pour gérer une attaque pendant 35 minutes avec les responsabilités qui vont avec. Beaucoup plus athlétique que Jeff Teague malgré un corps de mouche (1m85 et même pas 80 kilos), c’est donc le moment pour Ch’roudeure de s’approprier Atlanta. Le timing est parfait, le bonhomme est attendu.

Les – : mais il est d’ailleurs peut-être “trop” attendu. Car n’oublions pas qu’il n’a que 23 ans et n’oublions pas que malgré toutes les promesses que l’on entrevoit ci et là, les stats de Dennis ramenées à 36 minutes n’étaient l’an passé pas meilleures que celles de son titulaire. Encore trop tôt pour l’explosion ? Peut-être bien oui. Mais qu’on se rassure, si la saison 2016/17 n’est à l’arrivée pas couronnée de notre fameux trophée de MIP, le nouveau poste 1 en chef des Hawks a encore tout le temps devant lui pour s’asseoir sur la NBA et pour lui péter dessus.

Stats 2015/16 : 11 points, 2,6 rebonds, 4,4 passes et 0,9 steal

  • Zach LaVine

Les + : la fameuse troisième saison, l’arrivée de Tom Thibodeau sur le banc, la hype entourant l’état du Minnesota, la progression dont il fait déjà l’objet depuis son arrivée dans la Ligue et son désormais célèbre “fu** me”. Tout est ainsi réuni pour voir le dunkeur se muer définitivement en vrai joueur de basket, d’autant plus que les solutions ne manqueront pas cette année à la mène des Wolves et que le martien pourra ainsi se repositionner au poste qui est le sien. Capable de lâcher la gonfle, de mettre la Terre entière au sol dès qu’il s’envole mais aussi de planter du parking avec une belle constance, Zach représente avec Karl-Anthony Towns, Andrew Wiggins et peut-être même Kris Dunn l’avenir de la NBA. Joli tableau non ?

Les – : avec l’avènement annoncé de Karl-Anthony Towns qui sera pour sa part bientôt dans les discussions pour être MVP, l’explosion attendue d’Andrew Wiggins et la première saison de Kris Dunn qui sera scrutée de toute part, Zach LaVine pourrait être un peu aspiré. Très loin donc d’être parmi les véritables leaders de son équipe, le trop plein de lumière sur ses teammates pourrait lui desservir dans la course à un trophée individuel. De la même façon d’ailleurs que la saison des Wolves dans sa globalité puisque si les Loups auront chaque soir des milliers d’yeux braqués sur eux, les Playoffs s’annoncent néanmoins compliqués à aller chercher, ce qui constituerait là encore un frein dans la course au MIP.

Stats 2015/16 : 14 points, 2,8 rebonds, 3,1 passes et 0,8 steal

  • Aaron Gordon

Les + : oh tiens, encore un troisième année. Et puis quoi de plus logique que d’enchaîner Zach LaVine et Aaron Gordon ? Le dunkeur fou progresse à chaque match, démontre lui aussi qu’il n’est pas un simple acrobate mais bel et bien un très bon joueur de basket, bénéficiera d’un peu de couverture médiatique dans un squad du Magic renforcé et qui jouera cette année une place en Playoffs. Tout ce qu’il faut au petit Blake Griffin pour se faire un nom de manière définitive, que ce soit à l”aile ou au poste 4 puisqu’il paraît assez sûr aujourd’hui qu’Aaron démarrera les rencontres cette saison au pays de Mickey. Une belle cote ? Oh que oui.

Les – : une hiérarchie encore à discuter au sein de la raquette du Magic et une course aux Playoffs compliquée qui s’avérera quasiment éliminatoire en cas de vacances prématurées. Vous l’avez compris, les éventuels stops à un trophée de MIP pour Aaron Gordon se nomment Nikola Vucevic, Serge Ibaka, Bismack Biyombo, Jeff Green mais aussi les Wizards, les Bucks, les Knicks ou les Bulls.

Stats 2015/16 : 9,2 points, 6,5 rebonds et 1,6 passe

  • Allen Crabbe

Les + : après avoir explosé la saison passée en triplant toutes ses moyennes voire un peu plus en Playoffs, c’est le moment pour Allen de confirmer. Les Nets ont poussé Portland à faire quasi tapis sur l’ailier ? Ce n’est sûrement pas pour rien. Dans une équipe de Jean-Mi Randoms diablement efficaces et bien renforcée cet été, le crustacé a toutes les chances de se muer en leader d’attaque dès le 25 octobre aux côtés de Dame et CeeJay. Finie l’époque où l’on parlait de Crabbe uniquement avec des montages Paint dégueulasses, le jeune homme a cette année de bonnes chances de devenir un joueur qui compte en NBA.

