Jerry Colangelo sans pitié avec les adversaires de Team USA : il va falloir s’y mettre les gars

Le 23 août 2016 à 11:44 par Giovanni Marriette

Jerry Colangelo

Après une olympiade à deux vitesses où les Américains ont tout d’abord paru jouables avant que la finale face à la Serbie ne nous fasse changer d’avis, le constat reste donc le même que depuis 2008. Team USA est injouable lorsque ses joueurs mettent les mains dans le cambouis et évoluent à leur niveau. Le pire dans cette histoire ? Jean-Michel Scoop vient de me sortir que c’était une équipe B à Rio…

Après une nouvelle démonstration de Team USA au Brésil, Jerry Colangelo -aka le patron du programme américain- est donc monté au créneau pour donner son avis sur la faible concurrence offerte aux Cainris malgré les quelques secousses connues à Rio. Ça pique, c’est très américain dans le texte, mais il se pourrait bien que Jerry soit plutôt dans le vrai… Morceaux choisis :

A propos des résultats assez serrés lors des matchs de poule, quand on lui a demandé si tout ça venait de la progression du basket international ou du peu d’investissement de ses joueurs :

Je pense que c’est une combinaison de tout ça. Car si vous regardez bien, beaucoup de programmes internationaux présentent de belles garanties pour l’avenir. Les gens parlent du Canada, de l’Australie, de l’Argentine malgré la perte de leurs anciens… Certains de ces programmes évoluent de façon positive, d’autres moins, mais la meilleure chose pour notre sport est de pérenniser la concurrence afin de le rendre plus attractif. Pour notre part, on continue simplement de faire du mieux possible pour rester au top.

Cela fait maintenant 50 ans que l’on aide le basket international. Nous avons appris le basket au monde entier. Aux coachs, aux joueurs… Regardez le nombre de joueurs internationaux qui jouent aujourd’hui en NBA, regardez même le nombre de leurs jeunes qui évoluent dans nos universités. C’est ce que l’on veut, je veux que le niveau augmente.

Je suis d’avis d’élever le niveau global du basket mondial. C’est ce qui est le plus important dans notre sport que j’aime tellement. Le basket est le sport n°2 au monde et on a besoin que les autres pays progressent et deviennent plus compétitifs. Et j’adorerais voir ça. Tout le monde aimerait voir ça. Je ne ferai d’excuses à personne à propos de notre domination. A Rio quelqu’un m’a dit qu’il faudrait que nous jouions à quatre… J’ai simplement répondu que les autres pays devaient se mettre au niveau.

Le phrasé est aussi clair que foudroyant pour les victimes de Team USA. Mais que penser d’une telle sortie de la part du patron de Team USA ? Tout d’abord, force est de constater que le bonhomme est plutôt dans le vrai lorsqu’il évoque les progressions obligatoires de certaines fédérations. De là à dire que les États-Unis ont appris le basket au reste du monde ? Laissez-moi rire Mr Colangelo, c’est plutôt le contraire qui s’est passé, le débarquement massif d’internationaux en NBA ayant probablement permis aux Ricains de s’ouvrir au monde et de mieux comprendre ses adversaires lors des compétitions internationales. Papy Jerry n’a donc pas pris de gants pour s’exprimer mais il n’est évidemment pas dans un tort total, on lui demandera juste à l’avenir d’éviter ce genre de toute puissance américaine qui peut déranger, malgré une toute puissance sur le parquet qui, elle, existe vraiment. Mais on ne fera jamais d’un âne un cheval de course et on imagine aisément que JC doit faire partie de ceux qui lâchent des “champions du monde” à la place de “champion NBA”.

Jerry Colangelo a en tout cas mis le doigt sur quelque chose et on ne le contredira sûrement pas là-dessus : les Américains dominent le monde et ses adversaires vont devoir trouver la clé pour enfin rêver à autre chose qu’une médaille d’argent quand Team USA est dans la place…

Source texte : realgm.com

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