Dwyane Wade met déjà les points sur les i à Chicago : “C’est l’équipe de Jimmy Butler”
Le 30 juil. 2016 à 05:48 par Bastien Fontanieu
Si Dwyane Wade a décidé de quitter Miami, ce n’est pas pour se retrouver dans un merdier où les rôles ne sont pas désignés alors que la rentrée pointera son nez dans un mois : le vétéran a tout de suite mis les choses au clair concernant la hiérarchie des Bulls la saison prochaine.
Triple champion, meilleur marqueur de l’histoire du Heat, olympien médaillé d’or et figure respectée dans les coulisses de la NBA, Wade n’est pas là pour tenter d’accomplir quoi que ce soit de majeur individuellement, si ce n’est ramener un titre à Chicago et surtout un peu plus d’enthousiasme dans une ville où les fans se sont souvent bourrés la gueule afin d’oublier ces derniers mois de galères. On pouvait donc penser qu’il y aurait un potentiel problème façon Batman et Robin dans l’Illinois, avec un Dwyane devant lequel de nombreux locaux s’agenouilleront grâce à ses origines d’un côté et un Jimmy que beaucoup de fans adorent depuis son arrivée dans le coin de l’autre, mais l’avantage de pouvoir bosser avec un ancien comme Wade c’est aussi d’avoir un gars capable de bien se tenir dans un vestiaire comme devant des médias. Et lors de la conférence de presse officielle de ce vendredi durant laquelle le multiple All-Star a donné ses premiers vrais mots en tant que membre des Bulls, le sujet de la hiérarchie a été immédiatement balayé par un Flash toujours aussi solide dans ses bottes. Non, les médias du coin et d’ailleurs ne s’amuseront pas à vouloir foutre la merde dans la mécanique de Fred Hoiberg, ici il n’y a qu’un patron et c’est… Jimmy Butler.
C’est marrant d’être assis dans ce siège, je me souviens du Shaq lorsqu’il était arrivé à Miami. En venant des Lakers, avec trois bagues, on n’avait pas encore remporté de titre au Heat. Et je me souviens très bien de sa conférence de presse, je jouais d’ailleurs pour les JO à l’époque, comme Jimmy actuellement. Je me rappelle de ce qu’avait dit Shaq, sur le fait que ce sujet n’allait pas durer tout au long de l’année. Il a dit que c’était mon équipe, donc ce même sujet ne va pas durer ici tout au long de l’année. C’est l’équipe de Jimmy Butler, Rajon Rondo et moi-même sommes là pour apporter ce que nous savons en tant qu’athlètes dans cette ville. […] Jimmy est un gars de 26 ans qui peut jouer 40 minutes tous les soirs, et même plus si on lui en donne la possibilité. Je ne vais pas tenter de faire la même chose, on va devoir beaucoup dépendre de lui. C’est un joueur que je connais depuis ses années à l’université de Marquette et pour qui j’ai beaucoup de respect. Et même si Gar Forman et John Paxson ont fait en sorte que cette situation puisse avoir lieu aujourd’hui, tout cela n’aurait pas été possible sans Jimmy Butler. Lorsqu’il m’a appelé et m’a dit qu’il souhaitait jouer avec moi ici, cela m’a surpris car je ne le savais pas à l’époque.”
Le discours parfait, comme souvent avec Dwyane Wade puisque le vétéran a tenu une image quasiment impeccable depuis ses débuts chez les pros, lançant ses habituelles piques par moments mais restant toujours ce professionnel qui sait quels mots choisir et à quel moment. Statistiquement et physiquement, il est clair que Jimmy Butler sera attendu au taquet, lui qui nous doit une petite saison bien solide après avoir déçu entre grosses guillemets ses fans l’an dernier. Pourtant généreux, l’arrière a cependant connu des soucis de santé et n’a jamais semblé aussi distant de ses coéquipiers comme de son coach, la mayonnaise explosant en pleine préparation puisque les Bulls n’ont pas pu accéder au Top 8 de leur conférence. Et qui trinque dans ces cas là ? Fred Hoiberg, certes en partie, mais le leader de la troupe avant tout et donc Jimmy. Qu’on se le dise tout de suite, et Wade a raison de le souligner dans ce sens, Chicago va devoir beaucoup compter sur Butler cette saison. Mais comme souvent, la NBA fait justice au niveau des remerciements comme des coups de fouets, ce qui sera logiquement réservé au numéro 21. Retour en Playoffs, on se lève et on félicite. Même place que cette saison, les fusils seront pointés sur lui. Voilà aussi une des conséquences qui vont avec le rôle de leader, et Wade fait bien de charger le dos de Jimmy : s’il y en a bien un qui peut supporter ce genre de pression, c’est lui.
Un des potentiels duos les plus intéressants de la saison prochaine ? Wade et Butler, deux copains pourtant censés partager le même poste, mais pourrait permettre à Chicago de retrouver le sourire : si un futur Hall of Famer peut donner quelques doux conseils au All-Star local, cela pourrait permettre une transition bien smooth pour l’année deux du plan en cours.
Source : CBS Sports
Source image : Scoopnest