Les – : jouer dans une équipe où tout le monde ou presque peut marquer 25 points un soir de fête n’est pas un avantage et pour prétendre à un trophée de MIP, il faudra que le garçon trouve une vraie place dans la hiérarchie des Blazers. Il faudra également que la franchise de l’Oregon confirme sa belle saison dernière en allant chercher les Playoffs, chose plutôt probable mais en rien garantie lorsque l’on voit à quelle vitesse les modes se font et se défont aux Stazounis. 45 victoires et au moins 15 points par match, sinon c’est mort.

Stats 2015/16 : 10,3 points, 2,7 rebonds et 1,2 passe

Les grosses cotes (dans un ordre aussi aléatoire que les fils dans le cerveau de Nick Young)

  • Giannis Antetokounmpo

Les + : quand on pense progression, on pense Giannis. C’est un fait. 6,8 points, 4,4 rebonds et 1,9 passe lors de saison rookie, 12,7 points, 6,7 rebonds et 2,6 passes l’année suivante et enfin 16,9 points, 7,7 rebonds et 4,3 assists en 2016/17. Plus des progressions au contre, à l’interception et à l’adresse au tir. Des raisons que tout ça s’arrête mon capitaine ? Absolument aucune, en sachant également (voire à Jabari Parker ci-dessus) que les Bucks seront cette année sur une progression intéressante en terme de ration wins/losses.

Les – : difficile de figurer deux saisons de plus dans les hauteurs de ce classement. Or l’an passé… le Greek Freak était troisième. Autre raison de penser que cela sera compliqué cette année, la dimension statistique prise par Giannis est telle qu’il sera compliqué de faire mieux au point de parler de réelle explosion. Il a peut-être laissé passer sa chance le jeune homme, mais on ne s’en fait pas trop pour lui. C’est pas tout le monde qui peut toucher les deux cercles en même temps hein.

Stats 2015/16 : 16,9 points, 7,7 rebonds, 4,2 passes, 1,2 interception et 1,4 contre

  • Evan Fournier

Les + : coucou Vincent, Evan Fournier est peut-être aujourd’hui le meilleur joueur français évoluant aux États-Unis. Quatre saisons NBA dans les pattes et une progression linéaire qui pourrait faire de lui la saison prochaine le leader d’attaque du Magic. Déjà présent dans les votes l’année dernière mais dans les profondeurs du classement et bénéficiant prochainement de la place laissée par le départ de Victor Oladipo , Vavanne a tout le talent qu’il faut pour faire péter le champagne tous les soirs ou presque cette saison.

Les – : même problème que Giannis, il faudra un Evan à 23 points de moyenne pour que la progression soit visible à l’œil nu. De plus, Aaron Gordon nous semble plus à même de prétendre au trophée de MIP étant donnée la plus grande marge de manœuvre dont il jouit en cette nouvelle saison qui approche. Quoiqu’il arrive, le cru 2017 de Charenton aura une belle robe.

Stats 2015/16 : 15,4 points, 2,8 rebonds, 2,7 passes et 1,2 steal

  • Rodney Hood

Les + : et si le futur du Jazz c’était lui ? Et si l’ère Gordon Hayward laissait place à celle de Rodney Hood ? Avec 8,7 points en mode rookie, 14,5 l’année dernière et un jeu aussi propre que le crâne de Michael Jordan, l’arrière de 23 ans peut cette saison faire partie de ceux qui pousseront le Jazz a revenir en Playoffs, une manière de plus d’ailleurs pour qu’on s’intéresse à Rodney Bois. La vingtaine de points ou presque est envisageable, de quoi faire de notre loustic un joli candidat. Le futur arrière titulaire a tout le kérosène qu’il faut dans le réacteur, ne reste plus maintenant qu’à actionner le levier…

Les – : les retours de Dante Exum ou Alec Burks et l’arrivée de Joe Johnson pourraient mettre un coup dans l’aile de Rodney en terme de minutes disponibles. Clairement pas une certitude attention, mais le n°23 de la Draft 2014 a profité l’an passé du peu de concurrence à son poste pour exploser statistiquement. Si le Jazz doit passer un cap cette année cela se fera avec un “starting ten”, peut-être pas forcément une bonne chose quand il faudra faire ressortir des individualités.

Stats 2015/16 : 14,5 points, 3,4 rebonds, 2,7 passes et 0,9 steal

  • Seth Curry

Les + : la très grosse cote mais pourquoi pas hein ? Après avoir montré de belles choses dans le bordel de Sacto la saison passée, l’autre Curry débarque dans un environnement beaucoup plus stable et où l’objectif n’est plus de savoir qui fera la gueule le lendemain. Derrière Deron Williams, Seth a largement les moyens de s’imposer comme deuxième meneur, une place qu’il disputera à J.J. Barea. Gros shooteur comme son bro’, Seth Curry peut prétendre atteindre en avril prochain les 12/13 points de moyenne. Soit deux fois plus qu’en 2016. MIP style.

