Florent Pietrus et Mickaël Gelabale : eux aussi méritent un hommage, pour leur amour du maillot bleu
Le 23 août 2016 à 15:53 par Giovanni Marriette
Pour le quidam ayant maté les Jeux Olympiques de loin, l’Équipe de France de basket s’est donc fait matraquée en quarts par les Espagnols et ce match correspondait au dernier en carrière de Tony Parker sous le maillot Bleu. Voilà pour les deux informations ayant circulé en boucle dans les médias et au bistrot. Mais si la première affirmation est bien malheureusement vraie, on oublie souvent de mentionner Florent Pietrus et Mickaël Gelabale au moment de parler de ceux qui auront dit adieu à l’EDF en terre brésilienne. Erreur 404 réparée, parce qu’il n’y a pas que Tony dans la vie, il y a Flo et Mike aussi.
Pour Mickaël Gélabale, l’histoire commence le 16 août 2005 à l’Alpe d’Huez, lors d’un match amical face à la Belgique. L’ailier formé à Cholet sort à peine d’une saison de champion avec le Real et il marquera ce soir-là les esprits de par sa facilité à scorer les doigts dans le nez et les yeux à moitié fermés. Pour Flo ? Sa connexion avec l’Équipe de France remonte encore plus loin, puisque c’est le 21 novembre 2001 face à la Hongrie que l’ancien Palois enfila pour la première fois la tunique Bleue. Florent remplaçait d’ailleurs ce soir-là un autre immense international en la personne de Jim Bilba, qui jouait là son dernier match avec les Bleus et qui n’imaginait sûrement pas que 15 ans plus tard, ce jeune homme de 20 ans… serait le troisième basketteur français le plus capé de l’histoire.
Car c’est aussi ça, avec nos deux guadeloupéens sûrs : une longévité à toute épreuve, traduite aujourd’hui par 230 sélections pour le Flo et 156 pour le Mike. Le palmarès ? Tout aussi affolant que les futures stats de Russell Westbrook :
Florent Pietrus :
- 2003 : quatrième du Championnat d’Europe
- 2005 : médaille de bronze au Championnat D’Europe
- 2006 : cinquième du Championnat du Monde
- 2011 : médaille d’argent au Championnat d’Europe
- 2013 : champion d’Europe
- 2014 : médaille de bronze au Championnat du Monde
- 2015 : médaille de bronze au Championnat d’Europe
Mickaël Gelabale :
- 2005 : médaille de bronze au Championnat D’Europe
- 2006 : cinquième du Championnat du Monde
- 2011 : médaille d’argent au Championnat d’Europe
- 2013 : champion d’Europe
- 2014 : médaille de bronze au Championnat du Monde
- 2015 : médaille de bronze au Championnat d’Europe
Un parcours similaire donc, pour l’assassin silencieux et le défenseur hors-pair, avec des souvenirs qui rejaillissent forcément quand on jette un coup d’œil dans notre rétro bleu, blanc et rouge. De la brouille de Mike avec Rudy Fernandez à la défense héroïque de Flo face à l’Espagne en 2013, le tout au son de leurs voix aussi douces que leur jeu était dur, des dizaines d’images reviennent lorsque l’on évoque deux des compagnons les plus proches de Tony depuis quinze ans. Et si l’issue de l’olympiade de Rio est évidemment dure à accepter pour n’importe quel sportif qui se respecte, on ne pouvait passer sous silence le départ de deux immenses cadres de cette équipe, trop souvent happés dans l’ombre par la trop grande lumière faite autour de leur meneur de jeu quatre fois champion NBA, même si ce bon Tony n’y est évidemment pour rien. 11 ans pour l’un, 15 années pour l’autre et en tout cas ce même nombre d’étés ou presque à s’investir pour le maillot français, malgré un passage à vide compliqué à la fin des années 2000. Si Mike ne sembla pas en mesure de rééditer au Brésil le genre de performances défensives qui avaient fait de lui un titulaire en EDF et que Flo aurait peut-être bien, au vu de la tournure des événements, prétendre à plus de minutes pour sa tournée d’adieu, on n’oublie évidemment pas la sueur lâchée pendant tant d’années pour le maillot frappé du coq.
Rio fût la dernière étape du voyage international de nos deux loulous et Rouen la dernière escale française, mais une chose est sûre, Florent Pietrus et Mike Gelabale resteront ad vitam eternam dans le cœur des fans de basket français… On en profite d’ailleurs pour vous re-balancer ici le mix de l’ami Anto Tmac, trois minutes de bonheur à la gloire de nos deux – désormais – retraités internationaux…
Deux “retraités” qui continueront à arpenter à coup sûr les parquets de LNB ou d’Europe, mais une bonne fois pour toutes : merci les gars, merci d’avoir contribué à faire de l’Équipe de France de basket un groupe de winners, malgré la fin douloureuse et les larmes de Rio. MER-CI !
Source image : youtube