Coach Rankings – Présentation : qui va dominer depuis le banc et succéder à Steve Kerr ?

Le 02 nov. 2016 à 20:00 par Alexandre Martin

Coach - Red Auerbach
Source image : flickr.com

Comme chaque année, TrashTalk suivra et commentera l’évolution des multiples courses aux trophées individuels qui émaillent la saison NBA. Pour ce faire, chaque mois plusieurs rankings seront proposés et parmi eux, celui concernant les coachs tiendra bien évidemment sa place. Nous avions mis en avant récemment le fait que plusieurs entraîneurs – d’un niveau plus que suspect – avaient été remerciés cet été pour laisser place à des tacticiens soit chevronnés, soit pleins d’avenir. Mais qui sont vraiment ceux qui peuvent espérer recevoir le trophée Red Auerbach ? Petit tour d’horizon…

Les favoris naturels

# Gregg Popovich

Déjà trois fois récompensé (2003, 2012 et 2014), le sorcier texan vient de démarrer sa saison en trombe. Va-t-il encore réussir le coup de maître de faire évoluer son équipe en maintenant des résultats dont le niveau d’excellence dépasse parfois l’entendement ? Franchement, c’est tellement possible qu’on se demande quelle potion magique ce bon Gregg utilise. Si les Spurs enjambent encore une fois la barre des 60 wins, avec un Kawhi Leonard au top et un collectif léché, Pop’ sera forcément dans la discussion. Comme tous les ans.

Ce qui joue contre lui : cette année, pas grand chose finalement.

# Steve Kerr

Les Warriors sont attendus au tournant et leur coach aussi. C’est bien normal après un exercice à 73 wins mais sans bague suivi d’un été où l’un des 3 ou 4 meilleurs joueurs de la Ligue est venu rejoindre la baie d’Oakland pour y former une “superteam”. Pour autant, si Golden State trouve un bon rythme et commence à enfiler les victoires, le bilan collectif fera de Kerr un candidat naturel à sa propre succession. On le sait, pour être coach de l’année, il faut déjà avoir un bon gros bilan, si possible dans le top 3 de sa Conférence.

Ce qui joue contre lui : jamais dans l’histoire, le trophée de COY n’est allé au même coach deux années de suite. Bonne chance avec ça Steve.

Les clients très sérieux

# Tyronn Lue

Il faudra voir le bilan des Cavs et le style de jeu qu’ils vont proposer tout au long de la saison mais, s’ils finissent premiers de la Conférence Est avec par exemple une soixantaine de victoires au compteur, coach Lue sera automatiquement considéré comme un candidat au COY, d’autant plus après l’obtention de la bague en juin dernier. Et d’ailleurs au final, si ces Cavs pratiquent un basket équilibré et efficace sur l’exercice, ce serait logique que T-Lue obtiennent des voix même s’il n’a pas encore montré tant que ça – tactiquement – depuis qu’il occupe le banc de Cleveland.

Ce qui joue contre lui : Les coachs des grosses cylindrées de l’Ouest. LeBron et cette impression qu’il dégage que tout arrive grâce à lui. 

# Brad Stevens

Seulement 6ème l’an dernier malgré les 48 victoires de ses Celtics, Brad Stevens sera sûrement un vrai client cette saison. Surtout si Boston passe la barre des 50 wins et vient chatouiller les Raptors voire les Cavs tout en haut de l’Est. Il n’a que 40 ans, il entre dans sa quatrième saison sur le banc celte et le jeu qu’il y a développé est de qualité. Le collectif d’abord, le mouvement de balle ensuite et enfin, les éventuelles stars. La philosophie de Stevens fonctionne, elle vient de ramener les Celtics parmi les équipes sérieuses. Pourquoi ne pas alors considérer cet entraineur et le récompenser ?

Ce qui joue contre lui : les Cavs, les Raptors, les coachs des grosses cylindrées de l’Ouest. 