Les – : Seth Curry part de très très loin et s’il peut tout à fait réaliser une belle saison dans le Texas, on peut aussi le retrouver en décembre à ne gratter que trois minutes par match derrière D-Will, José et même Devin Harris. Le talent est là, les possibilités aussi dans le squad de Rick Carlisle mais c’est justement ce changement de politique sportive que le meneur de 26 ans devra encaisser. Plus question de se contenter d’un temps de jeu qui va et qui vient, là c’est du sérieux.

Stats 2015/16 : 6,8 points et 1,5 passes

  • Steven Adams

Les + : en trois ans à Oklahoma, Steven Adams a vu son rôle évoluer au moins aussi vite que son style capillaire et moustachal, si tant est que ce mot existe car le correcteur automatique n’a pas l’air d’apprécier. Bref, on parle là d’un mec désormais parmi les piliers de la fondation Thunder, malgré une cacahuète en moins depuis sa rencontre avec Draymond Green. Tout d’abord cantonné aux tâches obscures, le Néo-Zède a progressé en attaque pour devenir aujourd’hui une réelle menace. Sa progression est encore potentiellement énorme, le double-double n’est peut-être pas loin. Et de toute façon on avait trop peur des représailles si on ne parlait pas de lui même sur quelques lignes.

Les – : la progression dans le jeu est une chose, celle par les chiffres en est une autre. Car Steven Adams fait partie de ces gars qui peuvent changer le cours d’un match ou d’une série de Playoffs en ne dépassant jamais les dix points, ce que les instances NBA semblent n’aimer que très peu, à part lorsque l’on s’appelle Andre Iguodala en juin 2015. Et comme pour Evan Fournier un peu plus haut, le swag MIP se dirigera peut-être plus du côté de Victor Oladipo à Oklahoma, de quoi laisser taffer Stevie tranquillement dans l’ombre, loin des rankings individuels printaniers.

Stats 2015/16 : 8 points à 61% au tir, 6,7 rebonds et 1,1 contre

  • Dion Waiters

Les + : ce sera ou tout blanc ou tout noir avec Céline. Enfin libéré du poids des deux autres cinglés d’OKC et débarqué en lieu et place d’une légende locale, Dion Waiters va osciller sur la première semaine entre 25 et 30 tirs par match, ça vous pouvez d’ores et déjà le noter. Et même si son coach n’est pas né de la dernière pluie, l’ancien psychopathe du Thunder devrait hériter d’un bon paquet de ballons d’attaque histoire de satisfaire sa gloutonnerie. Un Dion Waiters à 20 pions par match est loin d’être un délire et cette simple explosion statistique fera de lui un homme à suivre dans la course au MIP.

Les – : marquer plus de points très bien, le faire dans un climat compliqué en galérant pou gagner deux matchs de suite est un autre problème. Et c’est bien ce genre de bail que devrait connaître Dion la saison prochaine, si tant est qu’il soit -déjà- efficace individuellement. On récapitule : il faudra donc progresser, ne pas trop se goinfrer, être adroit, constant et gagner au moins une quarantaine de matchs. Ça fait un peu beaucoup non ?

Stats 2015/16 : 9,8 points, 2,6 rebonds, 2 passes et 1 steal

  • Marvin Williams

Les + : puisque Nicolas Batum semble enclin à laisser des cartouches ad vitam eternam à ses coéquipiers, Marvin Williams pourrait bien être de ceux qui en profiteront la saison prochaine. A 30 ans, le n°2 (et oui…) de la Draft 2005 est une poutre dans le cinq de Steve Clifford et ses 11,7 points pourraient enfler suite au départ d’Al Jefferson et ses grosses seufs. Pas le genre de gars à faire péter un double-double tous les soirs mais pour gagner quelques unités aux points et aux rebonds le bonhomme se pose là. Très probablement un peu juste pour être un beau MIP mais puisque l’on parle ici de progression… progression il y aura.

Les – : la présence de Kemba Walker aka le gouffre à ballon, mais aussi de Nicolas Batum et le retour de Michael Kidd-Gildchrist. Ces trois mecs devraient monopoliser 80% des possessions à Charlotte et il ne restera que des miettes à Marvin. Avec un beau contrat à 54 millions pour passer les quatre prochaines saisons en Caroline du Nord, attention aussi au syndrome du gars qui va commencer tranquillement à se rapprocher de la fin sans trop en faire. La cote est à 3000/1 mais alors si le gars fait podium en fin de saison, on promet qu’on va faire les marioles.

