Flashback 2015/16 : quand Draymond Green préférait les triples-doubles à Snapchat
Le 10 août 2016 à 11:04 par Giovanni Marriette
Tout au long du mois d’août, TrashTalk revient sur ces performances qui ont contribué à faire de la saison 2015/16 un cru particulièrement réussi. Explosions statistiques ou game winners, tout ou presque sera passé en revue histoire de vous faire patienter avant un opus 2016/17 qui s’annonce là-aussi légendaire. On s’excuse d’avance pour messieurs Beal, Bogdanovic ou Goodwin et leurs daggers assassins, on s’excuse aussi pour des gars comme Karl-Anthony Towns ou Kawhi Leonard mais le tri fût dur pour vous ressortir 31 perfs dignes de ce nom. Voici en tout cas tout ce qui s’est fait de mieux la saison passée en NBA alors tous en place, c’est l’heure de jeter un coup d’œil dans le rétro.
Place aujourd’hui à l’un des personnages qui aura fait et défait cette saison 2015/16. Parfois génial, parfois digne d’un sous-Lance Stephenson dans l’état d’esprit, Draymond Green divise mais une chose est sûre, le bonhomme a du talent. Le talent pour faire partie des leaders de l’une des équipe les plus fatasses de l’ère moderne, le talent pour envoyer du triple-double à la pelle…
Quatorze pour être précis. Et en se penchant sur la saison de notre Dray sûr, plusieurs matchs auraient d’ailleurs pu se retrouver sous le feu de nos projecteurs aujourd’hui. On aurait évidemment pu vous parler de ce Game 7 des Finales qui lui aurait probablement offert le trophée de MVP si Golden State l’avait emporté (32 points à 11/15 dont 6/8 du parking, 4/4 au lancer, 15 rebonds, 9 passes et 2 interceptions), on aurait aussi pu aborder cette victoire en janvier face aux Knicks grâce à ses 20 points, 10 rebonds et 10 passes à… 9/9 au tir ou encore ce fameux Warriors-Thunder du 27 février (fouillez un peu dans votre mémoire, vous vous en souvenez forcément) lors duquel Draymond ne trouva jamais le chemin du cercle (0/9 au tir) mais fît tout de même pencher la balance grâce à 14 rebonds, 14 passes, 4 contres et 6 steals… Des dizaines de perfs énormes à retenir, que vous retrouverez d’ailleurs en fin d’article, mais c’est sur un match en particulier que l’on a décidé de revenir aujourd’hui…
Nous sommes le 2 janvier et si les Warriors proposent un bilan de 30 victoires et 2 défaites, leur dynamique est enrayée depuis quelques jours et deux fails face à Boston Milwaukee et Dallas. Le besoin de se faire de nouveau respecter est fort et dès les premières secondes du match, comme souvent, Draymond et les Dubs vont frapper fort. Trois gros triples d’entrée pour le stretch four de GS et déjà 21-2 très rapidement, puis 37-13 après un quart-temps. Match plié, on peut faire rentrer Andris Biedrins. Sauf que Stephen Curry, de retour après deux matchs manqués, devra de nouveau laisser ses teammates en cours de route, sauf que les Nuggets vont prouver qu’ils sont le genre d’équipe capable de faire douter la bande à Steve Kerr (qu’ils taperont d’ailleurs douze jours plus tard dans le Colorado). Malgré encore vingt points d’avance en milieu de troisième quart, les Nuggets de Gallo et d’un Will Barton au four et au moulin (21 points, 13 rebonds et 7 passes en sortie de banc, en… 50 minutes, gros teasing) vont revenir dans le match et faire douter les champions en titre. Draymond fait de tout et très bien mais on sent néanmoins le souffle des Nuggets revenir très fort… A six minutes du terme l’écart n’est plus que de 6 points et si Dray régale Klay Thompson de ses éclairs de génie, ce sont bien les visiteurs qui prennent la confiance en vue du money time. Et à 102-100 Warriors, c’est finalement Will Barton qui fait passer Andre Iguodala pour un vieux James Harden et qui envoie tout le monde en OT… Ian Clark et Marreese Speights bénéficieront encore des caviars de Green durant la prolongation et c’est finalement une grosse défense de Klay Thompson sur Will Barton qui permettra aux Warriors de l’emporter 111-108 au bout du suspense.
