Le grand monsieur du jour : Carmelo Anthony s’est rendu dans les favelas pour jouer avec les gosses

Le 17 août 2016 à 02:18 par Bastien Fontanieu

Carmelo Anthony

Il aurait pu rester sur le bateau de Team USA, faire du beach-volley avec ses coéquipiers ou passer son temps à faire autre chose. Mais quand Melo a eu un jour off, il en a profité pour visiter un coin peu recommandé de Rio : ses favelas, malheureusement connues.

Malheureusement connues, pour les actes de violence qui peuvent y avoir lieu, les gangs qui y sévissent, et le niveau de pauvreté qui y règne. Dans la cité brésilienne, qu’on dessine souvent autour du Corcovado, des plages dorées et des jolies filles, une réalité règne, loin, très loin du stade olympique. Celle des favelas, intriguant l’ailier des Knicks il y a quelques jours. On le voyait, notamment, sur son compte Instagram, postant une photo assez puissante de lui, assis sur une chaise au beau milieu de la zone, après avoir vu un artiste du coin lui faire un graf à son effigie. Ces quelques mots utilisés en légende, comme pour tenter d’envoyer un message à ceux qui ne connaîtraient que la façade extérieure, celle mentionnée auparavant : ‘J’ai découvert que ce que les gens décrivent comme terrifiant, chelou et effrayant, je l’appelle réconfortant, chaleureux et familier’. Bien évidemment, on imagine les services de sécurité américains tout comme le management des Knicks, comptant les secondes en attendant les nouvelles, afin que rien de grave ne se produise. Une initiative trop dangereuse ? Peut-être, pour certains, mais un acte de générosité et d’humilité qu’on ne retrouve plus très souvent, pour beaucoup. 

Assuré de vivre confortablement d’un point de vue financier, pour le restant de ses jours comme ceux de ses proches, Melo a tout de même fait ce qu’il a toujours apprécié faire, comme à New York où son travail n’est pas souvent mis en avant. Visiter les prisons, parler à des jeunes, tenter de leur montrer qu’on peut y arriver en suivant le bon chemin, et qu’on peut aussi croiser des stars en vivant dans des coins plus que reculés. Depuis longtemps, l’ailier des Knicks a été caricaturé pour son manque d’efficacité collective, un fabuleux scoreur qui n’a pour le moment jamais goûté à la moindre finale NBA. Mais humainement parlant ? C’est un tout autre débat, une bien plus grande image, comme ce qu’on a encore pu voir cet été avec Team USA. Il aurait pu reposer les cannes, préparer la saison à New York et enchaîner les barbecues avec ses potes. Ou bien représenter son pays une nouvelle fois, assurer l’image des siens en se comportant avec un minimum de décence, et tenter de repartir avec l’or. Quelques mauvaises langues parleront du fait qu’il voulait peut-être gratter le record, celui qu’il possède désormais et qui est celui de meilleur marqueur de l’histoire de son pays aux Jeux Olympiques. Peut-être, peut-être. Qu’il est aussi allé dans les favelas pour se donner une bonne image. Peut-être, peut-être. Mais peut-être aussi que Carmelo Anthony a fait tout ça spontanément, et qu’on devrait le célébrer pour agir naturellement ainsi.

Dans une époque où le niveau de sécurité et de protection des athlètes n’a jamais été aussi élevé, voir un multiple All-Star comme Melo jouer avec des gosses et prendre de son temps pour leur donner le sourire, cela se respecte. Mieux, cela s’applaudit en souriant. Le phénomène n’aura peut-être pas de bague à son doigt à la fin de sa carrière, mais est-ce vraiment important quand on a un bijou dans le coeur.

Source : Fox Sports

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