Stats 2015/16 : 11,7 points, 6,4 rebonds et 1 contre

  • Michael Kidd-Gilchrist

Les + : autre frelon autrement plus talentueux, puisque si MKG n’a toujours pas percé après quatre ans de carrière, c’est évidemment plus à cause des 130 matchs qu’il a raté sur blessure qu’à cause d’un quelconque poil dans la main. L’ancien Wildcat au shoot affreux peut-il enfin nous faire une saison pleine ? Si c’est le cas attention les yeux car le mec n’a finalement que 23 ans et est tout à fait capable de driver ses Hornets et de se muer en lieutenant principal de Kemba et Nico. Seul bémol, s’il fait effectivement et enfin une grosse et belle saison, on hésitera alors entre lui donner le MIP et le… ROY.

Les – : bah le physique bien-sûr. Car, qu’on se le dise, MKG a largement le talent pour nous offrir une saison à 18 points et 8 rebonds. Sauf que jusqu’à preuve du contraire, le Brandon Roy de Charlotte n’a pas les jambes pour tenir 82 matchs, gros gros hic quand on veut prétendre à quoique ce soit le mois d’avril venu…

Stats 2015/16 : 12,7 points et 6,4 rebonds

  • Jae Crowder

Les + : là-aussi un gros pari mais Jae Crowder a prouvé la saison passé qu’il était désormais l’un des leaders des C’s. Défenseur féroce et aujourd’hui force non-négligeable en attaque, le gars semble en pleine progression, ce qui, il nous semble, fait partie des prérequis pour être un bon MIP. Parmi les têtes d’affiche d’une équipe qui devrait squatter le haut du panier à l’Est la saison prochaine, Jae Bae aura toute la lumière qu’il faut à Boston pour qu’on s’intéresse de près à ses performances et s’il faisait déjà partie l’an passé des candidats, son nom sera à n’en pas douter dans les discussions au printemps prochain…

Les – : déjà mentionné la saison dernière donc, il faudra être très très fort pour faire encore mieux en 2017. Passé de 9 à 14 unités de moyenne par match en un an, c’est la même progression statistique qu’il faudra à Jae pour s’extirper de tous les noms ci-dessus. Avec l’arrivée d’Al Horford pour squatter quelques boules à l’intérieur, voir l’ailier de Boston progresser statistiquement et de manière significatvve semble compromis. Mais la vérité est probablement ailleurs pour lui. Quelque part entre une demi-finale et une finale de Conférence ?

Stats 2015/16 : 14,2 points, 5,1 rebonds, 1,8 passe et 1,7 steal.

  • Nikola Mirotic

Les + : deux saisons NBA déjà pour l’Espagnol et toujours la sensation que le barbu pourrait faire beaucoup mieux. Et c’est peut-être bien pour cette année au vu des mouvements cet été à Chicago. Les départs de Pau Gasol, Derrick Rose et Joakim Noah font pratiquement de Miro l’un des tauliers des Bulls avec Butler et Gibson et le combo adresse/taille de l’intérieur de la Roja pourrait enfin lui permettre cette saison d’exploser. Ses statistiques en 2016 étant loin d’être exceptionnelles, voilà qui ressemble à une chance pour lui de se démarquer de la liste de joueurs balayée aujourd’hui. A moins qu’il ne vale finalement pas mieux que les dix points de moyenne qu’il offre à son équipe depuis deux ans, mais ça on en doute quand même pas mal.

Les – : on en doute pas mal mais ça veut quand même dire qu’on doute un petit peu. Car on en connait pas mal des mecs alignant cartons sur cartons dans les catégories de jeunes et en Europe mais qui peinent à passer un cap une fois l’Atlantique traversé. Coucou Jonas, coucou Ricky, Nikola est peut-être bien de ces gars-là qui seront finalement de très bons joueurs NBA sans pour autant être de vrais leaders… Rendez-vous dans quelques mois pour l’état des lieux, quand Bobby Portis lui apprendra comment scorer ?

Stats 2015/16 : 11,8 pointes et 5,5 rebonds

Voilà pour un premier balayage des principaux favoris au trophée de MIP 2017. On espère qu’on n’a oublié personne, auquel cas n’hésitez pas à commenter et à nous tirer les oreilles jusqu’à ce qu’elles ressemblent à celles de Popeye Jones. Plutôt Pipo ? Harrison ? Deutsche Qualitat ? On veut tout savoir alors lâchez-vous. Une seule certitude, ce ne sera pas Gérard, puisqu’un homme déjà parfait ne peut évidemment plus progresser. Amen.