Les ex qui remettraient bien le couvert

# Rick Carlisle

En 2002, alors qu’il coachait les Pistons, l’ami Rico avait reçu le très honorifique titre de COY. Depuis, il n’a cessé de nous épater par sa grande finesse tactique et sa capacité à toujours s’adapter aux joueurs dont il dispose pour en faire une escouade compétitive. Carlisle est un des meilleurs entraineurs en NBA depuis des années même si, ces derniers temps, les bilans des Mavs ont un peu caché son boulot. Pour peu que Dallas se mette en route et commence à enfiler des victoires pour atteindre les Playoffs dans une bonne position, il faudra reconnaître, une fois de plus, les mérites du sosie de Jim Carey.

Ce qui joue contre lui : on voit mal les Mavs dans le Top 3 de l’Ouest. 

# Doc Rivers

Déjà récompensé en 2000 alors qu’il n’était âgé que de 38 ans et qu’il dirigeait un banc – celui d’Orlando – pour la première fois, ce bon Glenn connait parfaitement la Ligue et ses subtilités. Il sait que si ses Clippers tapent les 56-58 victoires avec un jeu spectaculaire et efficace, il sera forcément dans la course au titre (pas la bague hein) de coach de l’année. D’autant plus que s’il est aussi doué pour assurer sa propre promotion que celle de ses joueurs, on ne voit pas trop comment la récompense pourrait lui échapper.

Ce qui joue contre lui : il énerve avec ses sorties contre l’arbitrage. Gregg Popovich, Steve Kerr. 

Les wild cards

# Quin Snyder

Le Jazz s’est vraiment bien renforcé pendant l’été. Tellement bien que beaucoup d’observateurs s’enflamment et les voient finir dans le Top 4 de l’Ouest. Si tel était le cas et étant donné qu’il n’y pas de réelle star, de gros franchise player dans cette équipe, Quin Snyder serait en excellente position pour clamer le titre de meilleur coach de l’année. Toujours aussi bien organisé que bien coiffé, l’entraîneur des Mormons fait progresser son groupe chaque année depuis qu’il est en place (2014). Si Utah redevient une place forte de cette Conférence Ouest flippante, il est évident que les votants penseront très forts à Snyder.

Ce qui joue contre lui : il va falloir taper les 50 wins ou au moins s’en approcher fortement pour être vraiment un candidat crédible. Grosse mission. 

# Dwane Casey

“Seulement” cinquième du classement final de ce trophée en 2016 malgré une saison régulière historique pour les Raptors avec 56 victoires et une deuxième place de l’Est, Dwane Casey a bien l’intention de revenir encore cette année. Si Toronto poursuit sur sa lancée, son coach sera dans le lots des candidats.

Ce qui joue contre lui : pour être COY, il faut faire mieux que l’année précédente en général ou au moins aussi bien. Pas évident pour Dwane et c’est pour cela qu’il est parmi les wild cards. 

# Stan Van Gundy

44 victoires l’an passé avec des Pistons qui semblent mieux armés encore cette année. Si l’ami Stan parvient à les amener dans le Top 4 de l’Est, s’il parvient à les faire bien jouer tout le début de saison malgré l’absence de Reggie Jackson. Voilà deux gros “si” mais quand on voit le boulot effectué par Van Gundy depuis deux ans qu’il est à la tête de la franchise du Michigan, on se dit que rien ne lui est vraiment impossible. Il n’a jamais été honoré en 10 ans à écumer les bancs de la Ligue…

Ce qui joue contre lui : un peu comme pour Quin Snyder, le potentiel est clairement là mais il va falloir aller taper très haut pour se faire suffisamment remarquer. 

Voilà, ils sont donc neuf. Neuf coachs qui participeront certainement à remplir notre Coach Ranking tout au long de l’année. Lequel finira en tête ? Qui aura les faveurs des votants ? Réponse définitive dans quelques mois