Kevin Garnett n’est pas sûr de rempiler : continuez comme ça les gars, nous on va chialer tout l’année

Le 17 juil. 2016 à 08:42 par Giovanni Marriette

Après le dernier match en carrière de Kobe Bryant le 13 avril dernier et l’annonce récente de la retraite de Tim Duncan, c’est un autre étendard des années 2000 et de l’Histoire de la NBA qui pourrait se retirer des parquets prochainement. Car si Kevin Garnett a encore faim de basket, ses genoux pourraient bien l’empêcher définitivement de remettre un short…

Débarqué en… 1995 (!) dans la Grande Ligue en provenance directe du lycée, Kevin Garnett est bien plus que le plus vieux joueur de la Ligue en termes d’année de Draft. Il est le dix-septième meilleur scoreur de tous les temps (le quatrième en activité derrière Dirk Nowitzki, LeBron James et Paul Pierce), le neuvième meilleur rebondeur et le dix-septième aux contres (n°1 en activité dans ces deux catégories). Champion NBA avec Boston en 2008 et DPOY cette même année, MVP avec les Wolves en 2004 et quinze fois all-star, Tonton KG est ancré dans le paysage NBA comme Pau Gasol est ancré à Villeneuve D’Ascq. Son activité incessante, ses lignes de stats bandantes chez les Wolves ou son trashtalking parfois à la limite du respectable en ont fait un personnage indissociable de la NBA et à 40 ans, Kevin Garnett pourrait mettre un point final à sa belle histoire en devenant le joueur avec le plus de saison au compteur en compilant 22 saisons dans la Grande Ligue, dépassant ainsi Robert Parish, Kevin Willis et leurs 21 saisons dans les pattes. Sauf que tout ça est fortement remis en cause ces derniers jours, et encore plus depuis hier puisque l’on a appris par l’intermédiaire de Steve Aschburner de nba.com que la santé fragile de Tonton pourrait le pousser à raccrocher les sneakers la mort dans l’âme et la nôtre avec… :

Tom Thibodeau a rencontré Kevin Garnett juste après avoir été embauché par les Wolves mais n’avait déjà pas eu de réponse définitive. Idem pour le propriétaire de la franchise Glen Taylor, qui a déclaré mercredi à Vegas avoir mangé avec le joueur il y a un mois environ.

Je lui ai juste demandé : “Kevin, qu’est-ce que tu vas faire ?” Il m’a répondu qu’il aimerait vraiment jouer car il sait qu’il peut aider cette équipe à lutter pour une place en Playoffs. Mais il a également répondu qu’il ne savait pas s’il en serait capable. Je lui ai demandé ce que ça voulait dire, il m’a répondu qu’il ne le savait pas.

Kevin Garnett touchera quoiqu’il arrive ses 8 millions de dollars mais pas sûr que ce soir vraiment le fond du problème pour lui. Celui qui vaut en carrière 17,8 points, 10 rebonds, 3,7 passes, 1,3 steal et 1,4 contre n’a joué que 38 matchs la saison passée pour des moyennes faméliques et inhabituelles de 3,2 points et 3,9 points en 14 minutes (ce qui ne l’a pas empêché de postériser Blake Griffin en contre-attaque), et si ces chiffres sont évidemment anormalement bas pour un mec de la trempe de KG, la raison est évidemment à chercher au niveau de ses vieux genoux de plus en plus rouillés et qui pourraient donc l’obliger à se retirer officiellement dans les prochains jours. Sa présence à l’entraînement aux côtés de Karl-Anthony Towns aurait été d’un apport inestimable pour le futur roi de Minneapolis, mais le destin, la vieillesse et les kilomètres au compteur de cette grande carcasse pourraient bien en décider autrement…

Kobe en avril, Tim et Kevin en juillet. Voilà une année 2016 qui pourrait bien être un tournant générationnel comme on vous l’expliquait il y a peu ici-même. On reste évidemment aux aguets mais tout ça ne sent pas bon. Vraiment pas bon du tout…

Source texte : nbcsports.com

Source image : Jesse Johnson, USA TODAY Sports