Une 31ème victoire en 33 matchs donc mais surtout un match de malade de l’intérieur de GS, qui tamponnera ce soir-là 29 points à 10/16 (5/9 from downtown) et 4/6 au lancer, 17 rebonds, 14 passes, 4 steals et 8 selfies chelou dans les vestiaires. Une perf ÉNORME parmi une ribambelle d’autres, que l’on a d’ailleurs compilé juste ci-dessous, pour se rendre compte, keumême, de la saison de brutasse du n°23 des Dubs :
Meilleures perfs de Draymond Green sur la saison 2015/16 (triple-doubles en gras, suspicions de débordements sur Snapchat en italique)
- 12 novembre à Minneapolis : 23 points à 8/10 au tir (2/3 du parking) et 5/5 au lancer, 8 rebonds, 12 passes, 2 blocks et 2 steals
- 14 novembre vs Brooklyn : 16 points, 10 rebonds, 12 passes, 4 blocks et 2 steals
- 27 novembre à Phoenix : 14 points à 100% au tir, 10 rebonds et 10 passes
- 28 novembre vs Sacto : 13 points, 11 rebonds, 12 passes et 4 blocks
- 11 décembre à Boston : 24 points, 11 rebonds, 8 passes, 5 blocks et 5 steals
- 16 décembre vs Phoenix : 16 points, 11 rebonds, 10 passes et 5 steals
- 31 décembre à Houston : 10 points, 11rebonds, 16 passes, 2 blocks et 2 steals
- 4 janvier vs Charlotte : 13 points, 15 rebonds, 10 passes et 2 blocks
- 8 janvier à Portland : 11 points, 13 rebonds et 10 passes
- 31 janvier à New York : 20 points à 9/9 au tir (2/2 du parking), 10 rebonds, 10 passes, 2 blocks et 2 steals
- 3 février à Washington : 12 points, 10 rebonds, 12 passes et 5 blocks
- 19 février à Portland : 14 points, 12 rebonds, 8 passes et… 9 balles perdues
- 20 février @Clippers : 18 points, 11 rebonds et 10 passes
- 27 février à Oklahoma : 2 points, 14 rebonds, 14 passes, 4 blocks et 6 steals
- 21 mars à Minneapolis : 24 points à 10/13, 9 rebonds, 6 passes, 3 blocks et 3 steals
- 27 mars vs Sixers : 13 points, 11 rebonds et 11 passes
- 29 mars vs Washington : 15 points à 4/6 (3/4 du parking), 16 rebonds, 9 passes et 2 blocks
- 3 avril vs Portland : 22 points, 10 rebonds, 10 passes, 3 blocks et 2 steals
- 1er mai vs Portland : 23 points, 13 rebonds, 11 passes, 3 blocks et une fête du travail bafouée
- 7 mai @Portland : 37 points, 9 rebonds et 8 passes
- 19 juin vs Cleveland : 32 points à 11/15 (6/8 from Snapchat) et 4/4 au lancer, 15 rebonds, 9 passes et 2 steals
Vous pouvez désormais respirer. Une saison de brute épaisse donc, terminée avec des stats de 14 points, 9,5 rebonds, 7,4 passes, 1,5 blocks et 1,4 steal, une première participation au All-Star Game, un trophée de joueur de la semaine en janvier, une présence dans la All-NBA second team et une autre dans la Defensive All-NBA Team. Plutôt correct même si les photos de bague de champion auront finalement laissé place à des photos de te*b sans filtre, mais on compte évidemment sur Draymond et sa clique pour aller chercher une revanche la saison prochaine, et sans smartphone s’il vous plait.
Voilà pour ce focus sur cette soirée de janvier et plus globalement sur la saison du petit intérieur de GS, à l’heure où notre intéressé joue les coéquipiers de luxe au sein d’une Team USA bien partie comme prévu pour aller braquer l’Or olympique en ne laissant que des miettes sur sa route. Pour le Draymond Green en mode NBA ? Rendez-vous fin octobre, et cette fois-ci on vise le quadruple-double.
Source image : youtube